Vaccination contre le Covid-19 : les anticorps renforcés pendant 13 semaines grâce à la 4e doseAdobe Stock

Alors que la nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 se poursuit en France et, plus largement à travers le monde, une nouvelle étude a tenté d’apporter précisément une réponse quant à l’efficacité des vaccins et leur poids au sein de l’épidémie de coronavirus. Démarrée le 3 octobre dernier à l’attention des personnes les plus vulnérables face au virus, la campagne de rappel vaccinal a désormais été ouverte à tout le monde, sans limite d’âge.

Rappel de vaccin : vers une 4 e dose nécessaire

A l’heure où le taux d’incidence des cas de coronavirus grimpe en flèche depuis la fin du mois de novembre, la 9 e vague poursuit sa course effrénée à travers l’Hexagone. Les autorités sanitaires recommandent vivement, à tout un chacun, de se faire vacciner pour ralentir la propagation du virus. Alors que le vaccin s’inscrit à l’heure actuelle, avec les gestes barrières et le port du masque, comme l’une des seules barrières contre le Covid-19, quelle protection offre réellement la vaccination à l’organisme ?

Des chercheurs du centre médical Sheba en Israël, accompagnés par des spécialistes du ministère de la santé nationale et du docteur Michal Canetti de l’Université de Columbia, ont réuni les données médicales de 6 000 participants pour les besoins de leur étude sur le sujet. Pour évaluer l’efficacité de la quatrièmedose de vaccin, la réponse de l’organisme après réception de la deuxième dose de rappel a été comparée à celle des participants n’ayant reçu que trois doses.

Un calendrier vaccinal à anticiper

Les conclusions de cette étude ont révélé que la quatrième dose de vaccin contre le Covid-19 pourrait augmenter le niveau des anticorps de l’organisme durant 13 semaines environ. La protection semble, selon les observations des chercheurs, réellement s’estomper au bout de 15 semaines. Pour autant, si cette étude apporte une information précise quant à la durée d’efficacité accrue du vaccin, diverses zones d’ombre entourent ces travaux.

En effet, les recherches se sont portées sur les vaccins de première génération du laboratoire Pfizer. L’efficacité des derniers vaccins, revus pour contrer les nouveaux variants type Omicron, n’est donc pas entrée en ligne de compte dans cette étude. Par ailleurs, les observations n’ont pas permis de constater, en l’état, l’étendue de la protection des vaccins concernés : si la vaccination protège véritablement contre les formes graves du Covid-19 durant les trois mois durant lesquels les anticorps sont à leur meilleur niveau, il se pourrait bien que la protection s’étende au-delà de cette période mais ce versant de la recherche n’a pas été particulièrement exploité à l’heure actuelle.

Toutefois, le fruit des travaux n’a pas manqué de faire réagir les spécialistes quant à la nécessité de planifier les campagnes de rappel. "La protection diminuant clairement après quatre mois, les patients et les systèmes de santé doivent planifier judicieusement le calendrier desrappels. Ils doivent prendre en considération non seulement les pics d’infection, mais aussi les conditions médicales personnelles, les événements et les voyages à venir, ainsi que les saisons à plus haut risque", a expliqué le professeur Gili Regev-Yochay, directeur des maladies infectieuses au centre médical Sheba et l’un des principaux auteurs de l’étude.

Sources

https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2211283?query=featured_home

mots-clés : Covid-19, vaccin, anticorps
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