Cancer du sein : l'Institut du cancer met en place un nouveau service pour faciliter les mammographies
Le dépistage automatique du cancer du sein est recommandé tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans. Et ce dépistage sauve des vies : détecté tôt, ce cancer se guérit 9 fois sur 10 et “plus de 10 000 cancers du sein agressifs sont détectés chaque année grâce au dépistage organisé et ainsi soignés plus tôt”, rappelle l'Institut national du cancer (Inca). Au contraire, seulement 26 femmes sur 100 sont encore en vie 5 ans après le diagnostic lorsque la maladie est détectée à un stade avancé.
Pourtant, regrette encore l’Inca, alors que “95 % des femmes se déclarent favorables à la réalisation d’un dépistage organisé des cancers du sein, le taux de participation demeure largement en deçà des préconisations européennes qui s’établissent à 70 %. En 2024, moins d’une femme sur deux y a participé (44 %)”.
Parmi les freins annoncés par les femmes quand on les interroge, la difficulté à prendre un rendez-vous avec un radiologue arrive en bonne position, avec d’autres raisons évoquées comme la peur du résultat ou de l’examen, le manque de temps… Pour pallier les difficultés dans la prise de rendez, l’Inca vient de mettre en place un nouveau service qui va faciliter la vie des femmes.
Mammographie : pourquoi faut-il un radiologue spécialisé ?
La mammographie, examen de référence pour déceler un cancer, même débutant, doit être réalisée par des radiologues agréés répondant aux exigences de qualité et de sécurité du programme national : des radiologues spécifiquement formés et du matériel répondant aux normes de sécurité et de qualité exigées par le programme national. En outre, les clichés des mammographies réalisées dans le cadre du dépistage organisé bénéficient d’une double lecture effectuée par des radiologues agréés. Parmi les cancers détectés, environ 5 % le sont grâce à la seconde lecture.
“Pour faciliter l’identification de ces professionnels, l’Institut national du cancer met à la disposition des femmes, sur l’espace jefaismondepistage.fr, un module interactif”, détaille le communiqué de presse de l’Inca. En cliquant simplement sur l’espace dédié au cancer du sein (vous pouvez aussi accéder depuis ce site aux informations et/ou possibilités de rendez-vous pour les dépistages du cancer du col de l’utérus et du cancer colorectal) vous êtes redirigé vers l’annuaire de l'Assurance maladie. “En complétant simplement leur code postal, les femmes accèdent en un clic à la liste et aux coordonnées des radiologues”, complète le communiqué de presse.
“J’ai pris rendez-vous pour ma mammographie. Et vous ?”
A l’occasion d’octobre rose et pour informer plus largement les femmes sur l’importance du dépistage et sur l’utilisation de ce nouveau service qui permet de prendre rendez-vous en deux clics, l’Institut national du cancer a déployé dès la mi-septembre une campagne d’information 100 % digitale également présente dans les maisons de santé, autour d’un message fort porté par cinq portrait de femmes : “J’ai pris rendez-vous pour ma mammographie. Et vous ?”
“Rappelons que le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes avec plus de 61 200 nouveaux cas en 2023 et près de 12 800 décès en 2022”, insiste l’Inca.
Cancer du sein : l’hygiène de vie en cause ?
Fumer ou une consommation excessive d’alcool peuvent être impliqués dans de nombreux cancers. On pense évidemment au cancer du poumon ou au cancer de la gorge.
Mais qu’en est-il du cancer du sein ? “Certaines habitudes de vie peuvent augmenter le risque de développer un cancer du sein, rapporte l'Inca. Parmi elles, la consommation excessive d’alcool (+ de 8 000 cancers du sein/an), la consommation de tabac (2 500 nouveaux cas/an), une alimentation déséquilibrée (2 300 nouveaux cas/an) ou encore le manque d’activité physique (1 700 nouveaux cas/an)". Se dépister et changer son mode de vie sont deux axes majeurs pour faire baisser les chiffres de la mortalité.
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Communiqué de presse Inca, septembre 2025