Ces 2 légumes de saison sont les meilleurs pour éviter de tomber malade !
Face aux virus hivernaux, la première ligne de défense se trouve souvent là où on l'attend le moins : dans notre intestin. Plutôt que de se tourner uniquement vers les remèdes classiques, la solution pourrait résider dans le contenu de nos assiettes. Certains légumes racines, gorgés de fibres spécifiques comme l'inuline, agissent en véritables stratèges pour fortifier notre microbiote intestinal, cet écosystème de micro-organismes essentiel à notre santé : c’est le cas de la carotte et du panais.
Loin d'être de simples accompagnements, ils renferment une mécanique scientifique précise pour armer notre corps avant l'arrivée du froid. Bonus, ils se préparent facilement et sont très bon marché. A la vapeur, en purée, simplement rôtis au four, en soupe, en crudités (pour les carottes), en poêlées, en salades… ils se cuisinent de mille et une façons ! Variez au maximum les préparations pour profiter de leurs bienfaits sans jamais vous lasser.
Prébiotiques : le carburant des bonnes bactéries
Les prébiotiques sont des fibres alimentaires particulières que notre système digestif ne peut assimiler. Elles traversent l'estomac et l'intestin grêle pour parvenir intactes dans le côlon. Là, elles deviennent le carburant de choix pour certaines bactéries bénéfiques. L'inuline et les Fructo-Oligosaccharides (FOS), présents dans de nombreux légumes racines, nourrissent sélectivement des souches comme les Bifidobacterium ou Faecalibacterium prausnitzii. Favoriser leur croissance n'est pas anodin : un microbiote dominé par ces alliées est associé à une réduction de l'inflammation intestinale, posant les fondations d'une immunité robuste grâce à ces fibres prébiotiques issues des légumes racines.
Le butyrate, un bouclier pour la paroi intestinale
La fermentation de ces fibres par les bactéries intestinales engendre la production de métabolites précieux : les Acides Gras à Chaîne Courte (AGCC). Parmi eux, l'acétate, le propionate et surtout le butyrate se distinguent. Ce dernier est essentiel, car il sert de principale source d'énergie aux colonocytes, les cellules qui tapissent la paroi du côlon. En les nourrissant, le butyrate consolide la barrière intestinale. Il aide à la réparation des tissus et renforce les jonctions entre les cellules, limitant ainsi la perméabilité de l'intestin. Un intestin moins perméable est un rempart plus efficace contre le passage d'agents pathogènes dans la circulation sanguine.
Comment un intestin en bonne santé agit contre les virus ?
L'action de ces AGCC ne s'arrête pas à la paroi intestinale. Le butyrate, en particulier, joue un rôle de modulateur sur le système immunitaire. Il exerce une action anti-inflammatoire et soutient la production de lymphocytes T régulateurs, des cellules essentielles pour éviter les réactions immunitaires excessives. Le lien entre immunité, microbiote et inuline est donc direct et documenté. Cet équilibre est fondamental pour la régulation immunitaire face aux virus hivernaux, car un microbiote bien nourri contribue à une meilleure réponse globale de l'organisme face aux infections, y compris respiratoires.
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