Les 12 règles d’or pour un bon transit intestinal

Ballonnements, inconfort, envie pressante qui ne vient pas ou, au contraire, besoin impérieux de courir aux toilettes… Ces signaux discrets (ou franchement envahissants) traduisent une réalité : notre transit intestinal est souvent en première ligne de nos déséquilibres internes. Bien plus qu’un simple souci de tuyauterie, les troubles du transit sont parfois révélateurs de stress, de mauvaises habitudes alimentaires ou de désordres chroniques. Mais alors, comment savoir si c’est sérieux ? Que faire quand le ventre se met en grève ? Et surtout, quand faut-il consulter ?

Constipation, diarrhée, douleurs : ne minimisez pas les signaux

La constipation, qui touche environ 15 à 35 % des adultes selon l’Assurance Maladie, se définit par une fréquence inférieure à trois selles par semaine. Mais ce chiffre ne fait pas tout : ce sont surtout la gêne ressentie, la difficulté à évacuer ou encore la sensation de ne pas avoir « tout vidé » qui doivent alerter. Elle peut être occasionnelle (voyage, stress, changement de rythme), mais devient préoccupante lorsqu’elle s’installe sur plusieurs semaines. Des selles rares, dures ou douloureuses ne sont jamais anodines, surtout si elles s'accompagnent de fatigue, de maux de ventre ou d’un ballonnement permanent.

À l’inverse, un transit accéléré, des épisodes de diarrhée récurrents ou alternés avec des phases de constipation peuvent évoquer un syndrome de l’intestin irritable (SII). Cette pathologie fonctionnelle, bien que bénigne, n’est pas sans conséquences sur la qualité de vie. Selon l’Assurance Maladie, elle s’accompagne souvent de douleurs abdominales, soulagées après les selles, et de troubles digestifs fluctuants. Elle touche davantage les femmes, souvent jeunes, et reste encore mal comprise.

Pourquoi le transit se dérègle-t-il ?

Plusieurs causes peuvent perturber l’équilibre fragile de nos intestins :

• Un régime pauvre en fibres, trop raffiné ou trop gras
• La sédentarité, qui ralentit la motricité intestinale
• Le stress, souvent sous-estimé, qui agit comme un véritable saboteur digestif
• Des médicaments (antidépresseurs, antalgiques, antiacides, opiacés…)
• Certaines maladies chroniques (diabète, hypothyroïdie, maladies neurologiques)
• Ou encore une hydratation insuffisante, un facteur bien trop souvent négligé

L'importance du bon sens… et du bon moment pour consulter

Si l'on ne va pas à la selle tous les jours, ce n’est pas grave tant que l'on se sent bien. Mais dès que le transit perturbe la vie quotidienne, douleurs persistantes, gaz, fatigue, perte de poids inexpliquée, sang dans les selles, alternance diarrhée/constipation, il ne faut pas hésiter à consulter. Un examen médical permettra d’écarter des causes organiques (occlusion, polypes, cancer colorectal…) et d’orienter vers une prise en charge adaptée.

Réguler son transit : pas de miracle, mais des gestes simples

De nombreuses mesures naturelles permettent de soutenir le système digestif. Mais elles ne remplacent pas une écoute attentive de son corps. L’activité physique, l’alimentation, l’état émotionnel, la qualité du sommeil : tout est lié. Les spécialistes insistent aussi sur l’importance de ne pas abuser des laxatifs irritants (séné, bourdaine…), qui à long terme aggravent le problème en rendant les intestins paresseux.

Enfin, les experts en nutrition chez Nutrisens (une entreprise française spécialisée dans la nutrition clinique et la fabrication de produits alimentaires destinés aux personnes fragilisées), soulignent le rôle clé de l’alimentation médicalisée dans certains cas : textures adaptées, enrichissement en fibres solubles ou insolubles, prébiotiques… Autant de pistes utiles chez les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques. Pour aller plus loin, voici 12 conseils complémentaires extraits du livre Soins naturels d’urgence édition Solar, de la naturopathe Anne Portier.