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Jeûne intermittent : « les personnes qui le pratiquent parviennent à mieux gérer leurs émotions »

Mes proches ont été nombreux à me demander si le jeûne intermittent n’était pas dur à mener moralement. C’était aussi une question que je me posais avant de débuter. Contre toute attente, jeûner produit l’effet inverse. Les nombreux effets positifs du jeûne sur mon organisme avaient également eu un impact sur mon moral. Un phénomène que j’ai également pu expliquer grâce au Dr Saldmann qui nous confirme page précédente l’impact du jeûne intermittent sur l’humeur.

Il faut aussi comprendre que le jeûne intermittent n’est pas incompatible avec une vie sociale épanouie, puisque vous pouvez tout à fait vous contenter de le pratiquer deux à trois jours par semaine pour voir un résultat.

Au fil du temps, je redécouvrais aussi le goût des aliments. J’avais l’impression de réellement savourer ce que je mangeais. Un sentiment qu’on a tendance à oublier lorsqu’on se nourrit trois fois par jour. Manger n’était plus pour moi une simple habitude, mais un vrai plaisir.

« On s’alimente lorsque nous avons faim, et non pas parce qu’il est l’heure de manger »

« Ce que je trouve intéressant dans le jeûne intermittent, au-delà de la perte de poids et des bénéfices pour l’organisme, c’est la dimension psychologique, m’explique Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne. En laissant le corps au repos, nous ne sommes plus soumis à une digestion continue. Et surtout, on devient davantage à l’écoute de ses besoins et notre rapport à la nourriture est modifié. On s’alimente lorsqu'on a faim, et non pas parce qu’il est l’heure de manger. C’est cette écoute attentive à tous les ressentis physiologiques que je trouve bénéfique dans le jeûne intermittent. C’est aussi ça qui explique que les personnes qui le pratiquent sont de meilleure humeur et parviennent à mieux gérer leurs émotions ».

Jeûne intermittent : la perte de poids ne doit pas être la seule motivation

« Si le jeûne a été une réussite chez vous, c’est parce que vous n’étiez pas sujette aux troubles du comportement alimentaires, m’explique de son côté ma nutritionniste. Or, d’autres personnes pourraient développer des comportements boulimiques ou anorexiques. Néanmoins, en consistant à mettre le système digestif au repos plus longtemps, le jeûne intermittent reste, selon moi, intéressant ».

Après un an de jeûne intermittent, j’ai l’intime conviction que cette diète est bénéfique pour l’organisme si elle est bien menée. Avant de vous lancer, parlez-en à votre médecin ou à un nutritionniste. Attention, la plupart des experts déconseillent fortement le jeûne aux femmes enceintes et aux enfants. Le jeûne intermittent comporte également des contre-indications pour les personnes diabétiques, celles qui souffrent d’hyperthyroïdie, d’insuffisance hépatiques et celles qui ont un IMC trop bas (>18).

Par-dessus tout, si mon expérience vous donne envie de vous lancer, ne le faites pas uniquement dans un but de perdre du poids. Si vous choisissez de mener le jeûne intermittent, faites-le pour vous et pour prendre soin de votre organisme tout entier.

Sources

Emmanuelle Jung, auteure du Jeûne intermittent : 1 an après, éd. Alpen

Merci à Alexandra Retion, diététicienne et auteure de SOS Nutrition (éd. First)

Merci à Raphaël Gruman, nutritionniste et auteur de Je me soigne avec les mésonutriments, éd. (Leduc.s)

Merci au Dr Marc Rey, neurologue spécialiste du sommeil, Président de l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance) et auteur de 50 Règles d’or pour bien dormir (éd. Larousse).

Merci au Dr Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, auteur de On n’est jamais mieux soigné que par soi-même (éd. Plon)

Merci à Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne

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