Sept situations où vous avez besoin d’une transfusion sanguine

Publié par Elodie Vaz
le 24/07/2025
young woman making blood donation in hospital a woman donates blood while holding a red heart blood donation
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Chaque jour, des milliers de patients ont besoin d’une transfusion sanguine pour survivre ou retrouver une qualité de vie acceptable. Derrière cet acte médical vital, se cachent des situations parfois méconnues. Petit tour d’horizon de ces cas où le don de sang devient une véritable bouée de sauvetage.

« Il manque actuellement près de 15 000 poches de sang », alerte  l’Établissement français du sang (EFS) dans un communiqué publié le mardi 15 juillet. Une quantité nécessaire pour venir en aide aux malades cet été. « Aujourd’hui, aucun traitement ni médicament de synthèse ne peut remplacer le sang humain », rappelle l’établissement. En tout, un million de personnes sont soignées chaque année grâce à ce geste citoyen. Mais pour garantir une sécurité transfusionnelle dans l’hexagone, l’EFS rappelle que, chaque jour, 10 000 dons de ce liquide précieux sont nécessaires. 

La transfusion sanguine consiste à administrer du sang ou l’un de ses composants (globules rouges, plaquettes, plasma) d’un donneur à une personne malade ou blessée. Strictement encadrée, elle repose sur des protocoles rigoureux garantissant la compatibilité entre donneur et receveur, et la sécurité sanitaire du sang transfusé.

Le sang, ce médicament que rien ne remplace

Les globules rouges, acteurs majeurs de ce processus, assurent le transport de l’oxygène à travers l’organisme. Un millilitre de sang en contient environ cinq millions. Stockés entre 2°C et 6°C, ils conservent leur rôle vital durant 42 jours maximum, un délai précieux pour organiser leur distribution aux patients.

Les plaquettes, elles, stoppent les saignements en colmatant les plaies, tandis que le plasma transporte des facteurs de coagulation indispensables à la cicatrisation. Comme une équipe de maçons, plaquettes et plasma collaborent pour réparer les « fuites » dans notre système sanguin.

Le taux d’hémoglobine, un indicateur clé

Avant de décider d’une transfusion, les médecins surveillent le taux d’hémoglobine : trop bas, il peut mettre la vie en danger. Sous 7 g/dL, une transfusion s’impose ; chez les patients souffrant de pathologies cardiaques, le seuil est relevé à 8-9 g/dL. Une poche de globules rouges permet de gagner environ 1 g/dL, un véritable « réservoir » qui remonte peu à peu la capacité de transport d’oxygène du sang.

Un don précieux et vital

Chaque année, lors de la journée mondiale contre le don du sang, l’EFS incite la population qui le souhaite et le peut à donner son sang. Un acte irremplaçable, souvent discret mais toujours vital. Sans lui, des milliers de malades, accidentés et patients atteints de maladies chroniques ne pourraient pas être soignés. 

Pour connaître les situations où on peut avoir besoin de sang, voici un diaporama.

L’anémie sévère

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donating blood for transfusions   blood donation and blood donor, hemolytic transfusion bank concept
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Première raison de recourir à une transfusion : l’anémie sévère. Vertiges, essoufflement, pâleur extrême, accélération du rythme cardiaque… ces symptômes signent souvent un manque critique de globules rouges. Une perte de sang brutale ou une maladie chronique de la moelle osseuse peut en être la cause. Selon la situation, le patient bénéficiera de suppléments en fer ou de transfusions régulières.

La leucémie

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La leucémie, cancer du sang bien connu, perturbe la production normale de cellules sanguines. Les globules rouges deviennent rares et inefficaces, provoquant une anémie sévère. La transfusion permet d’apporter au malade des globules rouges sains pour pallier ce déficit et lutter contre la fatigue extrême et le risque d’infection.

Les urgences vitales : accidents et hémorragies

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Accident de la route, plaie profonde, hémorragie massive : face à une perte de sang dépassant 30% du volume total, chaque minute compte. Dans ces cas extrêmes, les équipes médicales dégainent le protocole « urgence vitale immédiate ». Des poches de sang O négatif compatible avec tous sont transfusées sans délai, en parallèle d’autres soins pour stopper l’hémorragie et restaurer le volume sanguin.

La chimiothérapie

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Si la chimiothérapie détruit les cellules cancéreuses, elle fragilise aussi la moelle osseuse, qui produit nos cellules sanguines. Durant cette « aplasie », l’organisme n’a plus les moyens de renouveler ses globules rouges. Des transfusions régulières de globules et de plaquettes soutiennent alors le patient, réduisent les risques d’infection et l’aident à mieux supporter le traitement.

Les lymphomes

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Certains lymphomes, cancers touchant le système lymphatique, endommagent aussi la moelle osseuse. Résultat : le corps produit moins de globules rouges et de plaquettes. Ici encore, la transfusion comble le déficit et limite les complications liées aux infections ou aux hématomes spontanés.

Myélome et myélodysplasie

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young female patient of oncological clinics listening to music in headphones in ward while sitting in bed and looking aside
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Le myélome multiple, tout comme les syndromes myélodysplasiques (SMD), affectent directement la moelle osseuse. Ces maladies chroniques perturbent durablement la production de cellules sanguines, rendant nécessaires des apports réguliers en globules rouges et en plaquettes pour maintenir une qualité de vie acceptable.

La drépanocytose

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Enfin, la drépanocytose ou anémie falciforme est une maladie génétique qui déforme les globules rouges. Ces cellules en forme de faucille bloquent la circulation sanguine et provoquent des douleurs intenses, voire des complications graves. La transfusion dilue ces globules rouges « défaillants » avec du sang sain, prévenant l’anémie sévère et réduisant les crises.

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