Françoise Hardy abacapress
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Ce jeudi 28 mai, Thomas Dutronc a donné des nouvelles de sa mère, dans une interview accordée à VSD. C onsidérée comme une personne particulièrement à risque du fait de sa santé fragile ces dernières années, Françoise Hardy se bat notamment contre la maladie de Hodgkin, un cancer lymphatique. Après des rechutes, une perte de l'audition d'une oreille et le diagnostic d'une tumeur du pharynx, la chanteuse est toujours sous traitement.

"Elle est fragile à cause de sa chimio"

Dans un interview accordée à VSD parue ce jeudi 28 mai, Thomas Dutronc a parlé avec tendresse de sa maman. "Elle est fragile à cause de sa chimio et tout ça... Elle fait partie des personnes à risque mais elle est très prudente. Elle va bien, merci".

En avril dernier, pendant le confinement, le chanteur s'inquiétait déjà pour la santé de sa mère et exprimait ses doutes dans une visioconférence sur France 2.

"On est tous un peu inquiet pour elle, car elle est en rémission, elle a eu pas mal de radiothérapies, des chimio et tout ça, donc elle fait partie des personnes à risque", avait-il confié à Laurent Delahousse. On lui dit de faire très attention et elle le fait", avait poursuivi le chanteur, dont la mère serait "très angoissée" par la propagation de l'épidémie selon ses dires. "On prie très fort et on espère très fort qu'on va s'en sortir tous", concluait Thomas Dutronc.

Depuis 2004, la chanteuse souffre d'un cancer du système lymphatique

Françoise Hardy n'a pas été épargnée par la maladie. Depuis 2004, elle se bat contre un lymphome.

En 2015, elle est hospitalisée. Très affaiblie, les médecins la placent dans un coma artificiel pendant 3 semaines. "On m'a opérée d'un tas de choses et on a prévenu mes très proches, dont mon fils, que c'était la fin", racontait-elle quelques mois plus tard sur Europe 1.

Mais elle finit par s'en sortir, et en 2017, son fils Thomas Dutronc annonce qu'elle est en rémission.

Un répit de 2 ans avant d'annoncer sur RTL en juin 2019 qu'elle a dû faire de la radiothérapie contre un cancer du pharynx.

"Apparemment la tumeur est éradiquée. Mais elle peut toujours revenir, on ne sait jamais avec ces trucs-là. C’est sournois", avait-elle déclaré au journaliste Steven Bellery.

"Je passe vraiment par une période extraordinairement difficile parce que quand vous n'avez pas de salive, vous ne pouvez pas vous alimenter ou vivre normalement", expliquait l’artiste, avant d'aller plus loin : "C'est une tumeur qui se soigne facilement, mais les effets secondaires sont tels qu'il faut compter minimum 18 mois avant de retrouver un début de vie normal."

Plus tard, en fin d'année, son entourage déclarait au magazine Gala qu'elle était toujours sous traitement.

Cancer du pharynx : quelles sont les causes ?

Cancer du pharynx : quelles sont les causes ?© Istock

Le cancer des voies aérodigestives supérieures est une tumeur maligne située dans la partie haute des organes respiratoires et/ou digestifs (fosses nasales, sinus, bouche, pharynx et larynx). Concrétement, les cellules atteintes deviennent anormales : elles se multiplient de façon désordonnée, très vite, et constituent peu à peu une tumeur. En se développant, celle-ci détruit les tissus voisins et peut, à terme, compresser des organes.

Lorsque ce cancer se développe au niveau du pharynx (60% des cas) : on l'aperçoit en ouvrant la bouche en grand. Il contient les amygdales. Le pharynx assure également le passage de l'air vers le larynx, et des aliments vers l'œsophage. Il joue donc un rôle essentiel.

C'est un cancer qui touche habituellement les hommes, dans plus de 75 % des cas. Cependant, on observe une tendance à la baisse chez l’homme et inversement une augmentation chez la femme dont la consommation tabagique est en hausse.

Le tabac et l'alcool en cause

Deux éléments principaux contribuent à l’apparition d'un cancer du pharynx : le tabagisme et la consommation d'alcool.

Le tabagisme est présent dans plus de 95 % des cas, en raison des nombreuses substances chimiques cancérigènes qu’il contient. Tous les types de tabac fumé ou mâché peuvent être en cause. Le cannabis est également en cause et contient six fois plus de goudrons qu’une cigarette industrielle.

Au niveau de la consommation d'alcool, on la retrouve dans plus de 90 % des cas. Son effet néfaste est proportionnel aux doses d'alcool absorbées, mais toute consommation régulière, même faible, est à risque.

On estime par exemple que le risque de développer un cancer de la bouche peut être multiplié par 45 chez les grands consommateurs de tabac et d'alcool.

Mais d'autres facteurs peuvent également être en cause. Il s'agit :

  • de prédispositions génétiques ;
  • de germes comme le papillomavirus (lorsqu'il est présent de façon chronique dans la bouche ou sur le larynx) ou le virus d’Epstein-Barr ;
  • de l’exposition à des radiations ionisantes (utilisée pour traiter un cancer par exemple) ou aux rayons (soleil, cabines UV...) ;
  • l'exposition à la poussière de bois, à l'amiante, au nickel, aux acides forts (acide chromique par exemple), au formaldéhyde... le plus souvent d'origine professionnelle.

Vivre après un cancer du pharynx

Vivre après un cancer du pharynx© Istock

Après le traitement d'un cancer des voies aérodigestives supérieures, un suivi par l’équipe médicale est indispensable, car la maladie laisse parfois des séquelles importantes. Vous n'êtes pas non plus à l'abri d'une rechute.

C'est pourquoi il est essentiel de se faire suivre. Ces consultations de contrôle ont pour but de :

  • prévenir et diagnostiquer une récidive, une rechute ou une éventuelle complication de la maladie ;
  • rechercher une autre maladie liée à l’alcool ou au tabac ;
  • vérifier l’efficacité et la tolérance du traitement ;
  • vous apprendre à "gérer" votre maladie ;
  • s’assurer que votre prise en charge est la meilleure possible.

Ainsi, votre médecin établit un suivi adapté à votre cas. Le plus souvent, des consultations sont programmées :

  • dans les 4 à 8 semaines après la fin du traitement ;
  • tous les 2 mois dans la première année qui suit, tous les 3 mois la deuxième année puis tous les 4 mois dans la troisième année ;
  • par la suite, tous les 6 mois pendant deux ans.

Concernant le déroulé, chaque rendez-vous de suivi comprend :

  • Un examen clinique. Votre médecin vous examine et pratique, si nécessaire, une endoscopie pour contrôler la zone atteinte par le cancer. Il palpe aussi les ganglions au voisinage de cette zone. Des biopsies sont parfois nécessaires pour s'assurer l'absence de récidive.
  • Un temps d’échange. Vous pouvez exprimer vos difficultés et vos attentes auprès de votre médecin. Celui-ci vous interroge aussi sur vos consommations de tabac et d’alcool ; vos éventuelles maladies associées ; votre état nutritionnel ; votre santé dentaire.

Si nécessaire, le médecin vous prescrit des examens complémentaires lors de la consultation. Il peut s’agir essentiellement d’actes d’imagerie (scanner, IRM), permettant d’évaluer l’évolution de la maladie.

Sources

Thomas Dutronc : ses confidences sur sa mère François Hardy et sa santé "fragile à cause de la chimio", Télé-Loisirs, 29 mai 2020.

VIDEO – Thomas Dutronc “inquiet” pour sa maman Françoise Hardy, Gala, 6 avril 2020.

La surveillance médicale et la vie quotidienne après un cancer des VADS, Améli.fr, 13 novembre 2019.

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