Les gestes d'urgence pour stopper un saignement de nez en hiver

Publié par La Rédaction Médisite
le 30/12/2025
Saignement de nez
Istock
Le saignement de nez est fréquent, notamment en hiver sous l'effet du chauffage. Souvent impressionnant, il est dans 90 % des cas bénin. Découvrez la méthode exacte recommandée par les spécialistes pour l'arrêter en urgence et les erreurs à éviter.

L'épistaxis, terme médical désignant le saignement de nez, correspond le plus souvent à une rupture de petits vaisseaux sanguins situés sur la cloison nasale. Cette zone très vascularisée et fragile se nomme la tache vasculaire ou plexus de Kiesselbach. Bien que la vue du sang puisse paniquer, l'incident est bénin dans l'immense majorité des cas. Cependant, une erreur persistante traverse les générations : le réflexe de pencher la tête en arrière. Il est crucial de savoir que ce geste est dangereux et contre-productif. En basculant la tête, le sang ne s'arrête pas de couler ; il s'évacue vers l'arrière-gorge. Cela risque de provoquer des nausées, des vomissements, ou plus grave, une fausse route avec inhalation de sang dans les poumons.

10 à 15 minutes pour arrêter le saignement

Pour arrêter un saignement de nez comme les ORL le préconisent, la rigueur est de mise. La première étape consiste à s'asseoir, le buste légèrement penché vers l'avant. Cette posture permet au sang de s'écouler par le nez et non dans la gorge. Contrairement aux idées reçues, il faut ensuite se moucher doucement, une seule fois, afin d'évacuer les caillots qui empêchent la coagulation naturelle. Une fois les fosses nasales libérées, place à la compression.

La technique consiste à pincer fermement la partie molle du nez (les ailes du nez), juste en dessous de l'os, avec le pouce et l'index. Cette compression doit être maintenue sans relâchement pendant 10 à 15 minutes, montre en main. Il est impératif de ne pas relâcher la pression toutes les trente secondes pour vérifier si le sang coule encore, car cela briserait le processus de coagulation en cours. Pour gérer un saignement de nez chez l'enfant, la position reste la même : assis, tête en avant, en le rassurant pour qu'il accepte la compression. L'application de froid sur l'arête du nez peut compléter ce dispositif en favorisant la vasoconstriction.

Prévention hivernale et signaux d'alerte

L'hiver est une période propice aux épistaxis. L'explication se trouve dans l'environnement : le chauffage assèche l'air ambiant, ce qui fragilise la muqueuse nasale et favorise les microfissures. Comprendre les causes du saignement de nez en hiver permet d'agir en amont. La prévention du saignement de nez par air sec passe par l'humidification des pièces de vie, surtout la nuit, et l'application d'un corps gras (comme de la vaseline) ou de sérum physiologique pour lubrifier les narines.

Après l'arrêt de l'hémorragie, la prudence reste de mise : il ne faut ni se moucher, ni se gratter, ni faire d'effort violent pendant quelques heures pour éviter la récidive. Quant aux inquiétudes liées à la tension, il faut clarifier un point : si l'hypertension artérielle n'est pas la cause directe de la rupture du vaisseau, elle peut prolonger le saignement. Face à une épistaxis, le geste d'urgence décrit suffit généralement. Toutefois, si le saignement persiste après deux tentatives de compression de 15 minutes, ou s'il survient après un traumatisme violent, une consultation médicale s'impose rapidement.

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