Les réflexes à adopter dès l'automne pour protéger les voies respiratoires
En hiver, le chauffage fait chuter le taux d'humidité dans nos intérieurs, parfois bien en dessous du seuil optimal de 40 %. Cet air trop sec assèche et enflamme les muqueuses nasales et respiratoires, affaiblissant la première ligne de défense de notre corps. L'aération, bien que nécessaire, peut paradoxalement accentuer le phénomène, car l'air froid extérieur, une fois réchauffé, perd de son humidité.
Cet environnement lance un véritable SOS à nos muqueuses déshydratées par le chauffage, car il favorise la survie et la propagation des virus responsables du rhume ou de la grippe. Un terrain fragilisé devient une porte d'entrée pour les infections saisonnières.
Cinq symptômes à ne pas sous-estimer
Certains symptômes doivent alerter et ne pas être systématiquement attribués à un simple virus. La toux sèche, caractéristique de l'air sec en hiver, et une gorge qui gratte ou irrite sont souvent les premiers signes. S'ensuivent une sécheresse nasale intense, parfois une sensation de nez bouché sans écoulement due à l'inflammation des tissus, et même des saignements.
Ces derniers surviennent car l'assèchement fragilise les petits vaisseaux sanguins de la muqueuse. L'inconfort peut aussi toucher les yeux, qui piquent ou donnent une sensation de grain de sable. Enfin, des maux de tête et une fatigue inexpliquée trahissent un mal-être général lié à un air intérieur de mauvaise qualité.
Les bons gestes pour se réhydrater
Pour hydrater la gorge et le nez affectés par l'air sec, des actions ciblées s'imposent. Le premier réflexe consiste à effectuer des rinçages réguliers avec des solutions salines ou un spray d'eau de mer. Ce geste simple nettoie et humidifie la muqueuse, et son usage en prévention, aide à renforcer la barrière contre les virus.
En cas de saignement de nez provoqué par l'air sec, l'un des remèdes préventifs consiste justement à maintenir la muqueuse souple avec ces solutions. Pour réparer les tissus irrités, l'application d'une substance nasale hydratante est une aide précieuse.
Parallèlement, l'hydratation doit venir de l'intérieur : boire suffisamment d'eau, soit environ 1,5 à 2 litres par jour, fluidifie les sécrétions et nourrit les muqueuses.
Restaurer un environnement sain
La solution durable passe par le contrôle de l'air ambiant. Selon l’ADEME, le maintien du taux d'humidité idéal dans la maison, qui se situe entre 40 % et 60 %, est fondamental pour la santé respiratoire. L'investissement dans un humidificateur d'air est la solution la plus efficace, notamment dans une chambre durant la nuit. Les enfants étant particulièrement sensibles, cet appareil est un excellent réflexe pour préserver leur confort.
Des gestes simples, comme placer une coupelle d'eau sur un radiateur, peuvent aider, bien que leur efficacité soit limitée. Maintenir une température comprise entre 17 et 19 °C dans les chambres favorise également un air moins sec. Ce problème n'est d’ailleurs pas exclusif à l'hiver : la climatisation en été produit les mêmes effets d'assèchement.
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https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30896729/
https://www.inrs.fr/risques/air-interieur/ce-qu-il-faut-retenir.html