Triglycérides : 1.50 g/L, 2.00 g/L... Que signifie mon taux et à partir de quand faut-il s'inquiéter ?
Les triglycérides sont des graisses issues de l'alimentation, mais aussi produites par le foie, qui servent de principale réserve d'énergie à l'organisme. Un bilan sanguin les mesure pour évaluer l'équilibre lipidique. Idéalement, leur concentration doit rester inférieure à 1,5 g/L. Découvrir sur son analyse un taux de triglycérides à 1,50 g/L a une signification précise : c'est un premier signal d'alerte qui doit inciter à la vigilance. Entre 1,5 g/L et 2 g/L, l'hypertriglycéridémie est jugée modérée. Au-delà, le risque de complications, notamment cardiovasculaires, augmente et un suivi médical s'impose.
Il est important de noter que des niveaux très élevés représentent un danger plus immédiat. Lorsque la concentration dépasse 4 g/L ou 5 g/L, le seuil de l'hypertriglycéridémie sévère est franchi, augmentant de manière significative le risque de développer une pancréatite aiguë, une inflammation grave du pancréas qui nécessite une prise en charge médicale urgente. La lecture de ces chiffres sur un bilan biologique ne doit donc jamais être prise à la légère et justifie une consultation pour comprendre les causes et définir une stratégie adaptée.
Un lien direct avec la santé de votre foie
L'un des organes les plus touchés par un excès de triglycérides est le foie. La stéatose hépatique, plus connue sous le nom de "maladie du foie gras", correspond à une accumulation de ces lipides dans les cellules hépatiques. Ce phénomène illustre le lien étroit entre triglycérides et foie gras. Cette condition n'est pas anodine et constitue l'un des piliers du syndrome métabolique, aux côtés de l'excès de graisse abdominale et de la résistance à l'insuline.
Bien que la stéatose simple soit généralement réversible avec des mesures hygiéno-diététiques, elle peut, dans environ 20 % des cas, évoluer silencieusement vers des formes plus graves. L'inflammation chronique du foie, ou stéatohépatite (MASH, anciennement NASH), peut elle-même conduire à une fibrose progressive et, à terme, à une cirrhose. La surveillance du taux de triglycérides est donc aussi un moyen préventif de préserver sa santé hépatique sur le long terme.
Cinq piliers pour normaliser son taux naturellement
Heureusement, il est possible d'agir. Pour comprendre comment faire baisser ses triglycérides naturellement, cinq leviers majeurs peuvent être activés. Face à un taux de triglycérides élevé, que faire en priorité ? La réponse se trouve souvent dans l'assiette. Il faut limiter les sucres simples et raffinés (sodas, jus industriels, pâtisseries) et l'alcool, car le foie transforme directement ces excès en triglycérides. L'arrêt de l'alcool et des boissons sucrées peut d'ailleurs entraîner une baisse notable en quelques semaines. En parallèle, l'intégration de bonnes graisses, comme les oméga-3 présents dans les poissons gras et les huiles de lin ou de noix, est bénéfique.
L’ajustement alimentaire doit s'accompagner d'une activité physique régulière. Trente minutes de marche rapide par jour suffisent pour stimuler le métabolisme et aider l'organisme à utiliser les graisses stockées. Cette dépense énergétique contribue directement à la gestion du poids, un facteur essentiel, car l'excès de graisse abdominale est fortement associé à l'hypertriglycéridémie. Enfin, deux aspects souvent négligés sont la gestion du stress et une hydratation adéquate. Le stress chronique libère du cortisol, une hormone qui favorise la production de glucose et, par conséquent, de triglycérides. Boire 1,5 à 2 litres d'eau par jour soutient quant à lui le métabolisme général, y compris celui du foie.