Votre thyroïde vous gêne ? Voici les examens à faire pour écarter un nodule ou un goitre

Publié par La Rédaction Médisite
le 25/11/2025
Nodule ou goitre
Istock
La sensation persistante de "boule" dans la gorge n'est pas toujours due au stress ou reflux. Ces symptômes peuvent masquer la présence d'un nodule thyroïdien compressif.

Cette sensation persistante de « boule » dans la gorge, parfois accompagnée d'un enrouement de la voix ou d'une difficulté à avaler, est un motif de consultation fréquent. Si le stress et le reflux gastro-œsophagien sont souvent mis en cause, ces symptômes peuvent aussi signaler un problème au niveau de la glande thyroïde. Située à la base du cou, celle-ci peut augmenter de volume, exerçant une pression sur les structures voisines. Heureusement, trois examens simples et rapides permettent de poser un diagnostic et d’écarter les doutes.

De la gêne aux signes de compression

Cette impression de gorge serrée, médicalement appelée globus pharyngé, est souvent diffuse et non douloureuse. Toutefois, lorsque la gêne s'associe à une difficulté à avaler les aliments, le rôle de la thyroïde doit être sérieusement envisagé. D'autres signes de compression doivent alerter : une modification de la voix qui devient rauque, une toux sèche persistante ou, dans des cas plus avancés, une gêne respiratoire. Ces symptômes peuvent être provoqués par un goitre, qui correspond à une augmentation globale du volume de la glande, ou par un ou plusieurs nodules, des grosseurs localisées.

La palpation, un geste clinique fondamental

La première étape du diagnostic se déroule dans le cabinet médical. L'examen clinique est primordial pour orienter la suite des investigations. Le médecin procède à une observation et une palpation du cou afin d'évaluer le volume de la thyroïde, de rechercher une éventuelle asymétrie et de vérifier si la glande remonte correctement lors de la déglutition. Cet examen permet de détecter la présence d'un goitre ou de nodules suffisamment volumineux pour être perceptibles au toucher. La palpation de la thyroïde par le médecin généraliste est un geste simple, rapide et indolore qui suffit à déceler une anomalie morphologique et à justifier des explorations complémentaires.

Dosage sanguin et échographie

En cas de suspicion à l'examen clinique, le médecin prescrit en premier lieu un dosage sanguin de la TSH (Thyroid-Stimulating Hormone). Cette analyse permet d'évaluer si la glande thyroïde fonctionne normalement. Il est important de noter que la présence d'un nodule ou d'un goitre n'entraîne pas systématiquement un dérèglement hormonal. Si le taux de TSH est anormalement bas, une scintigraphie pourra être proposée pour rechercher un nodule "chaud", qui produit des hormones en excès.

Parallèlement, l'échographie thyroïdienne est l'examen d'imagerie de référence. Elle fournit des informations capitales en mesurant le volume de la glande et en détaillant les caractéristiques de chaque nodule : taille, forme, contours et vascularisation. Cette analyse permet de classer les nodules selon un score de risque de malignité, comme la classification EU-TIRADS. Dans certains cas, notamment pour les goitres "plongeants" qui s'étendent vers le thorax, un scanner peut être nécessaire pour évaluer l'étendue de la compression.

Faut-il s'alarmer face à un nodule ?

L'ensemble de ces examens permet d'établir un diagnostic précis du nodule thyroïdien et de sa nature. La découverte d'une telle grosseur est souvent une source d'inquiétude, mais il est essentiel de rappeler que la grande majorité des nodules sont bénins. En effet, plus de 90 % d'entre eux ne présentent aucun caractère cancéreux. La question de savoir quand s'inquiéter d'un nodule de la thyroïde dépend donc moins de sa présence que de ses caractéristiques échographiques et de l'éventuelle apparition de signes de compression. Une surveillance régulière ou, plus rarement, une cytoponction pour analyser les cellules, suffisent dans la plupart des cas à assurer un suivi sécurisé.

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