Thyroide : 7 (bonnes) raisons de la surveiller apres 60 ans 

La thyroïde, cette petite glande en forme de papillon située dans le cou, joue un rôle essentiel en produisant des hormones impliquées dans notre métabolisme qui peuvent réguler aussi bien la faim que le sommeil, la pression artérielle, la glycémie ou le cholestérol (et plus encore). Lorsqu’elle dysfonctionne, elle entraîne un panel d’effets qui peuvent avoir des conséquences sérieuses sur notre santé, plus encore après 60 ans.

Comme tous les organes et glandes qui composent notre corps, notre thyroïde vieillit. Mais ce vieillissement, même s’il est léger en l’espèce, est à prendre au sérieux dans la mesure où les retentissements sur la santé peuvent être plus prononcés. Que l’on parle ici de symptômes de dérèglement ou de maladie associées à cette glande, les conséquences peuvent être plus lourdes pour des seniors. 

Quelles sont les principales pathologies de la thyroïde ?

On pense immédiatement aux dysthyroïdies, l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie qui sont courantes en France. En particulier l’hypothyroïdie, la maladie thyroïdienne la plus fréquente, qui touche 1 à 2 % de la population française, plus spécifiquement les femmes. Mais d’autres maladies peuvent toucher la thyroïde, comme le goître, le cancer ou la thyroïdite lymphocytaire silencieuse. Les symptômes (retrouver le détail ici et ici) sont alors pluriels et peuvent passer inaperçus. N’hésitez pas à consulter votre médecin en cas de doute, des examens simples (palpation, prise de sang, échographie) permettent de poser un diagnostic rapidement et les traitements sont efficaces. 

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un suivi rapproché des plus de 65 ans

Après 65 ans, le diagnostic, le traitement et le suivi de l’hypothyroïdie doivent être adaptés", rapporte la HAS dans un communiqué de presse datant de 2023, car “le vieillissement s’accompagne de modifications anatomiques et fonctionnelles progressives de la thyroïde” qui oblige à "distinguer ce qui relève d’un processus physiologique d’une pathologie thyroïdienne pouvant conduire à une hypothyroïdie.En quoi consiste ce suivi ? En un dosage de THS (prise de sang) “si des signes cliniques évocateurs font suspecter une hypothyroïdie, lors de la découverte d’un déclin cognitif récent, si des troubles neurocognitifs connus s’aggravent de manière inexpliquée ou encore en cas de traitement par amiodaron (voir plus loin dans notre diaporama l’impact de ce médicament”.

De plus, la HAS recommande que les valeurs de la TSH et les dosages de médicament (lévothyroxine) soient également adaptées à l’âge. 

Place aux 7 (bonnes) raisons de surveiller sa glande thyroïde après 60 ans

                                                                

L’hypothyroïdie est plus fréquente chez les personnes âgées

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Environ 10 % des femmes et 6 % des hommes sont touchés par une hypothyroïdie après 60 ans. C’est plus que les autres catégories d’âge. 

Certains médicaments, souvent prescrits aux seniors, peuvent dérégler la thyroïde

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Les seniors sont plus souvent polymédiqués, c’est un fait. Et parmi les médicaments couramment prescrits pour des pathologies courantes quand on avance en âge, certains sont plus susceptibles d’avoir un effet sur la thyroïde. C’est le cas avec certains médicaments pour le cœur, les antiarythmiques notamment comme l'amiodarone

Les symptômes d’un dérèglement thyroïdien peuvent facilement être confondus avec des signes naturels de vieillissement

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Une perte de poids, de la fatigue, des mouvements ralentis… ces symptômes de l’hypothyroïdie peuvent facilement être confondus avec des signes naturels et attendus du vieillissement. 

Les symptômes d’un dérèglement de la thyroïde sont différents chez les seniors, le diagnostic peut donc être plus difficile à poser

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Les symptômes typiques de l’hypothyroïdie, comme la prise de poids, les crampes musculaires, les picotements des mains et l’incapacité à supporter le froid, sont moins fréquents chez les personnes âgées”, explique la Dre Laura Boucai, médecin et professeure, dans la bible médicale de référence Le manuel MSD. Lorsqu’ils sont présents, ces symptômes sont parfois moins évidents chez les personnes âgées, moins marqués. De plus, les plus âgés peuvent aussi présenter des symptômes inhabituels comme “une perte de poids, une confusion et une perte d’appétit, une raideur articulaire, des douleurs articulaires ou musculaires, une faiblesse musculaire et une tendance aux chutes”. Tout ceci rend le diagnostic plus difficile à établir. 

Le risque de cancer de la thyroïde est plus élevé après 50 ans

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Le pic d’incidence du cancer de la thyroïde est atteint chez les 55 - 60 ans, quel que soit le sexe, indique la Ligue contre le cancer. Sachant que les femmes sont plus touchées que les hommes par ces cancers (76 % des nouveaux cas).

Une hyperthyroïdie peut avoir des conséquences plus graves après 70 ans

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Non seulement l’hyperthyroïdie est plus fréquente chez les 70 ans et plus, mais elle peut aussi être plus grave. Pourquoi ? Parce qu’elle s’ajoute alors souvent à d’autres maladies.  

Dans la tranche d’âge des 65 ans et plus, le taux de prévalence des maladies chroniques atteint 70 % pour les problèmes cardio-vasculaires, 60 % pour les problèmes ostéo-articulaires et 55 % pour les pathologies liées au métabolisme”, indique ainsi un rapport du  Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie sur le thème « Vieillissement, longévité et assurance maladie » paru en 2010. 

Un dérèglement thyroïdien peut avoir un impact majeur sur le quotidien des seniors

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Une augmentation ou une diminution de la fonction thyroïdienne peut nuire considérablement au bien-être des personnes âgées et à leur capacité à réaliser des activités du quotidien, constate encore la  Dre Laura Boucai. C’est pourquoi il convient de démasquer ces maladies de façon à ce qu’elles soient traitées efficacement.”

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