Vous avez ces signes ? Méfiez-vous de ce syndrome qui arrive en week-end ou en vacances

Publié par Pauline Boullet
le 25/07/2025
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Istock
Loin d’être une simple image poétique, le "syndrome du cœur vacancier" désigne un véritable trouble cardiaque déclenché par les excès festifs. On vous en dit plus sur cette arythmie souvent sous-estimée.

L’été, les fêtes et les moments de détente sont souvent l’occasion de lâcher prise… Mais parfois un peu trop. Cette détente festive peut provoquer un trouble cardiaque méconnu du grand public : le syndrome du cœur vacancier, ou Holiday Heart Syndrome. Et il n’a rien à voir avec le cœur brisé par votre amour de vacances !

Quand le cœur paie les excès

Ce phénomène, pourtant bien documenté dans la littérature médicale, reste largement sous-estimé par ceux qu’il touche. Il ne désigne pas un organe en quête de repos, mais plutôt un rythme cardiaque qui s’emballe de façon soudaine après une consommation excessive d’alcool. Il doit son nom à sa temporalité : il survient souvent après un réveillon, un week-end prolongé ou des vacances bien arrosées.

Ce trouble du rythme, le plus souvent une fibrillation auriculaire, se manifeste par des palpitations, une sensation d’irrégularité du cœur, une fatigue brutale, et même parfois des vertiges ou un essoufflement inhabituel. Plus précisément, cette arythmie est liée aux effets directs de l’alcool sur le muscle cardiaque : l’éthanol, contenu dans l’alcool, perturbe l’équilibre électrique du cœur. Il modifie les niveaux de potassium et de magnésium, et il augmente également l’activité du système nerveux sympathique. C’est cela qui peut provoquer des contractions anarchiques des oreillettes cardiaques : en d’autres termes, une arythmie.

Pour rappel, les maladies cardiovasculaires constituent la deuxième cause de décès en France, et la première chez les femmes. Et le syndrome du cœur vacancier nous concerne tous : en effet, il peut très bien apparaître chez des personnes en parfaite santé, sans antécédents cardiaques. Si la plupart des épisodes restent bénins et réversibles, certains peuvent entraîner des complications sérieuses : celles-ci comprennent des hospitalisations, en cas de fibrillation persistante, mais aussi des accidents vasculaires cérébraux (AVC). D’où l’importance de faire attention.

Comment prévenir et le repérer ce syndrome ?

Heureusement, le syndrome du cœur vacancier est facilement évitable. La première règle de prévention est évidente : éviter les excès. Boire beaucoup d’alcool en peu de temps, même occasionnellement, suffit à déclencher un épisode. Et ce, surtout si l’on n’est pas un buveur régulier. Il est également conseillé de rester bien hydraté et de limiter les boissons sucrées ou énergisantes qui peuvent amplifier l’effet de l’alcool. Enfin, respecter un bon équilibre de sommeil et de repos en général, surtout en période de fêtes, aide également à prévenir ce type de trouble.

Savoir repérer les signes est tout aussi important ! Si vous ressentez des palpitations anormales, une fatigue inhabituelle ou des sensations de battements irréguliers après une soirée bien arrosée, il est préférable de consulter rapidement un médecin ou un cardiologue. Un électrocardiogramme permet de confirmer la fibrillation auriculaire. Dans certains cas, un suivi avec enregistrement du rythme cardiaque sur 24 à 48 heures peut être prescrit, pour surveiller l’apparition de potentielles complications.

Si la fibrillation ne se résout pas spontanément, un traitement médical pourra être nécessaire pour retrouver un rythme cardiaque normal. Chez certains patients, notamment ceux qui présentent d’autres facteurs de risque cardiovasculaire, un traitement anticoagulant pourra aussi être envisagé pour éviter la formation de caillots dans les oreillettes.

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