Rhumes : et si le problème venait de l'air trop sec dans votre maison ?

Publié par Elodie Vaz
le 30/11/2025
Air trop sec à l'intérieur
Istock
Le froid revient, et avec lui le nez qui coule, la gorge qui pique et la toux qui irrite. Le premier réflexe : penser au rhume. Pourtant, ces symptômes n’ont pas toujours une origine virale. Ils peuvent tout simplement révéler un air trop sec dans votre logement. Et la solution n’est pas forcément dans la pharmacie du coin, mais dans la façon de gérer son intérieur.
 

Gorge qui gratte, toux sèche, ou fatigue persistante... Ces symptômes, souvent attribués à un rhume hivernal, pourraient être liés à un air trop sec dans votre logement. Le principal suspect est tout trouvé : le chauffage. Quand il fonctionne à plein régime, il fait chuter le taux d’humidité en dessous du seuil recommandé. Résultat : l’air devient sec, et le corps le ressent immédiatement. 

Pour un intérieur sain, l’Agence de la transition écologique (Ademe) rappelle que l’humidité idéale doit se situer entre 40 et 60 %. Le moyen le plus simple de vérifier ce taux est d’utiliser un hygromètre. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : un air extérieur à 5 °C avec 70 % d’humidité peut passer à seulement 20 ou 30 % une fois chauffé à l’intérieur. De quoi ressembler trait pour trait à un rhume… alors qu’il s’agit d’un manque d’humidité.

Quand l’air sec mime le rhume

Les premiers signaux sont souvent ORL : nez bouché sans écoulement, gorge irritée, toux sèche. Les muqueuses se dessèchent, ce qui fatigue l’organisme. Mais ce n’est pas tout. La peau tiraille, les lèvres gercent, les yeux deviennent rouges. Le sommeil avec l’apparition de ronflements et de fatigue au réveil. L’électricité statique qui augmente au simple contact d’un un objet et l’apparition de fissures et de déformations des meubles en bois sont autant de détails qui ne trompent pas.

Humidificateurs : pas forcément la solution miracle

Face à ces désagréments, l’idée d’acheter un humidificateur peut sembler séduisante. Mais ces appareils exigent un entretien irréprochable. Sans nettoyage du réservoir tous les trois jours, ils deviennent de véritables nids à bactéries et à moisissures, diffusées ensuite dans l’air de la pièce. Autre risque : un excès d’humidité. Sans hygrostat pour contrôler l’appareil, le taux peut dépasser les 60 %, créant un environnement idéal pour les acariens et les champignons — et aggravant au passage asthme et allergies.

Les solutions naturelles pour rééquilibrer l’air

Bonne nouvelle : il existe des méthodes simples, efficaces et sans danger pour humidifier son intérieur. La plus accessible : l’évaporation naturelle. Faire sécher son linge à l’intérieur augmente progressivement l’humidité ambiante. On peut aussi déposer des bols ou des récipients en céramique remplis d’eau sur les radiateurs, pour une diffusion lente. Autre astuce : après la douche, laisser la porte de la salle de bains ouverte afin que la vapeur circule dans le logement. 

Quelques habitudes quotidiennes font aussi la différence. Laisser la température de la pièce sous le seuil des 21 °C limite l’assèchement de l’air. Aérer son logement dix minutes deux fois par jour, même par grand froid, permet de renouveler l’air sans refroidir les pièces. Certaines plantes — fougères, ficus ou chlorophytum — contribuent, elles aussi, à rééquilibrer naturellement le taux d’humidité grâce à la transpiration végétale. 

Humidifier correctement l’air n’améliore pas seulement le confort : cela réduit aussi la propagation des virus, qui restent moins longtemps en suspension quand l’air n’est pas trop sec. Un geste simple… et une bonne nouvelle pour passer l’hiver sans faux rhume.

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