Anxiété : 4 étapes concrètes pour démarrer les tâches les plus anxiogènes sans se laisser dépasser

Publié par La Rédaction Médisite
le 21/11/2025
S'informer sans s'inquiéter
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Plus d'un Français sur deux cherche en ligne des informations sur ses symptômes avant de consulter un médecin. Si cette démarche part souvent d'une bonne intention, elle peut rapidement dériver vers une spirale anxiogène. Heureusement des solutions existent.
 

Une simple céphalée qui se transforme en suspicion de tumeur cérébrale. Une fatigue passagère en symptôme d'une maladie chronique. Des symptômes souvent banaux peuvent vite devenir une source de stress. La recherche compulsive d'informations médicales alimente l'anxiété au lieu de la calmer. Cela porte un nom : la cyberchondrie. Ce cycle infernal où la quête de réponses sur les symptômes et l'anxiété se nourrissent mutuellement engendre un stress chronique et mène parfois à une automédication risquée. Il est cependant possible de briser ce cercle vicieux.

Étape 1 : Objectiver la peur par un bilan de santé avec un professionnel

La première étape pour sortir de l'angoisse est de la confronter aux faits. Plutôt que de vous perdre dans les méandres des forums et des articles alarmistes, prenez rendez-vous pour un bilan de santé préventif avec un professionnel de santé. Cette démarche permet de substituer l'imaginaire anxiogène à une évaluation concrète et personnalisée de votre état. Loin d'être uniquement un outil de dépistage, cet examen est une mesure anti-stress efficace.

Effectuer un bilan de santé face au stress chronique permet d'objectiver ses conséquences physiologiques, comme une perturbation hormonale ou une tension artérielle élevée, et d'établir avec un soignant une stratégie de prévention sur mesure. C'est l'occasion d'évaluer objectivement les facteurs de risque liés à vos habitudes de vie et de poser les bases d'une approche globale pour votre bien-être.

Étape 2 : Utiliser le mouvement pour réguler l’anxiété

Une fois rassuré par un diagnostic, il est temps de canaliser l'énergie nerveuse de manière productive. Intégrer une activité physique régulière constitue une stratégie éprouvée pour lutter contre l'angoisse. Son efficacité repose sur des mécanismes biologiques bien connus : l'exercice diminue le taux de cortisol, l'hormone du stress, tout en stimulant la production de neurotransmetteurs associés au bien-être, comme les endorphines, la sérotonine et la dopamine. Les bienfaits peuvent se manifester rapidement, parfois dès vingt minutes de pratique.

Il est cependant pertinent de privilégier une intensité modérée adaptée à votre condition physique. Un effort trop violent peut provoquer des sensations physiques, telle que la tachycardie, qui miment les symptômes de l'anxiété et risquent de déclencher un état de panique chez les personnes prédisposées.

Étape 3 : Pratiquer la détox numérique pour reprendre le contrôle

La cyberchondrie est alimentée par une habitude compulsive : la vérification. Casser ce réflexe est essentiel pour retrouver la sérénité. L'objectif est de réduire drastiquement l'utilisation des moteurs de recherche comme outil de diagnostic. Cette démarche, souvent appelée détox numérique, a des effets bénéfiques directs sur la santé mentale. Elle permet de rompre le lien entre un symptôme ressenti et sa recherche immédiate en ligne.

Des études ont d'ailleurs montré que les adultes qui consultent leur téléphone fréquemment rapportent des niveaux de stress significativement plus élevés. En vous déconnectant de cette source d'inquiétude, vous réduisez la charge mentale, améliorez la qualité de votre sommeil et favorisez un état psychologique plus stable et apaisé.

Étape 4 : Apprendre à distinguer la vigilance de l’obsession

L'étape ultime consiste à apprendre à gérer son anxiété face à l'abondance d'information santé disponible. Il s'agit de faire la distinction entre une inquiétude légitime, qui est une réaction normale face à un symptôme réel, et l'anxiété pathologique, une préoccupation constante et démesurée.

Pour cela, certaines stratégies issues des thérapies cognitives et comportementales (TCC) sont utiles. L'une d'elles consiste à se fixer un "rendez-vous anxiété" quotidien de dix minutes, durant lequel vous vous autorisez à vous inquiéter et à faire des recherches, afin d'éviter que ces pensées n'envahissent toute votre journée. Si, malgré ces efforts, l'anxiété reste sévère, persistante et invalidante, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel. Un psychologue ou un psychiatre pourra proposer un accompagnement adapté, les TCC étant considérées comme le traitement de première intention pour ce trouble.

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