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Jeûne intermittent : ce qu’il a changé sur mon sommeil

Jeûne intermittent : ce qu’il a changé sur mon sommeil© getty

Mes nuits n’ont jamais été aussi paisibles et mon sommeil profond. La plupart du temps, je n’avais plus besoin de mon réveil. J’ouvrais les yeux une demi-heure avant et j’étais prête à démarrer la journée. Quel impact avait eu le jeûne intermittent sur mon sommeil ? Décryptage avec le Dr Marc Rey, neurologue spécialiste du sommeil, Président de l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance) et auteur de 50 Règles d’or pour bien dormir (éd. Larousse).

« Si vous décidez de dîner plus léger le soir, vous allez vous endormir plus facilement »

« Nous vivons dans une société qui a mal évolué sur le plan des prises alimentaires, estime le Dr Rey. Normalement, nous devrions miser sur un repas léger le soir et un petit déjeuner copieux le matin. Or, du fait de notre mode de vie moderne, nous sommes nombreux à avoir basculé vers un gros repas au dîner. Cela a un effet négatif sur le sommeil. Donc si vous décidez de dîner plus léger le soir, voire de ne pas dîner du tout, vous allez vous endormir plus facilement. C’est logique ».

En effet, le matin et le midi, vous allez avoir des apports énergétiques à des moments qui précèdent une dépense énergétique. C’est pour cette raison que vous allez plus facilement éliminer ce que vous mangez. Au contraire, si vous ingérez des repas copieux le soir, vous allez les stocker. « C’est pourquoi ceux qui mangent beaucoup le soir ont tendance à grossir », ajoute le spécialiste du sommeil.

En outre, il faut savoir qu’au cours de la nuit, notre température chute. « Si vous mangez un gros repas le soir, vous allez générer une production de chaleur occasionnée par la digestion. C’est particulièrement vrai pour les protéines. C’est pour cela qu’on déconseille la viande le soir. La production de chaleur peut interférer avec le sommeil », insiste le neurologue.

Le jeûne intermittent, déconseillé en cas de dette de sommeil

Il nous met toutefois en garde par rapport au jeûne intermittent. Si pour ma part, je n’ai subi aucune fringale nocturne, c’est, selon notre expert, un risque à ne pas prendre à la légère.

En outre, le Dr Rey déconseille le jeûne intermittent si vous vous trouvez en privation chronique de sommeil. « L’explication est simple : la privation de sommeil favorise l’obésité car la sécrétion de ghréline augmente. Il s’agit d’une hormone qui stimule l’appétit, contrairement à la leptine qui génère la satiété. C’est grâce à cette dernière que vous pouvez dormir 7 heures par nuit sans ressentir la faim. Or, les personnes qui ne dorment pas suffisamment fabriqueront davantage de ghréline, ce qui est propice au grignotage ».

Sources

Emmanuelle Jung, auteure du Jeûne intermittent : 1 an après, éd. Alpen

Merci à Alexandra Retion, diététicienne et auteure de SOS Nutrition (éd. First)

Merci à Raphaël Gruman, nutritionniste et auteur de Je me soigne avec les mésonutriments, éd. (Leduc.s)

Merci au Dr Marc Rey, neurologue spécialiste du sommeil, Président de l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance) et auteur de 50 Règles d’or pour bien dormir (éd. Larousse).

Merci au Dr Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, auteur de On n’est jamais mieux soigné que par soi-même (éd. Plon)

Merci à Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne

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