Discuter ralentit le déclin cognitif : 7 choses à faire impérativement quand vous parlez !
Cette conversation de deux minutes avec votre boulangère pourrait bien être votre meilleur exercice cérébral de la journée ! De simples échanges de politesse ? Pas seulement, ces interactions légères ou bavardages (on parle de “small talks”) constituent un véritable entraînement pour stimuler le cerveau et maintenir vos capacités mentales au top.
Pourquoi ? Parce que les "small talk" mobilisent simultanément plusieurs zones cérébrales. Votre cerveau doit traiter les informations auditives, décoder les expressions faciales, formuler des réponses adaptées et gérer les émotions en temps réel. Cette coordination mentale améliore concentration et flexibilité cognitive et sollicite intensément votre mémoire de travail, cette capacité à manipuler l'information dans l'instant présent. De plus, ces petits bavardages aident à rompre l’isolement et à maintenir le lien social, ce qui, toutes les études sont unanimes, réduit les risques de démence.
Bavarder quand on est timide, mission impossible ?
Vous êtes plutôt du genre introverti et avez du mal à engager la conversation pour des “futilités” ? Fixez-vous des objectifs modestes : un bonjour chaleureux, puis un commentaire bienveillant, enfin une question simple ouvrent la voie assez naturellement. Inutile de se lancer dans un grand dialogue, c’est tout l’intérêt des “small talks” : beaucoup de bénéfices, en simplement quelques phrases échangées !
Pour vous aider, voici sept astuces à mettre en place non seulement pour aider à engager la conversation mais aussi pour maximiser les effets bénéfiques des “small talks”.
Maintenez le contact visuel (avec le sourire)
Le contact visuel et le sourire créent immédiatement une connexion. En croisant votre facteur ou en attendant à la pharmacie, maintenez un bref regard accompagné d'un sourire authentique. Cette première étape active vos neurones miroirs et prépare votre cerveau à l'interaction.
Utilisez des questions ouvertes
Les questions ouvertes dynamisent l'échange et stimulent la créativité verbale. Remplacez "Ça va ?" par "Comment s'annonce votre journée ?", dans un magasin, plutôt que “Je cherche ce produit”, tentez un “Pourriez-vous me conseiller…”. Ces formulations amènent des réponses plus complexes.
Trouvez des sujets “visibles”
L'observation partagée offre un point d'ancrage facile pour engager la conversation. Commentez la météo, l'animation du quartier ou un détail de l'environnement : "Ce nouveau café a l'air accueillant" ou "Les travaux avancent vite dans cette rue". Votre cerveau associe alors perception visuelle et expression verbale.
Travaillez votre écoute active
L'écoute active transforme chaque conversation en exercice d'empathie. Concentrez-vous sur les mots, l'intonation et les expressions de votre interlocuteur pour rebondir intelligemment. Cette attention soutenue renforce vos fonctions exécutives.
Mémorisez ce que l’on vous dit !
Les micro-défis mémoriels consistent à retenir délibérément des détails : le prénom du vendeur, l'anecdote du voisin sur son jardin. Cet exercice entretient votre mémoire épisodique.
Travaillez la “continuité relationnelle”
Le suivi intelligent prouve que vous accordez de l'importance aux autres. Référez-vous à une conversation précédente : "Alors, votre petit-fils a-t-il réussi son examen ?", "Votre équipe a-t-elle gagné finalement ?". Cette continuité relationnelle stimule la mémoire à long terme et développe l'intelligence sociale.
Restez authentique
Ne forcez jamais un échange. Acceptez qu'une tentative puisse échouer sans vous décourager. Chaque interaction, même brève, contribue à maintenir votre agilité mentale et tant pis si “la mayonnaise ne prend pas” cette fois, vous aurez (beaucoup) d’autres occasions.