Fracture de la hanche : le thé et le café pourraient en réduire le risque

Une nouvelle étude des chercheurs de l’Université de Leeds, en Angleterre, s’est penchée sur la question des moyens de prévention de fracture de la hanche. Les spécialistes ont notamment pu constater qu’un apport augmenté de protéines pouvait aider à réduire le risque de fracture de la hanche, tout comme… la consommation régulière de thé ou de café !

La fracture de la hanche : 6 millions de personnes touchées d’ici 2050

Evénement traumatique, qui peut s’avérer particulièrement bouleversant pour ceux qui en subissent les conséquences directes, la fracture de la hanche survient plus généralement chez les personnes âgées, la moyenne d’âge pour ce type de cassure osseuse tournant autour des 83 ans chez les femmes, et environ 80 ans chez les hommes. Aussi appelée fracture du col du fémur, en raison des zones de cassure observées sur la tête de l’os fémoral, la fracture de la hanche pourrait concerner près de 6 millions de personnes, selon les estimations réalisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’ici 2050.

Véritable enjeu de santé publique, particulièrement du côté des seniors, la fracture de la hanche n’est jamais anodine : 50 % des patients concernés feraient l’objet d’une incapacité permanente en raison de l’affection, qui serait même mortelle dans 20 % des cas recensés, selon l’OMS.

L’ostéoporose pointée du doigt

Si les chutes sont bien souvent à l’origine d’une fracture de la hanche, dans 80 % des cas environ, l’ostéoporose pourrait grandement contribuer à ce que la mauvaise chute mène à l’hospitalisation. Caractérisée par la réduction de la densité des os, l’ostéoporosefragilise grandement le squelette osseux et le rend plus vulnérable face aux risques de fractures.

Le déficit en œstrogènes, survenant généralement au moment de la ménopause pour les femmes, une carence en vitamines D ou en calcium, ainsi que les effets généraux du vieillissement, peuvent favoriser l’ostéoporose et la diminution de la solidité osseuse au fil du temps.

Le café, le thé et les protéines placés en protecteurs

Soucieux des moyens de prévention existant pour lutter contre ce fléau grandissant, les chercheurs anglais ont fait d’étonnantes découvertes au cours de leurs travaux. La recherche, publiée dans la revue spécialisée Clinical Nutrition, a tout d’abord révélé qu’un apport plus conséquent en protéines, une augmentation de l’ordre de 25 grammes par jour, pouvait réduire le risque de fracture de la hanche de 45 %. Ces bénéfiques ont particulièrement fait leurs preuves sur les participantes féminines présentant une insuffisance pondérale. Pour les autres participantes, tous critères confondus, la réduction des risques en moyenne a été fixée à 14 %.

Par ailleurs, il a été constaté que la consommation de chaque tasse de thé et de café, était directement associée à une diminution de 4 % des risques de fracture du col du fémur. "Les résultats mettent en évidence les aspects de l'alimentation qui peuvent être des outils utiles pour réduire le risque de fracture de la hanche chez les femmes, avec des preuves de liens entre des apports plus élevés en protéines, en thé et en café et un risque réduit", a déclaré James Webster, chercheur à la School of Food Science and Nutrition de Leeds et auteur principal de l’étude.

En effet, le thé et le café présentent de riches apports en polyphénols et phytoœstrogènes, des substances antioxydantes qui aident notamment au maintien de la santé et solidité des os. "Nous avons encore besoin d'en savoir plus sur la façon dont ces boissons pourraient affecter la santé des os, mais cela pourrait être en favorisant la quantité de calcium présente dans nos os", a partagé Janet Cade, chercheur à l’Université de Leeds ayant supervisé la recherche.