Ballonnements : 7 causes surprenantes qui n'ont rien à voir avec l'alimentation

Publié par La Rédaction Médisite
le 22/11/2025
Ballonnements
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Souvent attribués à tort aux seuls repas, les ballonnements chroniques sont en réalité fréquemment liés à des facteurs insoupçonnés, loin de l'assiette. Etonnant, non ? Les causes en détail.

Un Français sur deux est concerné par un trouble digestif selon un sondage IFOP/PiLeJe de 2017 et un sur quatre souffre plus spécifiquement de douleurs, gaz et ballonnements. D’ailleurs la sensation de ventre gonflé ou de distension abdominale, accompagnée ou non de gaz, est un motif de consultation fréquent et une source d'inconfort majeur. 

Premier réflexe en cas de ballonnement ? Se tourner vers un régime alimentaire restrictif pour le soulager, partant du principe que les gaz sont uniquement produits par la fermentation intestinale. Pourtant, cette approche reste souvent inefficace, car il existe de nombreuses causes de ballonnements non alimentaires. 

Ballonnements : et si le coupable n’était pas dans l’assiette ?

En effet, les origines du problème peuvent être mécaniques, hormonales ou nerveuses. Des fluctuations hormonales de la périménopause au stress qui dérègle le cortisol, en passant par une mauvaise posture assise, ces causes non alimentaires sont pourtant courantes lorsque l’on parle de ballonnements. Mais elles sont le plus souvent complètement ignorées. Il est d’autant plus urgent de décrypter ces mécanismes, que vous pourrez ainsi efficacement vous tourner et adopter des solutions ciblées et naturelles et retrouver une digestion sans troubles et inconforts. 

L’axe intestin-cerveau : un rôle sous-estimé ?

Le rôle central de l'axe intestin-cerveau dans la régulation digestive est désormais bien établi alors qu’il a longtemps été sous-estimé. par exemple, le stress et l'anxiété, en libérant des hormones comme le cortisol, perturbent directement la motilité et la sensibilité intestinale. Parallèlement, chez la femme, les variations hormonales, notamment à l'approche de la ménopause, peuvent provoquer un ralentissement du transit et un déséquilibre du microbiote, causes de ballonnements. Ces facteurs invisibles expliquent pourquoi un ventre gonflé est souvent lié aux hormones et agissent silencieusement sur la production de gaz et la perception de la distension.

Il est donc essentiel d'identifier ces causes insoupçonnées pour y apporter une réponse adaptée. Ce diaporama décrypte les mécanismes liés aux hormones, au stress et à la posture. Vous découvrirez des solutions concrètes et naturelles, telles que les exercices de respiration diaphragmatique ou des micro-étirements ciblés, pour agir efficacement sur l'inconfort et retrouver un bien-être digestif durable sans nécessairement bouleverser votre régime alimentaire. Vous en avez assez de souffrir sans trouver le ou les coupables(s) ? Nous avons mené l'enquête ! 

L'effet de la périménopause : la chute d'œstrogènes et le transit lent

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La période de la périménopause s'accompagne d'une baisse des niveaux d'œstrogènes et de progestérone. Ces hormones jouent un rôle régulateur sur la motilité intestinale. Leur diminution ralentit le péristaltisme, le mouvement musculaire qui fait progresser les aliments dans le côlon. Ce ralentissement favorise la constipation et donne plus de temps aux bactéries intestinales pour fermenter les résidus alimentaires, ce qui augmente la production de gaz.

Que faire ?

Pour chercher des solutions aux ballonnements durant la périménopause, il est donc utile de stimuler la digestion par des activités physiques douces comme la marche rapide ou le yoga.

Stress chronique et cortisol : l'hormone qui bloque la digestion

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stress digestion
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Le stress chronique déclenche une production excessive de cortisol, l'hormone de l'alerte. Via l'axe intestin-cerveau, cet excès hormonal envoie un signal de danger au système digestif, qui se met en pause. Le lien entre le cortisol et les ballonnements est direct : il ralentit la vidange gastrique et le péristaltisme, provoquant une stagnation des aliments et une sensation de lourdeur. Le stress peut aussi induire une hypersensibilité viscérale, où un volume de gaz normal est perçu comme douloureux.

Que faire ?

Pour soulager les ballonnements liés au stress, des techniques comme la cohérence cardiaque permettent de réguler le système nerveux autonome et de rétablir une fonction digestive apaisée.

La mauvaise posture assise : une compression mécanique de l'abdomen

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femme allongée
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Rester assis de manière prolongée avec le dos voûté, que ce soit sur une chaise de bureau ou dans un canapé, exerce une compression physique sur l'abdomen. Cette pression entrave la progression naturelle des gaz et des selles dans les intestins, favorisant leur rétention et la sensation de gonflement. Une étude espagnole publiée dans la revue Gut en 2003 a d'ailleurs démontré que la posture verticale favorise un transit des gaz bien plus rapide que la position allongée ou avachie.

Que faire ?

Adopter une assise droite, avec les pieds à plat et les hanches légèrement au-dessus des genoux, agit comme l'un des exercices de posture les plus simples pour limiter les ballonnements d’origine mécanique.

Diaphragme bloqué et respiration thoracique : un massage intestinal absent

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diaphragme bloqué
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Principal muscle de la respiration, le diaphragme est également attaché au côlon par des ligaments. Lors d'une inspiration profonde, il descend et masse doucement les organes digestifs, stimulant leur motilité. En situation de stress ou à cause d'une mauvaise posture, la respiration devient souvent thoracique et superficielle, ce qui rigidifie le diaphragme. Ce "blocage" le prive de son rôle de pompe naturelle pour les intestins. Le manque de mouvement diaphragmatique réduit le massage doux mais constant nécessaire pour faire avancer les gaz. 

Que faire ? 

La pratique de la respiration diaphragmatique est donc une technique puissante pour apaiser les ballonnements, car elle réactive ce mécanisme naturel.

L'aérophagie nerveuse : avaler de l'air sans s'en rendre compte

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verre de soda
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L'aérophagie est le terme médical désignant l'ingestion excessive d'air, un phénomène souvent involontaire et déconnecté de l'alimentation elle-même. Elle est accentuée par des comportements nerveux comme parler rapidement en mangeant, mâcher du chewing-gum, boire avec une paille ou simplement des déglutitions répétées dues à l'anxiété. Cet air s'accumule dans l'estomac et l'intestin grêle, provoquant des éructations et une sensation immédiate de ventre gonflé. 

Que faire ? 

Une gestion efficace passe par une alimentation en pleine conscience, en prenant le temps de manger lentement et calmement, et en évitant les boissons gazeuses ainsi que les chewing-gums.

Sédentarité et faiblesse abdominale : le manque de soutien digestif

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Le manque d'activité physique est une cause majeure de ralentissement du transit intestinal. Sans stimulation mécanique régulière, la motilité du côlon diminue, ce qui favorise la stagnation des matières et des gaz. De plus, une sangle abdominale faible ne soutient pas correctement les organes digestifs. Cette faiblesse musculaire peut exacerber la distension visible du ventre lorsque les intestins sont remplis de gaz. 

Que faire ? 

Intégrer des exercices de gainage doux, comme la planche, et une marche quotidienne d'au moins 20 minutes constitue un stimulant essentiel pour l'ensemble du tube digestif.

Micro-étirements et torsions de yoga : les gestes anti-ballonnements immédiats

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Certains mouvements ciblés agissent comme un massage interne pour soulager rapidement la pression abdominale. Les postures de yoga, telles que la posture de l'enfant (Balasana) ou les torsions allongées, permettent de compresser puis de relâcher l'abdomen en douceur. Ces micro-étirements facilitent l'évacuation des gaz emprisonnés. La torsion vertébrale allongée sur le dos (Supta Matsyendrasana) est particulièrement reconnue pour sa capacité à "essorer" le côlon et à libérer la tension. Pratiquer une courte routine de 5 à 10 minutes après une période assise prolongée ou avant de dormir peut apporter un soulagement quasi immédiat.

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