Alzheimer : dormir moins de 7 heures par nuit augmente les risquesAdobe Stock

Pour rester en bonne santé, il faut manger équilibré et faire de l’exercice régulièrement, mais pas seulement. Un autre point important : dormir suffisamment. En effet, le sommeil joue un rôle primordial dans de nombreuses fonctions de l’organisme : défenses immunitaires, apprentissage, mémoire, régénération des cellules…

Il est communément conseillé de dormir au moins 8 heures chaque nuit pour préserver sa santé. C’est également ce que conseille des chercheurs dans une étude publiée dans Brain Communications et relayée par le Sun le 3 novembre 2022. En effet, selon eux, dormir moins de sept heures pourrait augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Alzheimer : le manque de sommeil pourrait être un facteur de risque

Pour mener ces recherches, les scientifiques ont analysé le liquide céphalo-rachidien (un liquide qui entoure le cerveau et la moelle épinière) de 332 participants. Résultat, ils se sont finalement aperçus que ceux qui dormaient moins de 7 heures avaient des niveaux accrus de protéines tau. Néanmoins, cette protéine est considérée comme étant un moteur de la maladie d'Alzheimer.

"Les données épidémiologiques et expérimentales disponibles à ce jour suggèrent déjà que les anomalies du sommeil contribuent au risque de maladie d'Alzheimer", indique Laura Stankeviciutea, chercheuse principale de la Fundación Pasqual Maragall, à Barcelone. "Mais cette étude renforce encore l'hypothèse selon laquelle les perturbations du sommeil pourraient représenter un facteur de risque de la maladie."

Toutefois, la chercheuse rappelle que "des recherches supplémentaires" doivent être réalisées, notamment pour trouver des moyens afin d’améliorer le sommeil et prévenir les cas d’Alzheimer.

Quelles sont les autres conséquences d’un manque de sommeil ?

Selon le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire sur le sommeil de Santé Publique France, publié en mars 2019, "plus d'un tiers des Français (35,9 %) dorment moins de 6 heures", précisent Damien Léger et le directeur général de Santé publique France, François Bourdillon. "Dormir moins de 6 heures réduit aussi la vigilance dans la journée, augmente l’irritabilité et perturbe les relations familiales ainsi que la qualité de vie et de travail".

Toutefois, il existe d’autres conséquences liées au manque de sommeil. Cela peut provoquer :

  • Une hausse des maladies cardiovasculaires ;
  • Une baisse de l'immunité ;
  • Un vieillissement cognitif plus rapide ;
  • Une prise de poids ;
  • Un risque accru de diabète ;
  • Un risque plus élevé de dépression ;
  • Des difficultés à apprendre ou à se rappeler ;
  • Un risque plus important d'accidents sur la route ;
  • Une baisse de la libido.

Sommeil : combien d’heures faut-il dormir pour être en bonne santé ?

Évidemment, les besoins et les recommandations en termes de sommeil sont différents en fonction des âges. Les experts de la National Sleep Foundation, association américaine qui met en lumière les troubles du sommeil et leurs conséquences, ont déterminé le nombre d’heures de sommeil nécessaires à chacun :

  • de 3 à 5 ans : en pleine croissance, les enfants ont besoin de dormir beaucoup, entre 10 et 13 heures ;
  • de 6 à 13 ans : la période de sommeil doit être de 9 à 11 heures ;
  • de 14 à 17 ans : les adolescents doivent avoir des nuits de 8 à 10 heures ;
  • de 18 à 25 ans : les nuits doivent durer entre 7 et 9 heures ;
  • de 26 à 64 ans : ces personnes doivent dormir entre 7 et 9 heures pour rester en forme. Un temps de sommeil de 6 heures ou 10 heures est considéré comme acceptable ;
  • plus de 65 ans : il est conseillé aux seniors de dormir entre 7 et 8 heures.

Or, les Français ne respectent pas vraiment ces indications. Selon une étude de Santé publique France, ils dorment en moyenne 6 heures 42 chaque nuit. L’Inserm dévoile également que 45 % des 25-45 ans estiment ne pas dormir suffisamment.

Cette carence conduit à ce qu’on appelle la dette de sommeil. Santé publique France décrit cette expression ainsi : "La dette de sommeil est dite chronique lorsqu’une réduction du temps de sommeil (1 à 2h par nuit) est cumulée sur plusieurs jours, souvent lors des jours travaillés. À terme, celle-ci engendre les mêmes effets qu’une nuit blanche".

Sources

https://academic.oup.com/braincomms/article/4/6/fcac257/6793746?login=false#378560957

https://www.thesun.co.uk/health/20351259/less-sleep-bad-alzheimers/?fbclid=IwAR2r2IZIyliggsY6SFEH3kewZJAbKz2cLnS3OafpIwvPr9rNb6yC7GU3KuI

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