Maladies respiratoires : l'Agence du médicament valide ce nouveau médicament et il est aussi bon pour la planète ! 

Publié par Sandrine Coucke-Haddad
le 23/09/2025
BPCO nouveau traitment
Istock
La BPCO (pour bronchopneumopathie chronique obstructive) qui touche plus de 3 millions et demi de Français est une maladie chronique particulièrement difficile à vivre et invalidante. 

 

Les maladies respiratoires chroniques, dont la BPCO, touchent des centaines de millions de personnes dans le monde. Or, les médicaments inhalés pour les voies respiratoires “représentent 76 % de l'utilisation totale d'inhalateurs en Europe et contribuent à 0,04 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre”, indique un communiqué de presse du laboratoire Astrazeneca. 

Dans ces conditions, un médicaments plus vert, et moins polluants, fait sens, d’autant que ces émissions de gaz à effet de serre sont aussi des facteurs aggravants des maladies respiratoires. 

 

L’agence européenne du médicament dit “oui” : ce nouveau propulseur est validé ! 

Voilà qui tombe bien, car le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne du médicament (EMA) vient de donner un avis positif pour l’utilisation de Trixeo Aerosphere avec un gaz propulseur de nouvelle génération dont le potentiel de réchauffement climatique est proche de zéro

Ce médicament présenté en aérosol, indiqué en traitement de fond en cas de BPCO, associe un corticoïde qui possède une activité anti-inflammatoire marquée sur les muqueuses, notamment celles des bronches et deux bronchodilatateurs de longue durée d'action qui permettent de lutter contre la contraction anormale des muscles de la paroi des bronches. Il est déjà utilisé avec son propulseur de nouvelle génération aux Royaume-Uni depuis mai dernier. L’avis positif de l’Agence du médicament européenne va permettre de déployer rapidement la nouvelle version dans tous les pays de l’Union Européenne. 

Cette décision “nous permet de répondre aux besoins des patients et de la planète et constitue une étape importante dans notre engagement à proposer des innovations pour des soins de santé durables”, s’enthousiasme de son côté  Ruud Dobber, vice-président exécutif de la division BioPharmaceuticals d'AstraZeneca, la laboratoire qui a développé le médicament. 

Un enthousiasme partagé par Susanna Palkonen, directrice de la Fédération européenne des associations de patients souffrant d'allergies et de maladies respiratoires, qui a salué  “l'avis positif du CHMP concernant le médicament respiratoire inhalé contenant le propulseur de nouvelle génération, dont l'empreinte carbone est considérablement réduite.

 

Qu’est-ce au juste que la BPCO ? 

La BPCO (pour bronchopneumopathie chronique obstructive) est une maladie qui affecte les bronches. Cette maladie chronique inflammatoire se “caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies aériennes et des poumons, entraînant une gêne respiratoire”, précise l’Institut nationale de la santé et la recherche médicale (Inserm). 

Les symptômes de la maladie apparaissent le plus souvent après 40 ans et plus particulièrement chez celles et ceux ayant fumé (mais le tabagisme passif peut aussi être en cause). Il s’agit essentiellement de toux chronique, avec expectoration notamment le matin et d'essoufflement.  “Cette toux, d'abord intermittente, devient de plus en plus fréquente jusqu'à être persistante et chronique, précise l’Assurance maladie. Ces symptômes sont souvent appelés bronchite chronique.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est la quatrième cause de décès dans le monde, causant 3,5 millions de décès en 2021, soit environ 5 % de tous les décès dans le monde. 

 

Afficher les sources de cet article

Communiqué de presse Astrazeneca, septembre 2025.

https://www.who.int/fr/news-room/

https://www.santepubliquefrance.fr/

https://www.inserm.fr/

https://www.vidal.fr/

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