Une épidémie foudroyante touche 400 enfants dans les Pyrénées-Orientales : que se passe-t-il à Soler ? 

Publié par Sandrine Coucke-Haddad
le 09/12/2025
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Environ 400 élèves d’un collège de Soler dans les Pyrénées-Orientales ont été subitement pris de malaises vendredi dernier et de nouveaux malades ont été répertoriés ce week-end. Inquiètes, les autorités ont lancé une enquête pour comprendre ce qu’il se passe.

 

 

Que se passe-t-il au Soler ? Le Soler, une petite ville d’un peu moins de 8000 habitants située à l’ouest de Perpignan ne s'attendait pas à vivre une fin d’année aussi mouvementée. Le collègue de la commune, Jules Verne, a été touché par une mystérieuse épidémie vendredi 5 décembre : les élèves ont été pris subitement de maux de tête sévères, de nausées et de vomissements. Des personnels d’encadrement et des professeurs ont aussi été touchés. "Tout le monde vomissait dans les couloirs", explique une collégienne elle-même malade à nos confrères d’Actu Perpignan. Des scènes de chaos qui ont profondément choqué les enfants d’après le journal. 

Armelle Revel-Fourcade, la maire du Soler, s’est exprimée lundi 8 décembre sur BFM TV et a indiqué que 400 enfants étaient actuellement malades, seulement 40 à 50 élèves étaient au collège lundi, sur les 600 que compte l’établissement. Devant la violence des symptômes, plus de 60 enfants se sont présentés aux urgences de l’hôpital ou de la clinique et 13 ont été hospitalisés pour surveillance et être réhydratés. 

 

Epidémie foudroyante au collège du Soler : un empoisonnement avec l’eau écarté ? 

Rapidement suspectée, l’eau de la commune a immédiatement été testée, mais les prélèvements sont revenus négatifs comme l'a communiqué l’Agence régionale de santé. 

"Les premiers résultats ne révèlent aucune non-conformité des échantillons d’eau, prélevés à plusieurs endroits, dans l’enceinte du collège et à proximité de celui-ci", explique l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie. "La piste de l’eau peut donc être écartée" alors que "les recherches se poursuivent pour identifier l’origine de cette situation sanitaire". 

C’est une grosse épidémie, cela ne vient pas de l’eau, les analyses sont tombées hier soir”, confirme la maire de la ville, Armelle Revel-Fourcade. 

Toutefois, la direction du collège a demandé des analyses supplémentaires, notamment au niveau de l’eau des fontaines mises à disposition des élèves au sein de l’établissement scolaire.  

À notre demande, des prélèvements supplémentaires d’eau ont également été réalisés par le même laboratoire partenaire chargé du suivi hygiénique de la restauration, précise la direction de l’établissement dans un message de soutien adressé aux familles. Ces analyses, prises en charge financièrement par l’établissement, visent à compléter l’investigation en cours.

Repas, virus : quelles sont les hypothèses en cours ? 

Autre hypothèse étudiée par les enquêteurs des services sanitaires départementaux : celle d’une intoxication alimentaire sévère. “Ce matin des prélèvements de plats témoins ont été effectués, accompagnés d’un contrôle de la cuisine par les services de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations)” indiquait le collège lundi 8 décembre. Les repas du jeudi midi et du vendredi midi vont ainsi être analysés, les résultats de ces analyses devraient être connus dans les prochains jours. 

Pour l’heure, les causes de cette épidémie foudroyante restent inconnues, même si les suspicions se portent de plus en plus sur un virus particulièrement agressif. “C’est assez étrange d’autant que depuis ce matin on a beaucoup de parents des enfants malades qui sont eux aussi malades”, déclare ainsi Armelle Revel-Fourcade. On va s’assurer de pouvoir donner des réponses concrètes aux habitants. Aujourd’hui il faut que l’on écarte toutes les possibilités, et si les parents sont malades, cela veut dire effectivement que c’est viral.” Une piste qui semble de plus en plus être prise au sérieux ces dernières heures. 

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