Peut-on boire de la bière quand on est diabétique ? Laquelle préférer ? 

Publié par Sandrine Coucke-Haddad
le 03/09/2025
diabète et bière
IA
Les diabétiques doivent suivre un régime alimentaire assez strict et surveiller ce qu'ils mettent dans leur assiette mais aussi dans leur verre. L’alcool ? Oui, mais sous certaines conditions. Et qu'en est-il plus précisément de la bière, une boisson tendance ces dernières années ? 
 

L’alcool doit être consommé avec modération. mais 

L’alcool doit être consommé avec modération. mais plus encore quand on est diabétique car l’alcool impacte directement la glycémie. “Les boissons alcoolisées très sucrées sont riches en calories, favorisent la prise de poids et donc l’insulinorésistance, indique la Fédération française des diabétiques. Elles provoquent une hyperglycémie rapide.” 

Sur le long terme, la consommation excessive d’alcool favorise et accroît la gravité des complications liées au diabète (neuropathie, hypertension artérielle, rétinopathie, complications au niveau du foie…).

 

Les bières les plus légères contiennent jusqu'à 3,5 g de glucides pour 100 ml.

 

Et cela vaut bien évidemment pour la bière, au même titre que le vin ou d’autres apéritifs. La bière alcoolisée peut déclencher une hypoglycémie en affectant la production de glucose par le foie, en particulier chez les patients prenant des médicaments hypoglycémiants”, apprend-on dans un article de Medscape, un média professionnel destiné aux médecins. Toutefois, tous les alcools ne se valent pas et parmi les bières, certaines vont affecter la glycémie de manière très différente. 

Les mille et unes variations de la bière ! 

Légère ou plus corsée, brune ou blonde, amère ou aromatisée aux fruits, alcoolisée ou pas, il n’existe pas une mais bien des dizaines de bières différentes. D’autant que la boisson, plutôt tendance ces dernières années, a colonisé les régions. Les brasseurs ont fleuri aux quatre coins du pays et les versions artisanales ont envahi les rayons. 

Une diversité qui peut compliquer la vie des diabétiques car la teneur en glucides de la bière varie selon son type, sa méthode de brassage et sa teneur en alcool. Les plus légères “contiennent jusqu'à 3,5 g de glucides pour 100 ml. Un verre de 50 cl contient environ 12 à 18 g de glucides, soit l'équivalent d'une petite tranche de pain”, continue Medscape qui précise que les bières de blé peuvent contenir jusqu'à 4,5 g de glucides aux 100 ml. “Cela s'explique par le type de malt, le processus de fermentation haute et la teneur plus élevée en sucre du moût d'origine, le liquide sucré extrait des grains maltés avant la fermentation. Par conséquent, une pinte standard peut apporter plus de sucre que ce que l'on pourrait attendre d'une bière légère.

Conclusion ? La bière doit être consommée avec discernement quand on présente un diabète,  car son amertume cache en réalité un taux de glucides assez important. Préférez-là légère et non aromatisée, et pensez à vérifier les compositions. Ce que vous mangez en même temps et le moment où vous buvez la bière a aussi son importance (à jeun par exemple), évitez les combinaisons qui font exploser la glycémie. 

La bière sans alcool : bonne ou mauvaise idée ? 

Sans alcool la fête est plus folle disait la publicité ! Mais la glycémie, elle, peut atteindre des sommets. Sous ses airs de boisson plus saine, la bière sans alcool peut aussi faire grimper la glycémie, parfois plus qu’une version alcoolisée. “La bière sans alcool contient souvent de la maltodextrine (une combinaison de glucides issus du blé et du maïs) pour améliorer la sensation en bouche, stabiliser la mousse ou renforcer le corps et la viscosité malgré l'absence d'alcool. Sa saveur sucrée est faible (moins de 20 % de celle du saccharose), mais son IG est élevé car les amylases présentes dans l'intestin grêle la décomposent rapidement en glucose”, conclut Medscape. Là encore, l’index glycémique pouvant être très variable d’une marque à l’autre, la bonne attitude est de toujours contrôler la composition. Mais dans tous les cas, avec ou sans alcool, les mêmes précautions s’imposent. 

 

 

Google News