Hausse des intoxications avec les champignons : cette erreur à ne plus faire en cuisine pour se protéger !
Depuis le 1er juillet, les centres antipoison ont déjà recensé plus de 500 intoxications aux champignons en France hexagonale, avec une augmentation nette des cas depuis début septembre et un pic qui se profile pour octobre. L’année dernière, 1363 de cas d'intoxication à cause des champignons avaient été rapportés entre juillet et décembre, dont “3,1 % étaient de gravité forte, avec notamment trois décès et trois cas d’insuffisance rénale chronique, explique l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) dans un bulletin d’alerte publié jeudi 25 septembre. Les symptômes observés étaient majoritairement digestifs : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées.” Dans les cas les plus graves, des complications rénales ou atteintes hépatiques graves peuvent être rapportées.
Comme on peut s’en douter, la confusion entre deux espèces de champignons reste une cause majeure d'intoxication, mais ce n’est pas la seule. L’Anses explique qu'ainsi que si les empoisonnements sont principalement dus “à la confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique”, d’autres causes peuvent aussi se retrouver chez certains malades, notamment une “mauvaise conservation des champignons, à la consommation de spécimens en mauvais état, insuffisamment cuits ou consommés en trop grande quantité.”
Intoxication avec des champignons : cette variété est la plus traître (et ce n’est pas l’amanite phalloïde)
Connaissez-vous le clitocybe de l’olivier ? Sans doute pas. Pourtant, ce petit champignon des bois a la mauvaise idée de ressembler comme deux gouttes d’eau aux chanterelles et aux girolles. Résultat ? C’est la variété qui a provoqué le plus d’intoxication en 2024, en particulier, détaille l’Anses “des troubles digestifs pouvant être sévères et causer une déshydratation.”
L’amanite phalloïde continue de son côté de faire des victimes, en raison de sa ressemblance avec la coulemelle mais surtout de son extrême toxicité, quelques bouchées suffisent pour entraîner la mort.
Compte tenu de ces chiffres, il n’est pas inutile de rappeler que la cueillette doit toujours être vigilante : ne ramasser que les champignons parfaitement connus et reconnaissables, faire contrôler le contenu du panier par un pharmacien, et cuire systématiquement les champignons sauvages au moins 20 minutes. Méfiance également avec les applications de reconnaissances des variétés, elles ne sont pas fiables et sont à l’origine de nombreuses erreurs selon les autorités.
Champignons : les autres risques de la cueillette
Il faut se méfier de certains champignons, il est vrai, mais il y a un autre risque auquel on pense beaucoup moins en cas de cueillette. Ces derniers jours, plusieurs cueilleurs de champignons ont disparu en France.
Chute, malaise, égarement… les raisons sont nombreuses de ne pas rentrer sain et sauf de la cueillette, et parfois l’histoire finit de manière dramatique. Dans les Pyrénées, plusieurs cueilleurs se sont perdus et malheureusement un octogénaire a été retrouvé mort vendredi dernier, le 26 septembre, rapporte le journal l’Indépendant, trois jours après que sa disparition ait été signalée.
Les consignes de sécurité (avoir un téléphone et un GPS sur soi, vérifier la météo avant le départ, ne pas partir seul dans une zone isolée, etc.) sont ainsi valables que l'on parte en longue randonnée ou qu'il s'agisse d'une simple balade pour ramasser des champignons !
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Communiqué de presse Anses, septembre 2025