Pieds et diabète : 7 réflexes à adopter (absolument) 

Publié par Sandrine Coucke-Haddad
le 02/12/2025
pieds diabète
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Vous avez du diabète ? Vous devez prendre le plus grand soin de vos pieds, car les risques sont grands de complications. Voici 7 gestes indispensables (auxquels vous ne pensez sans doute pas), partagés par le podologue Pierre Schlienger, fondateur de Allopodo. 

 

Le diabète, surtout lorsqu'il est mal équilibré, peut avoir des conséquences graves sur la santé des pieds. Chaque année en France, cette pathologie est responsable de près de 11000 amputations des membres inférieurs selon l’Assurance maladie, une conséquence dramatique qui pourrait être majoritairement évitée. Comment l’expliquer ? Deux processus insidieux, la neuropathie et l'artériopathie, fragilisent progressivement les pieds, les exposant à des risques majeurs de complication.

Les risques du diabète : la neuropathie et l'artériopathie

 

La neuropathie diabétique est une dégradation des nerfs causée par l'hyperglycémie chronique. Ce phénomène supprime le système d'alarme naturel du corps : la douleur. Le patient ne ressent plus une ampoule, une coupure ou même la présence d'un corps étranger dans sa chaussure. Une blessure mineure peut alors s'aggraver sans que le signal d'alerte ne soit jamais émis. Cette atteinte nerveuse entraîne également une sécheresse cutanée et des déformations du pied, comme les orteils en griffe, créant de nouvelles zones de pression.

 

Le second mécanisme est l'artériopathie, qui correspond à une altération des artères réduisant la circulation sanguine. Un flux sanguin insuffisant prive les tissus des pieds d'oxygène et des cellules immunitaires nécessaires à la cicatrisation. Lorsqu'une plaie apparaît, elle peine à guérir et devient une porte d'entrée idéale pour les infections. L'association de la neuropathie et de l'artériopathie du pied diabétique crée un terrain propice au développement d'ulcères chroniques, comme le mal perforant plantaire, qui peut évoluer vers la gangrène et nécessiter une amputation.

Pieds et diabète : les séances chez le podologue remboursées à 100 % 

 

Face à ce risque, un suivi rigoureux est impératif. L'Assurance Maladie a mis en place un dispositif de prise en charge spécifique, renforcé en 2023. En cas de neuropathie, d'artériopathie ou d'antécédents d’ulcérations, 5 à 8 séances (en fonction des besoins) chez le podologue sont remboursées par an. 

Parallèlement, tous les diabétiques doivent rester vigilants consulter rapidement dès l'apparition des premiers signes anormaux. Les altérations de la sensibilité, comme des fourmillements, un engourdissement ou des douleurs nocturnes, doivent alerter. Visuellement, tout changement cutané est suspect : une plaie qui ne guérit pas, un changement de couleur de la peau, des pieds anormalement froids ou la formation de cors et de callosités excessives.

 

Certains symptômes constituent une urgence médicale. La présence de pus, un gonflement, une rougeur qui s'étend, une mauvaise odeur émanant d'une lésion ou encore l'apparition de fièvre sont les signes d'une infection potentiellement grave. Repérer ces différents signes d'alerte du pied diabétique et réagir sans délai est un geste essentiel pour la prévention de l'amputation liée au diabète. Tout doute justifie un avis médical ou podologique immédiat pour éviter qu'une lésion bénigne ne se transforme en complication sévère.

 

Les signes d'alerte qui imposent une consultation

 

L'auto-examen quotidien reste un pilier de la surveillance. Il est impératif de consulter rapidement dès l'apparition des premiers signes anormaux. Les altérations de la sensibilité, comme des fourmillements, un engourdissement ou des douleurs nocturnes, doivent alerter. Visuellement, tout changement cutané est suspect : une plaie qui ne guérit pas, un changement de couleur de la peau, des pieds anormalement froids ou la formation de cors et de callosités excessives.

 

Certains symptômes constituent une urgence médicale. La présence de pus, un gonflement, une rougeur qui s'étend, une mauvaise odeur émanant d'une lésion ou encore l'apparition de fièvre sont les signes d'une infection potentiellement grave. Repérer ces différents signes d'alerte du pied diabétique et réagir sans délai est un geste essentiel pour la prévention de l'amputation liée au diabète. Tout doute justifie un avis médical ou podologique immédiat pour éviter qu'une lésion bénigne ne se transforme en complication sévère.

 

Dans son livre Prenez soin de vos pieds (éditions DBS), Pierre Schlienger, pédicure-podologue et fondateur de Allopodo partage 7 gestes indispensables pour préserver ses pieds quand on a du diabète. 

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Livre de Pierre Schlienger. Prix : 19.90 €. 

Assurance maladie

Fédération des diabétiques

Inspecter ses pieds TOUS les jours

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“De préférence le soir, précise Pierre Schlienger. Regardez la plante, les orteils, entre les orteils, le talon”. N’hésitez pas à utiliser un miroir ou demandez à un proche car vous ne devez rien laisser passer. Une ampoule, une fissure, une rougeur : consultez ! 

Glisser sa main dans sa chaussure avant de l’enfiler

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Diabète pieds
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Ce geste tout simple permet de repérer immédiatement un petit caillou ou une couture mal placée qui pourrait générer un frottement et/ou une lésion. 

Retourner ses chaussettes

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De cette manière les coutures seront à l’extérieur, ce qui diminue de facto les risques de frottements. 

Couper ses ongles droits mais pas trop courts

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Attention notamment au risque d’ongle incarnés en cas de coupe mal conduite. En cas de doute, vous pouvez demander au podologue de réaliser la coupe.

Eviter les sources de chaleur directe

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bouillotte pieds
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“Pas de bouillotte, pas de bain de pied trop chaud et attention au sèche-cheveux, conseille le podologue. La diminution de la sensibilité peut vous empêcher de percevoir une brûlure.”

Hydrater ses pieds chaque jour

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C’est important pour éviter les blessures liées à la déshydratation comme les crevasses. En revanche, évitez les zones entre les orteils pour ne pas créer une macération. 

Porter des chaussures ou chaussons confortables

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“Même à la maison, insiste Pierre Schlienger. Pas question de marcher pieds nus, surtout si vous avez déjà une neuropathie.”

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