AVC : les questions que les gens se posent

Publié par Lise Khaim
le 03/12/2024
mri of head of elderly woman in hands of doctor standing in medical ward near senior patient with relative and nurse recovery after a stroke
Istock
Ils sont la première cause de handicap et la deuxième cause de mortalité en France. Des signes qui font peur : Medisite fait le point sur les interrogations les plus courantes.

En 30 ans, le nombre d'accidents vasculaires cérébraux a augmenté de 70 %. Une étude publiée en mars 2024 dans la revue médicale The Lancet Neurology révèle que les troubles neurologiques ont dépassé les maladies cardiovasculaires en termes d’invalidité, avec 43 % de la population mondiale touchée par ce type de trouble en 2021. Un chiffre qui a augmenté de 18 % depuis 1990 et dont le coût sociétal est important. Cette invalidité fait peur, et les signes sont parfois difficiles à identifier. Pourtant, les reconnaître précocement permet de limiter les séquelles.

Pour comprendre les symptômes, il est important de faire la différence entre les différents types d’AVC : ischémique et hémorragique. Le premier survient lorsqu’il y a une obstruction d’une artère qui alimente le cerveau en oxygène et en nutriments. Il est le plus fréquent, avec 65,3 % des cas. Quant au second, il résulte d’une rupture d’un vaisseau qui crée un saignement et donc une compression de cet organe central. Dans les deux cas, des dommages des cellules cérébrales peuvent apparaître, entraînant des séquelles.

Agir vite pour limiter les séquelles

La prévention primaire est la meilleure stratégie pour lutter contre ce fléau. Elle repose notamment sur le dépistage des facteurs de risque, que sont l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, le diabète, l’obésité, le tabagisme, l’alcool et la sédentarité.

Cependant, le vieillissement de la population constitue aussi un risque pour lequel il est difficile d’avoir un impact. C’est pourquoi l’identification des signes le plus précisément possible paraît indispensable pour limiter l’invalidité. Seul un médecin peut faire, à l’aide d’examens, le diagnostic d’un AVC. Medisite revient néanmoins sur les questionnements les plus courants concernant la symptomatologie.

Bourdonnement d’oreille

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Le bourdonnement d’oreille ou acouphène pulsatile n'apparaît pas comme un signe spécifique à l’AVC. Il est cependant possible d’en souffrir à la suite de ce type d’accident. Ces acouphènes sont dits pulsatiles car ils sont rythmés par la fréquence cardiaque.

Ils sont généralement dus à des changements dans la circulation sanguine, en particulier au niveau des vaisseaux sanguins du cou ou de la tête, ou à des modifications de la perception des sons dans le système auditif.

L’AVC peut provoquer des changements dans la circulation sanguine cérébrale, entraînant des modifications de la pression sanguine dans le cerveau. Il peut également endommager les cellules auditives, ce qui rend les personnes plus sensibles aux bruits internes.

Saignement d’oreille

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Une otorragie est provoquée le plus souvent par un traumatisme du conduit auditif externe. Une infection ou une tumeur peuvent aussi être des causes probables. Ce signe n'apparaît pas comme un signe fréquent de l’AVC.

Asymétrie faciale

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Les personnes qui présentent un AVC remarquent souvent une asymétrie du visage au moment de sourire. Elles ont également de la difficulté à répéter clairement une phrase simple ou à lever et tenir en l’air les deux bras en même temps.

Les minutes sont précieuses dans ce type de trouble. C’est pourquoi il est impératif de contacter le plus rapidement possible les services d’urgence en cas de doute.

Chute des paupières

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La chute d’une paupière, ou ptosis en termes médicaux, résulte d’un déficit d’action du muscle releveur de la paupière. Elle peut être de cause myopathique, congénitale ou neurologique. L’AVC peut causer ce trouble, d’où l’importance d’une consultation médicale rapide.

Pied gonflé

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Bien que les pieds gonflés ne soient pas des signes spécifiques de l’AVC, ils peuvent être associés à un trouble de la circulation qui augmente le risque d’accident vasculaire. Il est donc important d’en discuter avec son médecin et de réaliser des examens complémentaires sans trop attendre.

Saignement de nez

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L’épistaxis, ou saignement de nez, présente de multiples causes : irritation de la muqueuse nasale, sécheresse du conduit, allergies, rhume…


L’AVC peut également être une cause, bien que ce ne soit pas le signe le plus courant. Ce signe peut être associé à un AVC hémorragique. Il est donc nécessaire d’être attentif aux autres signes qui peuvent l’accompagner, comme les maux de tête, les troubles de la vision, une difficulté d’élocution ou des engourdissements.

Bras droit engourdi

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Comme pour le saignement de nez, les engourdissements ou paresthésies peuvent être liés à plusieurs causes, comme les affections musculaires ou nerveuses ou une tumeur. Cependant, ce signe peut être un indicateur d’AVC, d’où l’importance de surveiller l’apparition d’autres signes plus évocateurs et de consulter un médecin pour réaliser des examens complémentaires.

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