Un nouvel effet du Covid sur le cerveau

Publié par Pauline Boullet
le 18/10/2024
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Istock
Deux études britanniques révèlent que le Covid continue d'altérer certaines fonctions cognitives un an après la contamination. Cet effet, présent également chez les jeunes populations, empire avec l’âge et la mauvaise condition physique.

Le Covid fait vieillir notre cerveau : c’est ce que confirment deux nouvelles études. Alors que la campagne de vaccination pour le Covid a commencé cette semaine, un nouvel élément s’ajoute à la liste déjà longue des effets de ce virus. Il serait responsable d’un déclin cognitif prolongé. Mais cette fois, le problème concerne aussi les personnes jeunes et en bonne santé.

Une première étude, publiée dans la revue The Lancet, a été menée par des chercheurs de plusieurs universités et hôpitaux de Londres. Les 34 patients, âgés de 18 à 30 ans, étaient tous en bonne santé et non vaccinés contre le Covid. Après avoir été volontairement exposés au virus, 18 d’entre eux ont contracté la maladie sous une forme légère.

La mémoire et les fonctions exécutives touchées

Les scientifiques ont alors étudié leurs fonctions cognitives, juste après l’exposition puis un an après. Le groupe de patients ayant contracté le Covid ont obtenu de moins bons résultats que l’autre groupe. La mémoire et les fonctions exécutives semblent être les plus touchées. Ces dernières nous servent à nous organiser pour atteindre un objectif.

Ce résultat reste néanmoins à nuancer : le déclin cognitif identifié s’avère très léger, et les patients eux-mêmes ne ressentent pas ces effets. C’est pourquoi on ne parle pas de Covid long dans ce cas de figure, malgré des symptômes prolongés. 

Un symptôme encore plus marqué chez les seniors

Ce n’est pas la première fois qu’une étude démontre le lien entre Covid et atteinte des fonctions cognitives. Une autre recherche, parue dans la revue Nature Medicine en septembre 2024, a aussi étudié les effets du virus sur les fonctions cognitives après une année. Cette fois, les patients étaient âgés de 54 ans en moyenne et avaient contracté des formes plus graves de la maladie.

Ces derniers présentaient de nombreux signes de déclin cognitif marqué, notamment au niveau de la mémoire, du temps de réaction et de la précision. Les scientifiques britanniques estiment que leurs cerveaux avaient vieilli en moyenne de 20 ans. Ils se demandent maintenant si ces effets sont réversibles, comment et au bout de combien de temps. Pour l’instant, aucune réponse n’a été apportée à ce sujet.

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