
L'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) estime que 1,5 à 2 % de la population seraient concernés par la fibromyalgie. Des patients qui ont souvent du mal à se faire entendre, même si ces dernières années la recherche a établi que la fibromyalgie n’était pas, contrairement à ce qui était véhiculé auparavant, une maladie simplement psychosomatique. “Ces études ont conduit à la reconnaissance du syndrome en tant que pathologie chronique véritable, permettant l’ouverture d’un nouveau pan dans la recherche fondamentale et thérapeutique”, précise l’Inserm. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) reconnaît la fibromyalgie comme maladie depuis 1992, parallèlement reconnue comme une “douleur chronique généralisée” dans la dernière classification internationale des maladies (CIM).
De fait, les réponses thérapeutiques sont aujourd’hui plus adaptées et les médecins avancent sur un meilleur dépistage et reconnaissance de cette maladie complexe.
Le test que nous vous proposons ci-dessous (le questionnaire FIRST) est un outil validé pour déterminer si les douleurs chroniques (localisées ou diffuses) que vous ressentez peuvent être attribuées à la fibromyalgie ou non.
Douleurs articulaires et musculaires, fatigue et courbatures : fibromyalgie ou pas ? Quels symptômes repérer ?
C’est là toute la problématique. Si aujourd’hui on connaît bien les mécanismes de la douleur, il reste souvent très difficile d’en déterminer précisément l’origine et la cause. Ceci est d’autant plus vrai que les causes de la douleur sont éclectiques et parfois difficiles à dépister, que la sensibilité à la douleur varie d’un individu à l’autre ou que la douleur - quand elle se chronicise - est un mécanisme qui peut s'auto entretenir même quand son origine ou sa cause première a disparu.
Or la douleur est justement le principal symptôme de la fibromyalgie, “un syndrome constitué de symptômes chroniques d’intensité modérée à sévère incluant des douleurs chroniques diffuses sans cause apparente et une sensibilité à la pression, associées à de la fatigue, des troubles cognitifs et du sommeil et de nombreuses plaintes somatiques”, selon la définition clinique.
Fibromyalgie : faut-il consulter en cas de doute ?
Bien sûr. Trop de personnes essaient - pendant longtemps - de s'accommoder de la douleur ou de la soulager en automédication. Votre médecin traitant sera bien souvent votre premier interlocuteur. Pour l’aider à poser son diagnostic, n’hésitez pas à lister précisément vos symptômes, qu’ils vous paraissent liés ou non à la douleur et à bien expliquer dans quelles circonstance votre ou vos douleur(s) se révèlent ou se réveillent. Si besoin, certains examens complémentaires pourront être demandés, de manière à éliminer d’autres causes ou diagnostics. Enfin, un suivi ou une consultation avec un médecin spécialisé (un algologue, médecin spécialisé dans la gestion de la douleur, un rhumatologue ou parfois un neurologue) peuvent être nécessaires.
Quelles solutions et traitement pour soulager les douleurs ?
Le plus souvent, il vous sera proposé une prise en charge pluridisciplinaire, qui intègre les répercussions de la maladie sur le quotidien, l'impact psychologique par exemple est très souvent important et nécessite une prise en charge dédiée. Le traitement de première ligne est généralement non médicamenteux, l’activité physique adaptée (APA) ou les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) sont ainsi favorisées car elles aident à mieux vivre avec la maladie au quotidien. “Grâce à l’imagerie médicale, il a en effet été décrit que l’activité physique agit sur le contrôle de la douleur au niveau cérébral, indique encore l’Inserm. Les exercices doivent être personnalisés, afin que leur nature et leur fréquence soient adaptées aux douleurs et au rythme de vie du patient.”
En attendant, faites vite le test ci-dessous pour savoir si vous êtes touché par la fibromyalgie.