Réduire la consommation de viande protège du cancer de l'intestinAdobe Stock

Le cancer de l’intestin fait partie des cancers colorectaux. En France, ce type de cancer est l’un des plus fréquents et représente la 2ème cause de décès par cancer. Grâce aux efforts de la recherche, le taux de mortalité de cette maladie diminue d’année en année du fait de nouveaux traitements. Néanmoins, l’accent doit aussi être mis sur la prévention et celle-ci passe en partie par l’adaptation du régime alimentaire.

Cancer de l’intestin : revoir sa consommation de viande

En ce sens, des études récentes pointent du doigt l’impact de notre consommation de viande, et en particulier de viande rouge et transformée (charcuteries, viande de bœuf, veau, porc, agneau, mouton, cheval, chèvre) quant à la survenue de ce cancer.

Afin de pallier à l’absence de protéines apportées par la viande, de nombreuses adaptations de régimes alimentaires existent.

Mycoprotéines : des protéines utilisées pour la viande végétale

Les mycoprotéines comme leur nom l’indique sont des protéines de champignons (myko venant du grec ancien “mykès”, signifiant “champignon”). Riches en protéines et en fibres, les mycoprotéines sont de plus en plus utilisées par l’industrie agroalimentaire afin de produire des substituts de viande, également appelés viande végétale.

Comparaison d’un régime mycoprotéines versus un régime viande

Des chercheurs de la Northumbria University se sont d’ailleurs penchés sur les potentiels bienfaits des mycoprotéines dans une optique de protection contre le cancer de l’intestin.

Pour ce faire, ils ont suivi 20 hommes âgés entre 18 et 50 ans en leur imposant dans un premier temps un régime alimentaire à base de viande : steaks de bœuf, de saucisses de porc ou encore tranches de jambon, et ce tous les jours durant 2 semaines. Puis, 4 semaines plus tard, on imposait à ces 20 hommes un deuxième régime alimentaire en consommant le même poids en équivalents de mycoprotéines.

Mycoprotéines : un aliment protecteur contre le cancer de l’intestin ?

Après analyse des selles et des urines, les chercheurs se sont alors intéressés à la présence de génotoxines (ces marqueurs potentiels de cancer) ainsi qu’à celle des bactéries Lactobacilli, Roseburia et Akkermansiaout, des bactéries qui participent à offrir une protection contre le cancer de l’intestin. Le résultat est alors sans appel.

  • Avec le régime alimentaire à base de mycoprotéines, les niveaux de génotoxines détectés ont été considérablement réduits. une présence abondante des bactéries Lactobacilli, Roseburia et Akkermansiaout a été retrouvée dans l’urine et les selles des patients suite au régime à base de mycoprotéines.
  • Parallèlement, le régime alimentaire à base de viande a révélé une hausse des génotoxines. Par ailleurs, les bactéries retrouvées suite au régime à base de viande étaient davantage des mauvaises bactéries”, liées notamment au développement de cancer.

Cette étude parue dans le European Journal of Nutrition participe à démontrer les bienfaits des mycoprotéines dans une optique de protection face à la potentielle survenue d’un cancer de l’intestin. D’autres études indiquent que ces protéines seraient également bénéfiques pour réguler l’appétit ou encore réduire le taux de cholestérol.

Sources

https://www.medisite.fr/cholesterol-cholesterol-une-cardiologue-partage-les-5-pires-aliments.5665488.44.html

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-colon-rectum/donnees 

https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-colorectal/symptomes-diagnostic-cancer

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