Cancer : réduire de 10 % les aliments ultra-transformés diminue les risques

Publié par Clara De Frutos
le 14/03/2023
group of isolated cancer cells - 3d illustration
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Charcuteries, pains briochés, sodas… Omniprésents dans notre quotidien, les aliments ultra-transformés sont pourtant à éviter. Une étude du Centre International de Recherche sur le Cancer (Circ) dévoile que si vous remplacez certains aliments ultra-transformés par une quantité égale de produits plus sains, cela aiderait à diminuer les risques de divers types de cancer.

Comme son nom l’indique, un aliment ultra-transformé est un produit alimentaire qui a subi de nombreuses transformations et qui ne ressemble plus à sa matière première. En effet, selon le Programme National de Nutrition Santé (PNS), on parle d’aliments ultra-transformés si :

  • L’aliment d’origine a subi d’intenses transformations physiques, chimiques ou biologiques par des procédés industriels (fractionnement d’un aliment en de multiples composants, prétraitement par friture, chauffage à très haute température…) ; 
  • Des additifs et/ou ingrédients (maltodetxrine, huiles hydrogénées, amidon modifié…) réservés à l’usage industriel et qui ne sont pas utilisés en cuisine à la maison, sont souvent ajoutés pour arriver au produit final que l’on retrouve dans nos rayons.

Cancer, hypertension, surpoids… Plusieurs études alertent sur les aliments ultra-transformés 

Or, "plusieurs caractéristiques des aliments ultra-transformés conduisent à penser qu’ils pourraient avoir des effets négatifs sur la santé, comme le suggèrent une vingtaine d’études épidémiologiques publiées récemment en France et à travers le monde", rapporte Mangerbouger.fr.

Remplacer 10 % des aliments transformés par une quantité égale d’aliments peu transformés est associé à une réduction des risques de cancer global. Et plus particulièrement le cancer de la tête et du cou, de l’œsophage, du côlon-rectum, du carcinome hépatocellulaire et du cancer du sein post-ménopausique, expliquent dans leur étude la CIRC.

En effet, ces aliments sont notamment associés à un risque plus élevé de surpoids, d'hypertension artérielle ou de cancer. Néanmoins, d’après une étude menée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) sur 450 000 personnes à travers 10 pays européens, il n’est pas interdit de consommer ces produits, mais il faudrait le faire à petites doses.

"Remplacer 10 % des aliments transformés par une quantité égale d’aliments peu transformés est associé à une réduction des risques de cancer global", expliquent-ils dans leurs travaux. "Et plus particulièrement le cancer de la tête et du cou, de l’œsophage, du côlon-rectum, du carcinome hépatocellulaire et du cancer du sein post-ménopausique."

Pour vous aider à mieux repérer les produits transformés et ultra-transformés potentiellement dangereux pour votre santé, Medisite vous liste dans ce diaporama les aliments à remplacer.

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https://www.mangerbouger.fr/manger-mieux/s-informer-sur-les-produits-qu-on-achete/comprendre-les-informations-nutritionnelles-et-les-etiquettes/les-aliments-ultra-transformes-pourquoi-moins-en-manger

https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/bien-se-nourrir-peut-etre-une-maniere-de-lutter-contre-le-cancer-1374826.html

https://www.ladepeche.fr/2023/03/13/aliments-ultra-transformes-reduire-leur-consommation-de-10-diminue-le-risque-de-cancer-11058969.php

Ultra-processed food intake and risk of cardiovascular disease: prospective cohort study (NutriNet-Santé), BMJ, 29 mai 2019.

Alimentation, Institut National du Cancer, 5 décembre 2019

https://twitter.com/Anses_fr/status/1546773699520598016?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1546773701340893185%7Ctwgr%5E410c620981d92a4632c28058df6344b2826f9530%7Ctwcon%5Es2_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.medisite.fr%2Fcancer-et-nutrition-charcuterie-les-nitrites-seraient-bien-cancerigenes-selon-lanses.5644830.38948.html

https://www.bmj.com/content/351/bmj.h3978

https://www.lefigaro.fr/societes/un-rapport-confirme-le-lien-entre-nitrites-dans-les-charcuteries-et-cancer-20220710

La charcuterie avec nitrites

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appetizers table with differents antipasti, charcuterie, snacks and wine sausage, ham, tapas, olives, cheese and crackers for buffet party top view, flat lay
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En juillet 2022, l’ANSES confirme l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et/ou aux nitrates. "Ils sont essentiellement présents sous forme d’additifs, dans les charcuteries et les viandes transformées, notamment pour lutter contre les risques de maladies liées à des bactéries (salmonellose, listériose, botulisme)", explique l’Anses sur Twitter.

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), avait déjà reconnu le risque cancérigène des nitrates en 2015. "On estime que 4 000 cancers par an sont liés à l'action des nitrites sur la charcuterie", avait confié le Dr Emmanuel Ricard, médecin délégué Prévention et Promotion des dépistages à la Ligue contre le cancer au Figaro.

Les soupes de légumes déshydratés

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kuala lumpur, malaysia - december 22, 2017  canned soups, from cambell's or heinz among others, are displayed in a supermarket shelf in malaysia
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Les soupes déshydratées ou en briques contiennent, pour certaines, beaucoup de sel, et ce, même si les taux ont baissé considérablement depuis 10 ans. Or, pour rappel, consommer trop de sel augmente notamment les risques de cancer de l’estomac.

Donc veillez à bien surveiller le taux de sel sur l'étiquette : au-delà d'1 g par assiette, c'est trop !

La plupart des pains et brioches industriels

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dessert bread baking in oven production oven at the bakery baking bread manufacture of bread
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Le pain pourrait bien faire partie des aliments potentiellement cancérigènes. En effet, certains types de pains contiendraient des substances pouvant jouer un rôle dans l'apparition d'un cancer.

Parmi eux, on retrouve le pain de mie, le pain grillé, le pain blanc, le bagel, le pain brioché ultra-transformé.

Les sodas

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aluminum cans of soda background the view from the top
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Très sucrées, de nombreuses études ont déjà démontré que les sodas augmentent les risques de cancer. Selon une étude parue dans le BMJ en 2019, une consommation d’environ 2 canettes par semaine augmente de 18 % le risque de développer un cancer.

Les produits industriels comme les cordons bleus et les nuggets

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cordon bleu- chicken fillet, ham and cheese with battered
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À titre d’exemple, en 2014, 60 millions de consommateurs a révélé que les cordons bleus contiennent entre 18 et 25 % de panure, des arômes de synthèse, parfois de la peau de volaille (riche en gras), parfois des plumes, des fragments d'os, des tissus cartilagineux et des tissus lymphoïdes.

Les barres de céréales ou chocolatés

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granola bar with nuts, fruit and berries on cutting board at dark stone table
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Deux études européennes publiées en 2019 mettaient en garde contre les dangers des aliments ultra-transformés tels que les barres de céréales ou chocolatés. En consommer régulièrement augmenterait notamment les risques de cancer.

D’une part, "ces aliments possèdent une qualité nutritionnelle moins favorable en moyenne. Ils sont plus riches en énergie, en acides gras saturés ou encore en sel", expliquent dans leur recherche l’équipe du Dr Touvier. La piste des "additifs alimentaires, comme les sulfites, le glutamate, les émulsifiants ou les édulcorants, qui pourraient posséder des effets délétères sur la santé" est également explorée.

Le processus de fabrication de ces produits pourrait aussi être en cause. Les emballages au contact des aliments peuvent aussi jouer un rôle. La plupart des produits ultra-transformés contiennent des conservateurs, ce qui permet de les garder un certain temps dans nos placards : "ils restent donc longtemps au contact des emballages, ce qui augmente le risque de migration des matériaux de l’emballage vers l’aliment."

La plupart des margarines

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piece of butter (selective focus, detailed close-up shot)
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Remplacer le beurre par la margarine ne serait pas une bonne idée. En effet, une équipe canadienne de la McMaster university, de l’université de Toronto et de différents Instituts, a publié une étude en 2015 dans la revue British Medical Journal, affirmant que les gras trans industriels présents dans des produits comme certaines margarines, seraient dangereux pour la santé.

Ils ont notamment découvert que la margarine aurait augmenté le risque de mort de 34 % en 10 ans.

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