Des amitiés solides protègent les femmes contre ces 5 maladies chroniques

Afin de mener à bien leur étude, des chercheurs australiens en neurosciences, psychologie et santé publique ont étudié le développement de maladies chroniques auprès de 7.694 femmes âgées de 45 à 50 ans, et ce, de 1996 à 2016. Aucune n’était alors atteinte d’une maladie chronique. Les résultats de l’étude dévoilée en février 2023 font clairement le lien entre le développement de telles maladies et la qualité de la vie sociale. 

Qu’est-ce qu’une maladie chronique ? 

Selon l’APHP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris), une maladie chronique est une maladie de longue durée, évolutive, souvent associée à une invalidité et à la menace de complications graves. L’OMS indique aussi qu’une maladie chronique est une maladie nécessitant des soins à long terme, pendant une période d’au moins plusieurs mois. Elles se divisent en plusieurs catégories. 

• Parmi les plus courantes on retrouve l’insuffisance rénale chronique, les bronchites chroniques, l’asthme, les maladies cardio-vasculaires, le cancer ou le diabète, ainsi que des maladies lourdement handicapantes comme la sclérose en plaques. 
• Mais peuvent également survenir des maladies plus rares telles que la mucoviscidose, la drépanocytose et les myopathies
• Plusieurs IST : Sida ou hépatite C par exemple
• Par ailleurs, les troubles mentaux de longue durée tels que la dépression ou la schizophrénie figurent aussi parmi les maladies chroniques.

Selon l’Insse, en France, près de la moitié des 55-59 ans et plus de 70 % des femmes et des hommes âgés de 75 ans ou plus sont atteints d’une maladie chronique. 

Développement de maladies chroniques : le lien avec une faible satisfaction sociale

Sur une période de 20 ans, 4 484 (58,3 %) des femmes ont signalé la survenue d’au moins une maladie chronique. Parallèlement, le niveau de satisfaction de leurs relations sociales a été étudié. Il se focalisait sur : 

• Leur partenaire conjugal
• Les membres de leur famille
• Les amis
• Les relations de travail
• Les activités sociales

Chacune de ces relations était noté de 0 à 3, ce qui aboutit à un résultat final compris entre 0 et 15. Les femmes ayant la satisfaction la plus faible (score ≤ 5) avaient le risque le plus élevé d'avoir accumulé plusieurs maladies chroniques. Par ailleurs, d'autres facteurs de risque, tels que le statut socio-économique expliquaient ces résultats.

Les mécanismes à l'oeuvre

Ainsi, les chercheurs ayant mené cette étude considèrent que le développement de liens liens sociaux devrait être considéré comme une priorité de santé publique dans la prévention contre les maladies chroniques.

Selon l’équipe de recherche australienne : “les relations sociales peuvent influencer les comportements de recours aux soins de santé et l'utilisation des services de santé.”

Enfin, peut s’installer un cercle vicieux concernant les troubles mentaux. En effet, les troubles mentaux tels que la dépression pourraient influencer la qualité et la satisfaction des relations sociales. Par conséquent, ils influencent alors l'accumulation d'autres maladies chroniques et donc de multimorbidités. 

Parmi les maladies chroniques associées à une faible satisfaction des relations sociales, voici les 5 les plus courantes :