Carence en vitamine B12 : 7 signes discrets souvent confondus avec le vieillissement

Un manque de vitamine B12 affecte la synthèse de la myéline, la gaine protectrice qui entoure les nerfs, ainsi que celle des neurotransmetteurs. Ce phénomène peut se traduire par une vitesse de traitement de l'information plus lente et des difficultés à maintenir sa concentration. Ces symptômes cognitifs, souvent amplifiés avec l'âge, sont fréquemment confondus avec les signes normaux de la sénescence, retardant ainsi le diagnostic d'une potentielle carence.

Ces sensations anormales, souvent localisées dans les pieds et les mains, sont un signe classique de neuropathie périphérique. La carence en B12 entraîne une destruction de la gaine de myéline des nerfs, provoquant ces troubles. En effet, des fourmillements ou des engourdissements liés à un déficit en B12 sont parmi les symptômes neurologiques d'une carence en vitamine B12 les plus caractéristiques. Leur présence, même sans anémie visible à la prise de sang, doit alerter et motiver une vérification.

Dans les cas plus avancés, la carence peut provoquer une affection spécifique de la moelle épinière, la sclérose combinée. Cette pathologie se manifeste par des difficultés d'équilibre et une perte de la proprioception, c'est-à-dire la perception de la position du corps dans l'espace. Le patient peut se sentir instable en marchant ou en se tenant debout, surtout dans la pénombre. Ce signe est grave et requiert une supplémentation précoce et intensive pour limiter les séquelles, qui peuvent devenir irréversibles.

La glossite de Hunter est une manifestation orale typique mais souvent ignorée. Elle se caractérise par une langue qui devient lisse, rouge vif, enflammée et douloureuse à cause de l'atrophie des papilles gustatives. Les patients peuvent également se plaindre d'une sensation de brûlure ou remarquer l'apparition d'aphtes récurrents ou de stomatites. Ces signes buccaux, bien que non spécifiques, doivent faire évoquer une possible carence en vitamines du groupe B, dont la B12.

La vitamine B12 joue un rôle clé dans la production de neurotransmetteurs régulant l'humeur. Un déficit peut donc provoquer des troubles psychologiques comme une irritabilité, des sautes d'humeur, une anxiété ou même un syndrome dépressif complet. Chez les personnes de plus de 50 ans, l'apparition ou l'aggravation de symptômes dépressifs peut être un indicateur significatif d'une carence sous-jacente et ne doit pas être uniquement attribuée à des facteurs psychosociaux.

Avec l'âge, la muqueuse de l'estomac tend à s'atrophier, un phénomène appelé gastrite atrophique. Cette situation, qui touche jusqu'à 30 % des seniors, entraîne une diminution de la production d'acide gastrique. Or, cet acide est indispensable pour détacher la vitamine B12 des protéines alimentaires auxquelles elle est liée. Même avec un apport suffisant via l'alimentation, la vitamine ne peut être absorbée correctement, créant un déficit B12 par malabsorption chez les personnes âgées.

Le corps humain ne peut pas fabriquer la vitamine B12, qui est apportée quasi exclusivement par les produits d'origine animale comme la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers. La déficience est donc particulièrement fréquente chez les personnes suivant un régime végétalien strict. Le foie constitue des réserves de B12 qui peuvent durer plusieurs années, ce qui retarde l'apparition des symptômes. Les signes d'une carence en B12 chez un végétalien peuvent ainsi mettre du temps à se manifester, rendant la supplémentation préventive d'autant plus cruciale.