7 ingrédients toxiques à bannir de votre salle de bain pour protéger votre équilibre hormonal
Dès 35-40 ans, le corps des femmes entame des changements hormonaux subtils mais qui peuvent avoir un impact certain sur la santé. La réserve ovarienne diminue, rendant le maintien d'un bon équilibre hormonal pour la femme de 35 ans et plus un facteur essentiel pour la fertilité. Chez les hommes, bien que l'évolution soit plus graduelle, la vitalité et la production de testostérone peuvent aussi être affectées. C’est pourquoi on parle souvent du danger des perturbateurs endocriniens chez les personnes en âge de procréer. De fait, la fertilité - aussi bien des hommes que des femmes - accuse une baisse continue ces dernières années.
La chasse aux perturbateurs endocriniens à la maison : quel tri faire dans la salle de bain ?
Mais à tout âge, se protéger des substances toxiques et des perturbateurs endocriniens fait sens. D’autant que ces toxiques ont envahi nos maisons, jusque dans nos salles de bain. Ces substances chimiques, très présentes dans les plastiques ou l'alimentation, se retrouvent ainsi aussi dans les produits que nous appliquons sur notre peau. Ce contact direct favorise leur pénétration.
En mimant ou en bloquant l'action de nos hormones naturelles, les perturbateurs endocriniens dans les cosmétiques peuvent entraîner des désordres de la reproduction, augmenter le risque de certains cancers hormono-dépendants ou perturber le métabolisme. Les dépister et les éloigner le plus possible de nos maisons est une nécessité aujourd'hui, alors même que nous sommes soumis à d'autres perturbateurs endocriniens à l'extérieur, que nous n'avons malheureusement pas moyen d'éviter.
Face à ce risque, agir sur le contenu de sa salle de bain est une stratégie concrète et efficace. Ce guide a pour but de vous armer de connaissances pratiques. Identifier les ingrédients toxiques dans votre salle de bain et apprendre comment remplacer les produits de beauté chimiques par des alternatives saines vous permettra de reprendre le contrôle de votre exposition et de préserver durablement votre capital hormonal.
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Les parabènes dans les crèmes ou laits hydratants
Largement employés comme conservateurs, les parabènes (cherchez les terminaisons en -paraben) sont pointés du doigt pour leur activité œstrogène-mimétique, c’est-à-dire leur capacité à imiter les hormones féminines. Passé 35 ans, cette interférence est d'autant plus préoccupante qu'un taux élevé a été associé à une diminution des chances de succès lors de traitements pour la fertilité.
Où les trouve-t-on ? On les trouve dans de nombreuses crèmes hydratantes, laits corporels, shampoings et fonds de teint. Pour les éviter, privilégiez les produits contenant des conservateurs naturels comme le Potassium Sorbate, le Sodium Benzoate, ou ceux conditionnés dans des flacons "airless" qui limitent l'oxydation.
Les phtalates dans les parfums et déodorants
Souvent dissimulés sous le terme générique "parfum" ou "fragrance" sur les étiquettes, les phtalates servent à faire durer l'odeur des cosmétiques. Ces perturbateurs endocriniens avérés interfèrent avec la production d'hormones, affectant la vitalité et la fertilité. Ils sont associés à une baisse de testostérone chez l'homme et à l'endométriose chez la femme.
Où les trouve-t-on ? Pour les écarter, cherchez la mention "sans phtalates" ou "sans parfum de synthèse". Une excellente alternative pour un déodorant sans phtalates et pour se parfumer réside dans l'utilisation d'eaux florales ou de compositions à base d'huiles essentielles.
Le Triclosan dans le dentifrice ou le savon
Le Triclosan est un agent antibactérien et antifongique ajouté à certains savons, dentifrices et déodorants. Des études suggèrent qu'il agit comme un perturbateur endocrinien en affectant la fonction thyroïdienne. Or, la thyroïde est le métronome de notre métabolisme et de notre niveau d'énergie.
Un dérèglement peut se traduire par une fatigue chronique, une prise de poids inexpliquée ou des troubles de l'humeur. Des alternatives simples et économiques existent, comme l'usage d'un savon classique, d'un dentifrice solide ou d'une recette de déodorant maison à base de beurre de coco, de bicarbonate de soude et de fécule de maïs.
L'Oxybenzone (Benzophenone-3) dans les crèmes solaires
Ce filtre chimique anti-UV, aussi connu sous les noms de BP-3 ou Ethylhexyl Methoxycinnamate, est suspecté lui-aussi de mimer l'action des œstrogènes. Il est facilement absorbé par la peau et se retrouve dans l'organisme après application, comme le montrent de nombreuses analyses. Son usage quotidien, notamment via les crèmes solaires, mais aussi certains produits capillaires et vernis à ongles, pose la question de l'exposition chronique et de son impact sur l'équilibre hormonal. La meilleure alternative consiste à opter pour des crèmes solaires utilisant des filtres minéraux et à privilégier l'ombre ou les vêtements couvrants.
Le BHA et le BHT dans les rouges à lèvres
Le Butylhydroxyanisole (BHA) et le Butylhydroxytoluène (BHT) sont des antioxydants de synthèse utilisés pour stabiliser les formules grasses comme les rouges à lèvres, les sérums ou les crèmes. Le danger pour la santé du BHA et du BHT est documenté : le BHA est classé comme "cancérogène possible" et les deux sont suspectés d'être des perturbateurs endocriniens toxiques pour la reproduction. Ils pourraient stimuler les œstrogènes chez la femme et inhiber les hormones sexuelles masculines. Le réflexe est de rechercher leur alternative naturelle dans la liste d'ingrédients, le Tocophérol, qui n'est autre que la vitamine E.
Le phenoxyethanol dans les gels douche
Apparu massivement pour remplacer les parabènes décriés, le phenoxyethanol est à son tour mis en cause. Ce conservateur, très fréquent dans les produits portant la mention "sans parabènes" comme les crèmes, lotions ou gels douche, n'est pas anodin. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a alerté sur ses risques pour la reproduction et recommandé son interdiction dans certains produits pour bébés. Bien que non classé officiellement comme perturbateur endocrinien, sa toxicité avérée justifie de l'éviter, notamment pour les femmes et les hommes en projet de conception. Les produits solides et secs, comme les shampoings solides, sont une excellente option car ils ne requièrent pas les mêmes systèmes de conservation.
Les Alkylphénols (Nonylphénol) dans les produits coiffants
Identifiables sous les noms de Nonylphénol ou Nonoxynol, ces substances sont des tensioactifs utilisés pour leurs propriétés moussantes et émulsifiantes. On les retrouve dans de nombreux produits nettoyants pour le corps et les cheveux, les mousses à raser et les produits coiffants. Leurs effets toxiques et perturbateurs endocriniens sont fortement documentés par la science. Des études ont en effet démontré un lien avec des malformations des organes reproducteurs, une diminution du nombre de spermatozoïdes et un déséquilibre des hormones reproductives. Pour les bannir, tournez-vous vers des produits formulés avec des tensioactifs doux dérivés du sucre ou du coco (Coco-Glucoside, par exemple) ou vers les traditionnels pains de savon saponifiés à froid.