Comment ne plus avoir peur du cancer ? La méthode pour transformer l’angoisse en prévention
Vous faites partie de ceux qui tapent chaque tiraillement dans un moteur de recherche, persuadés d’y trouver une réponse rassurante… mais qui finissent encore plus angoissés ? Vous n’êtes pas seuls. La peur du cancer – ou d’une maladie grave – peut devenir un véritable poison du quotidien. Pourtant, bonne nouvelle : cette peur peut aussi se transformer en alliée. À condition de la canaliser.
La plupart des spécialistes parlent aujourd’hui de cyberchondrie : cette tendance à scruter le moindre signe corporel et à chercher frénétiquement des explications en ligne. Un réflexe qui entretient un cercle vicieux. Plus on cherche, plus on s’inquiète. Et plus on s’inquiète, plus on cherche. La première étape pour sortir de ce piège ? Fermer le robinet. Les chercheurs recommandent de limiter ces recherches à un créneau strict, pas plus de quinze minutes par jour. Pas pour supprimer la peur, mais pour reprendre la main.
Car l’anxiété n’est pas toujours l’ennemie. Bien utilisée, elle peut même devenir un moteur. Une petite dose de stress, correctement orientée, incite à adopter des comportements protecteurs. Il ne s’agit plus d’attendre que l’inquiétude retombe, mais de transformer cette énergie qui paralyse en actions concrètes. C’est là que commence la vraie prévention.
Prévention, dépistage et santé mentale : un trio gagnant
Et la prévention fonctionne. En matière de cancer, plus d’un tiers des cas pourraient être évités grâce à des changements de mode de vie simples : arrêter de fumer, modérer l’alcool, bouger régulièrement, protéger sa peau du soleil, mieux manger. Pour les AVC, c’est encore plus frappant : dix facteurs de risque expliquent 90 % des accidents. Le premier d’entre eux ? L’hypertension. Et des progrès rapides sont possibles : un fumeur qui arrête voit son risque d’AVC revenir au niveau d’un non-fumeur en seulement deux à cinq ans. Une projection concrète, datée, presque un défi personnel.
Ce passage à l’action change tout. Prendre rendez-vous pour un dépistage du cancer du sein ou du colorectal, faire contrôler sa tension, surveiller son diabète : autant d’étapes qui donnent le sentiment de reprendre le contrôle. L’hygiène de vie joue également un rôle clé. Mieux dormir, manger équilibré, marcher davantage… Ce n’est pas seulement bon pour le cœur ou le système immunitaire : c’est aussi un moyen de réduire les symptômes anxieux. L’activité physique, en particulier, coche toutes les cases. Elle fait baisser les risques de maladies graves et agit comme un anxiolytique naturel, parfois aussi efficace que les antidépresseurs pour les dépressions légères à modérées.
Gérer l'inquiétude pour renforcer son corps
Reste un aspect trop souvent oublié : la santé mentale. Le stress chronique et la dépression augmentent presque du double le risque d’AVC. Le stress peut aussi favoriser l’inflammation et aider certaines cellules cancéreuses à se propager, via une production excessive de cortisol. S’occuper de sa tête, c’est donc aussi s’occuper de son corps. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) sont particulièrement efficaces pour l’anxiété de santé. Elles apprennent à repérer les pensées irrationnelles, à les contester et à les remplacer par des évaluations plus réalistes. La pleine conscience, les exercices de respiration ou les techniques de recentrage réduisent l’emballement mental et préviennent les crises.
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https://cpa.ca/fr/psychology-works-fact-sheet-health-anxiety/
https://www.unige.ch/campus/numeros/105/dossier5/
https://www.sante.fr/la-prevention-des-avc-0
https://www.cancer.fr/toute-l-information-sur-les-cancers/prevenir-les-risques-de-cancers
https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/phobies/sortir-hypocondrie