Elle confond sa grippe avec un AVCAdobe Stock

Alors que Kirsteen Bigland pensait avoir une simple grippe, la jeune femme âgée de 35 ans était finalement victime d’un AVC. En effet, la jeune femme de 35 ans avait littéralement un "trou dans le cœur", ce qui a provoqué la migration d'un caillot sanguin vers son cerveau. C’est cet enchaînement d'événements qui a déclenché cet accident vasculaire cérébral (AVC).

"Je n'ai pas réalisé le danger dans lequel je me trouvais", témoigne-t-elle auprès du média anglais The Sun. "Je luttais pour sortir de mon lit et pour simplement bouger mon bras."

AVC : "Je n’ai pas su reconnaître les signes"

"À mon âge, je n’aurais jamais pensé avoir un AVC. Par ailleurs, j'étais en parfaite santé, donc je n’ai tout simplement pas su reconnaître les signes", explique Kirtsteen. "C'est remarquable que je sois encore ici avec mes enfants. Je me sens incroyablement chanceuse."

Pour rappel, un AVC est une urgence médicale. Il est donc primordial d’en reconnaître les symptômes. Ils peuvent être divers, car ils dépendent principalement de la localisation de la lésion, chaque région du cerveau ayant sa propre spécificité : mouvements, langage, vision, sensibilité…Certains signes doivent cependant vous alerter :

  • Une faiblesse musculaire ou la paralysie d’un ou de plusieurs membres ou du visage. Généralement, cela se produit d’un seul côté du corps (ce que l’on appelle l'hémiplégie) ;
  • Une perte de sensibilité ou un engourdissement d’un ou de plusieurs membres ou d’une partie du visage ;
  • Un trouble du champ visuel, de la vue, perte de la vision d’un œil (appelée cécité unilatérale) ou de la moitié du champ visuel pour chaque œil (hémianopsie) ou une vue double (diplopie) ;
  • Un trouble du langage ou une déviation de la bouche ;
  • Une difficulté à s’exprimer. Soit parce qu’il est difficile pour la personne d’articuler ou de trouver ses mots, soit en raison d’une utilisation de mots incompréhensibles ou une difficulté à comprendre ce que l’on entend ;
  • Des troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres ;
  • Un trouble de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma ;
  • Un mal de tête brutal et inhabituel.

"Les symptômes apparaissent en fonction de la zone touchée", rappelle le neurologue Alexandre Croquelois auprès de Medisite. "Certaines personnes vont présenter des troubles du langage sans forcément penser tout de suite à un AVC, car elles ne ressentent aucune faiblesse musculaire d'un côté. C'est ce qui rend le diagnostic difficile."

"Mon cerveau gonflait à des niveaux dangereux et selon les médecins, je n’allais pas m’en sortir, raconte Kirsteen Bigland auprès de The Sun.

À l’agonie en arrivant à l’hôpital, les jours de la mère de famille étaient comptés. Pour cause, sa prise en charge a été trop longue. "En raison du retard avec lequel nous avons réalisé ce qui se passait, il était trop tard lorsque je suis arrivée à l'hôpital", retrace-t-elle auprès de The Sun. "Mon cerveau gonflait à des niveaux dangereux et selon les médecins, je n’allais pas m’en sortir. Tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était d’attendre que l'enflure diminue d'elle-même."

Pourtant, en seulement trois semaines, Kirsteen sort d’affaires. "J'avais très mal et j'avais constamment un sac de glace sur le front", illustre-t-elle. "Et alors qu’on expliquait à Jamie, mon mari, que même si je survivais, je serais peut-être en état de mort cérébrale, l'enflure s'est finalement atténuée."

Par la suite, elle subit une physiothérapie, ce qui lui a permis de rentrer chez elle plus rapidement. Elle attend maintenant de savoir s'il est nécessaire d'avoir recours à une intervention chirurgicale pour refermer le trou dans son cœur. "J’ai tellement eu peur que je fais en sorte de passer le plus de temps auprès de mes enfants", insiste Kirsteen. "Cela m'a fait prendre conscience que la vie est précieuse."

Sources

https://www.thescottishsun.co.uk/health/10248467/flu-bug-deadly-stroke-lucky-alive/

Merci à Alexandre Croquelois, médecin neurologue

mots-clés : grippe, mort
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