Covid-19 : porter un masque serait néfaste pour les fumeurs

Publié par La rédaction Medisite avec ETX
le 11/07/2022
cigarette dans la main
Istock
Selon une étude publiée dans l'European Journal of Preventive Cardiology publiée le 7 juillet 2022, porter un masque en étant fumeur amplifierait les ravages du tabac sur l'organisme. Une bonne raison de plus d’abandonner la cigarette.

Selon Santé Publique France, en 2020, plus de trois adultes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer (31,8%) et un quart déclarait fumer quotidiennement (25,5%) ». Cela représente 13,5 millions de personnes qui fument tous les jours  selon le plan national de lutte anti-tabac.

Depuis 2020 et le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, les citoyens ont dû porter le masque chirurgical ou FFP2 pour se protéger et protéger les autres.

Or, des travaux publiés dans le journal médical European Journal of Preventive Cardiology le 7 juillet 2022, révèlent que l’utilisation prolongée du masque chirurgical chez les fumeurs exposait à des risques bien particuliers.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 40 fumeurs de cigarettes classiques, de 40 utilisateurs d’appareils de tabac brûlé et de 40 non-fumeurs. Ont été exclues les personnes qui présentaient déjà des maladies cardiovasculaires. En moyenne, les participants à l’étude avaient 45 ans.

 

Masqués et fumeurs : des conséquences sur les vaisseaux sanguins

 

Suite à cette étude, les scientifiques concluent que porter le masque multiplie par deux le monoxyde de carbone expiré et serait très néfaste pour les vaisseaux sanguins. En effet, on peut lire dans le rapport que fumer un produit avec du tabac, quel qu'il soit, pendant l'utilisation prolongée d'un masque chirurgical peut compromettre la fonction vasculaire. Cela est en partie dû à la ré-inhalation accrue de monoxyde de carbone et/ou de vapeurs riches en nicotine.

Il a été constaté que le monoxyde de carbone expiré par les non-fumeurs ne changeait pas avec ou sans masque. En revanche, chez les fumeurs de cigarettes classiques, le monoxyde de carbone expiré après une respiration profonde est passé de 8,00 parties par million (ppm) au départ à 12,15 sans masque et à 17,45 ppm avec masque.

Les chercheurs recommandent d’arrêter de fumer, d’une part pour être en meilleure santé, mais également tout particulièrement en ce moment, où l’épidémie repart à la hausse.

Afficher les sources de cet article

The effect of smoking on exhaled carbon monoxide and arterial elasticity during prolonged surgical mask use in the COVID-19 era, European Journal of Preventive Cardiology

Santé Publique France

Programme national de lutte contre le tabac 2018-2022

Consommation de tabac parmi les adultes en 2020 : résultats du Baromètre de Santé publique France

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