Les 11 effets du manque de sommeil
Pour rester en bonne santé, il faut manger équilibré et faire de l’exercice régulièrement. Mais pas seulement : un autre point important est de dormir suffisamment. En effet, le sommeil joue un rôle primordial dans de nombreuses fonctions de l’organisme : défenses immunitaires, apprentissage, mémoire, régénération des cellules…
Sommeil : combien d’heure faut-il dormir pour rester en forme ?
Il est communément conseillé de dormir au moins 8 heures chaque nuit pour préserver sa santé. Toutefois, ces recommandations varient en fonction de l’âge. Les experts de la National Sleep Foundation, association américaine qui met en lumière les troubles du sommeil et leurs conséquences, ont déterminé le nombre d’heures de sommeil nécessaires à chacun :
- de 3 à 5 ans : en pleine croissance, les enfants ont besoin de dormir beaucoup, entre 10 et 13 heures ;
- de 6 à 13 ans : la période de sommeil des 6-13 ans doit être de 9 à 11 heures ;
- de 14 à 17 ans : les adolescents doivent avoir des nuits de 8 à 10 heures ;
- de 18 à 25 ans : les nuits doivent durer entre 7 et 9 heures ;
- de 26 à 64 ans : les personnes âgées de 26 à 64 ans doivent dormir entre 7 et 9 heures pour rester en forme. Un temps de sommeil de 6 heures ou 10 heures est considéré comme acceptable ;
- plus de 65 ans : il est conseillé aux seniors de dormir entre 7 et 8 heures.
Les Français dorment de moins en moins
Travail, télé, téléphone… De nombreux Français n’atteignent pas les recommandations de sommeil fixées. Le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire sur le sommeil de Santé Publique France publié en mars 2019, révélait qu’ils dormaient en moyenne seulement 6 heures 42 minutes. La dette de sommeil est ainsi importante.
"Plus d'un tiers des Français (35,9%) dorment moins de 6 heures", précisent les auteurs du rapport, Damien Léger et le directeur général de Santé publique France, François Bourdillon. "Dormir moins de 6 heures réduit aussi la vigilance dans la journée, augmente l’irritabilité et perturbe les relations familiales ainsi que la qualité de vie et de travail". Et, ce ne sont pas les seules conséquences du manque de sommeil sur la santé.
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https://institut-sommeil-vigilance.org/bibliotheque-de-supports/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26118561/
https://www.inserm.fr/dossier/sommeil/
https://www.inserm.fr/actualite/sommeil-chevet-immunite/
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/jsm.12858
https://dx.doi.org/10.1038/s41598-023-27913-9
Une hausse des maladies cardiovasculaires
Le manque de sommeil augmente les risques de souffrir d'une maladie cardiovasculaire.
"Des observations épidémiologiques montrent un risque accru d’hypertension artérielle, d’hypercholestérolémie, ou d’évènements cardiovasculaires (AVC, coronaropathies) chez les personnes présentant une mauvaise qualité de sommeil", confirme l'Inserm.
Une baisse de l'immunité
Le lien entre immunité et sommeil a été établi dans les années 1970. Les experts avancent que dormir aiderait le système immunitaire à fonctionner et à se reconstituer. Ainsi, le manque de sommeil rendrait plus vulnérable aux maladies infectieuses et respiratoires.
Par exemple, une étude américaine - publiée en 2015 dans la revue scientifique SLEEP - estime que ne pas dormir suffisamment multiplie par 4 le risque de s’enrhumer.
Un vieillissement cognitif plus rapide
Des travaux parus dans la revue Science Advances en décembre 2019 montrent que la perte de sommeil chronique vieillit prématurément les cellules immunitaires du cerveau.
Cette étude menée sur 685 personnes a établi que les participants qui dormaient le plus avaient des cellules immunitaires “plus jeunes” dans le cerveau. Cela permettrait d'avoir une protection “contre les effets négatifs de la pathologie de la maladie d'Alzheimer sur la cognition” et retarder son apparition.
La prise de poids
Plusieurs études ont montré que les personnes qui ne dorment pas assez avaient plus de risque de prendre du poids et de souffrir de surpoids. Le manque de sommeil perturbe la libération de plusieurs hormones en lien avec l'appétit et la prise de poids. En effet, il semble entrainer une hausse des taux d’insuline, de cortisol et de ghréline ainsi qu’une baisse du taux de leptine.
Des recherches publiées en 2012 montrent que dormir moins de 6h par nuit pour un adulte augmente le risque de devenir obèse.
Un risque accru de diabète
De nombreuses études scientifiques ont montré que le manque de sommeil augmente le risque de souffrir de diabète.
"Une durée de sommeil inférieure à 6 heures expose davantage au risque de diabète, certainement en raison des perturbations endocriniennes liées à la privation de sommeil. Les études ont mis en évidence des modifications importantes du métabolisme du glucose", prévient l'Institut national du sommeil et la vigilance.
Un risque plus élevé de dépression
Des études épidémiologiques ont mis en lumière un lien entre manque de sommeil et état dépressif.
Par ailleurs, il peut aussi augmenter d'autres troubles de l'humeur comme l'anxiété et l'irritabilité.
Des difficultés à apprendre ou à se rappeler
Le sommeil joue un rôle important dans la consolidation des souvenirs et des apprentissages réalisés dans la journée. Les personnes qui dorment peu, peuvent ainsi rencontrer des difficultés à retrouver des informations entendues plus tôt.