AVC : les médecins découvrent que ce vaccin, déjà recommandé pour une autre maladie, protège des accidents vasculaires !
Les maladies cardio-neurovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, la deuxième en France après les cancers, nous apprend le ministère de la Santé qui déplore que “malgré quatre décennies de baisse de mortalité et morbidité grâce à la prévention et aux progrès thérapeutiques, les maladies cardio-neurovasculaires restent à l’origine d’environ 140 000 morts par an”.
Les maladies cardio-neurovasculaires à l’origine de 140 000 décès chaque année
Pour ne parler que de l’AVC (accident vasculaire cérébral), il touche 140 000 personnes chaque année en France selon l’ARS (Agence régionale de santé) d’Ile de France. C’est la troisième cause de mortalité dans notre pays (40 000 morts) tous sexes confondus et la première cause de mortalité chez les femmes. C’est aussi, ajoute l’ARS d’Ile de France, “la première cause de handicap acquis avec des patients qui gardent des séquelles lourdes et la deuxième cause de déclin intellectuel”.
Peut-on vraiment éviter un AVC ou un infarctus ?
Comment éviter d’en arriver là ? Les règles hygiéno-diététiques sont la meilleure des préventions, le triptyque gagnant étant une alimentation équilibrée + l’arrêt du tabac + une activité physique régulière. En parallèle, il faut agir sur les facteurs de risques que sont l'hypertension artérielle, l'arythmie cardiaque, l'hypercholestérolémie, le diabète, le tabagisme, l'obésité et l'alcoolisme chronique.
Un simple vaccin pourrait aussi, selon les résultats de la méta-analyse présentée début septembre pendant le Congrès annuel de la Société européenne de cardiologie, redessiner l’échelle des risques !
Quel est ce vaccin qui réduit les risques d’AVC et d’infarctus ?
La vaccin contre le zona, une pathologie qui peut laisser des séquelles invalidantes chez les seniors, développé récemment et conseillé aux plus de 65 ans depuis le printemps dernier (une vaste campagne d’information, emmenée par Stéphane Bern, avait alors été déployée) fait parler de lui ces derniers mois.
Contre toute attente, ce vaccin contre le zona a des effets positifs sur d’autres problématiques de santé. Une précédente étude (on vous en avait parlé ici) avait déjà noté une diminution du risque de démence chez les personnes vaccinées.
Aujourd’hui, ces nouvelles données sont très encourageantes pour ce qui concerne l’AVC et l’infarctus. Elles sont issues d’une revue systématique de la littérature internationale, réalisée à partir de 3 grandes bases de données scientifiques et une méta-analyse de 19 études, dont 8 études observationnelles et un essai contrôlé randomisé, 7 études rapportaient des âges moyens compris entre 54 et 74 ans. C’est du solide !
Un risque significativement plus faible d’AVC et d’infarctus !
“L'étude a révélé que la vaccination contre le zona était associée à un risque statistiquement significativement plus faible d'accident vasculaire cérébral et de crise cardiaque par rapport à l'absence de vaccination contre le zona, tant chez les adultes de 18 ans et plus que chez les adultes de 50 ans et plus” détaille le communiqué de presse. Plus précisément, la vaccination contre le zona est associée à une réduction de 18 % et 16 % du risque d'événements cardiovasculaires chez les adultes de 18 ans et plus. Les chercheurs ignorent encore pourquoi ce vaccin semble protecteur. De futures recherches vont s’atteler à comprendre les liens de cause à effet mais en attendant, c’est une bonne nouvelle pour celles et ceux qui se sont déjà fait vacciner.
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Communiqué de presse Société européenne de cardiologie