Le vaccin contre le Covid-19 est-il efficace contre le nouveau variant “Frankenstein” ?

Publié par Elodie Vaz
le 07/10/2025
Campagne de vaccination de Covid 19
Istock
La nouvelle campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 démarre le 14 octobre. Une campagne attendue, alors que le nouveau variant XFG continue sa progression sur le territoire.

C’est un rendez-vous à ne pas manquer. La campagne annuelle de vaccination contre la grippe saisonnière et le Covid-19 débutera le 14 octobre. Une date attendue dans un contexte de reprise de la circulation virale depuis le mois de septembre. La faute au variant XFG, surnommé “Frankenstein”. Mais cette version 2025 du vaccin sera-t-elle efficace contre ce nouveau variant ?

Le virus du Covid-19 présente la capacité de circuler tout au long de l’année, avec des pics épidémiques en période hivernale. « Aujourd’hui, la plupart des infections sont moins graves, surtout chez les personnes jeunes ou sans facteur de risque notable, et la vaccination ou les infections précédentes y contribuent fortement », précise, lors d’une interview pour l’Institut Pasteur, Olivier Schwartz, responsable de l’unité Virus et immunité à l’Institut Pasteur.

Un variant dont l'appellation fait froid dans le dos

Mais le dernier en date, le XFG, fait parler de lui, la faute à son appellation. Pas de quoi être effrayé pour autant, si l’on en croit les scientifiques. « Les nouveaux variants circulant actuellement, dont celui appelé Frankenstein, sont relativement proches d’un point de vue génétique. Ce surnom de Frankenstein semble exagéré. Il n’y a pas d’éléments, pour l’instant, qui suggèrent que ce virus soit plus dangereux que les variants précédents », rassure le virologue.

Selon l’OMS, les vaccins actuellement approuvés devraient rester efficaces pour prévenir les formes symptomatiques et graves de la maladie. « On sait que “Frankenstein” échappe un petit peu mieux à l’immunité que ses prédécesseurs », mais « on garde un certain niveau de protection contre ce variant, et le vaccin actuel, qui a été mis au point pour la campagne d’hiver, reste efficace », explique sur France Inter Anne-Claude Crémieux, présidente de la commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé.

Un pic épidémique en décalage avec la période de vaccination

Mais le pic épidémique n’arrive-t-il pas un peu tôt par rapport à la campagne de vaccination ? C’est une question soulevée par nos confrères du Parisien dans un article publié le 18 septembre. « En termes de communication, débuter une campagne de vaccination quand le pic est passé, c’est terrible ! C’est surtout beaucoup moins efficace, d’autant que la durée de la réponse immunitaire avec nos vaccins à ARN messager est relativement courte », explique l’infectiologue Odile Launay au quotidien national.

Si la campagne s’ouvre officiellement le 14 octobre, il ne sera peut-être pas nécessaire d’attendre jusque-là sur tout le territoire. « Les commandes dans les pharmacies ont commencé depuis le 22 septembre. Par conséquent, il y a aujourd’hui, ou dans les jours qui viennent, des pharmacies qui seront déjà approvisionnées », précise Anne-Claude Crémieux sur Radio France.

Les gestes barrières à ne pas oublier

La vaccination reste, quoi qu’il arrive, recommandée pour les personnes les plus fragiles. « L’immunité diminue avec le temps, même si la protection contre les formes sévères reste significative. D’où l’importance – comme pour la grippe – d’actualiser régulièrement la composition des vaccins et de cibler les personnes les plus vulnérables (plus de 65 ans, personnes souffrant de comorbidités ou immunodéprimées, etc.) pour les rappels annuels », rappelle le spécialiste.

En attendant son tour à la pharmacie, il est important de continuer à appliquer les recommandations des autorités de santé pour limiter la transmission du virus : s’isoler autant que possible en cas d’infection ou de maladie, bien aérer son logement et maintenir les gestes barrières, surtout en présence de symptômes ou après un test positif.

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