L’année 2024 s’achève, et non sans succès pour les sujets de santé. Qu’ils concernent la santé mentale, les maladies auto-immunes ou encore ce qui se trouve dans nos assiettes, l’intérêt des Français pour la santé s’étend à toutes les sphères. Avant d’entamer 2025 sous le signe de nouvelles découvertes, voici l’épisode 1 d’une rétrospective des 12 derniers mois, suivi de l’épisode 2 demain.
Janvier : Nutri-Score : ce qui change
Depuis le 1er janvier 2024, le Nutri-Score, ce fameux code couleur permettant d’évaluer la valeur nutritionnelle d’un produit alimentaire, a fait peau neuve. La version repensée est plus exigeante et rigoureuse dans son calcul, afin de se mettre au diapason des autres pays européens.
Un effort de transparence destiné à inciter les Français à manger plus sain, comme l'a justifié Santé publique France : ce nouvel algorithme de calcul vise à "améliorer l’efficacité du Nutri-Score pour classer les aliments et les boissons en cohérence avec les principales recommandations alimentaires des pays européens et [de] guider les consommateurs vers des choix éclairés et favorables à leur santé".
Avec cette nouvelle version, le durcissement du calcul nutritionnel, basé sur une notation allant de A (vert foncé) à E (rouge), selon la balance bienfaits/risques santé des aliments, devrait se traduire par de nombreux changements sur les étiquettes des produits alimentaires.
Ces modifications, bien que pertinentes, ne devraient néanmoins pas bousculer foncièrement l’existant, regrette Raphaël Gruman, nutritionniste : "Il n’y a pas de révolution avec ce 'nouveau' Nutri-Score. Il vient juste modifier certaines catégories, principalement les fibres et les graisses, afin d’être plus 'juste' dans sa note."
Le nouveau Nutri-Score cible notamment les mauvaises graisses, le sucre et le sel, qui, consommés en excès, sont néfastes pour la santé. L’absence de fibres, pourtant essentielles à notre bien-être, se verra également sanctionnée par une note nutritionnelle dégradée.
Février : Vasectomie : elle séduit aussi les plus de 50 ans
Si la vasectomie séduit de plus en plus les jeunes générations, traditionnellement en France, ce sont les plus de 50 ans qui y ont davantage recours. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm), le nombre de vasectomies a été multiplié par 15 en 12 ans.
"La vasectomie est une chirurgie mineure permettant la stérilisation masculine. En coupant les canaux déférents, le chirurgien bloque le transport des spermatozoïdes depuis les testicules." Cette opération de microchirurgie est très rapide et peu invasive. Elle est fiable à 99,8 %, note le site Contraceptionmasculine.fr.
Cette opération est réversible. "La vasectomie est permanente, mais pas forcément définitive. On peut pratiquer une chirurgie de vasovasostomie, c’est-à-dire relier les canaux sectionnés lors de la vasectomie. Il n’y a rien de plus simple", assure une médecin.
D’après une étude publiée en 2017 dans la revue scientifique Central European Journal of Urology, certains hommes rapportent une amélioration de leur libido et de la qualité de leurs orgasmes après une vasectomie.
Mars : L’homme qui vivait dans un poumon de fer est mort
L’Américain Paul Alexander est décédé à l’âge de 78 ans le 11 mars 2024. Il a vécu 72 ans dans un “poumon de fer”, un appareil qui l’a maintenu en vie toutes ces années. L’Américain est ainsi resté allongé presque toute sa vie sur le dos dans un cylindre de métal dont seule sa tête dépassait, posée sur un oreiller.
Cet appareil a été créé par une équipe de chercheurs de l'Université de Harvard dans les années 1920. Il y a été installé alors qu’il était encore petit garçon, après une paralysie totale due à la contraction de la poliomyélite. Une maladie virale qui provoque dans certains cas une dépendance à une assistance respiratoire.
C’est ce qui est arrivé à Paul Alexander : la paralysie a atteint ses muscles respiratoires, ce qui lui rendait impossible de respirer sans assistance. Le “poumon de fer” a ainsi remplacé son diaphragme, qui ne pouvait plus assurer ses fonctions.
Les avancées en matière de médecine ont rendu le “poumon de fer” obsolète dès les années 1960. Cette machine est aujourd’hui remplacée par des ventilateurs bien plus modernes. Mais l’Américain a fait le choix de continuer à utiliser son “vieux cheval” car il s’y était habitué.
Avril : Maison Sport-Santé : une porte d’entrée vers la pratique sportive adaptée
"Les Maisons sport-santé reconnues sont un formidable SAS vers la reprise de la pratique sportive après une maladie ou un long arrêt". En 2021, dans un post sur X (ex Twitter), Roxana Maracineanu, alors ministre des Sports, se félicitait du développement des "Maisons sport-santé".
Impulsées par le gouvernement en 2019 afin de favoriser l’accessibilité de la pratique sportive, les Maisons sport-santé ont en quelque sorte balisé le terrain, en ouvrant la voie au sport sur ordonnance (consacré avec la loi démocratisant le sport en mars 2022). Avec l’ambition d’ouvrir 500 de ces maisons sur tout le territoire, il s’agissait alors de "structurer le parcours de santé autour de la prescription d’activité physique", selon la Haute Autorité de Santé.
Ces structures offrent une porte d’entrée vers l’activité physique sur mesure, adaptée aux limitations fonctionnelles de chacun. En 2022, on recensait 436 Maisons sport-santé reconnues par le ministère chargé de Sports et du ministère des Solidarités et de la Santé (à raison de 4 à 5 Maisons sport-santé par département).
Mai : Origine Info : un nouveau logo pour connaître l’origine des aliments transformés
Le gouvernement a annoncé le 25 mai l'arrivée d’un nouveau logo, baptisé Origine Info. Celui-ci apparaîtra d’ici cet été sur les emballages des produits alimentaires transformés tels que les plats cuisinés, les gâteaux industriels et les bonbons. Il a pour but d’informer au mieux les consommateurs sur la provenance de certains aliments.
Ce nouveau logo qui accompagnera le Nutri-Score déjà existant. Il sera blanc, de forme rectangulaire avec trois inscriptions en bleu, correspondant à la provenance des trois aliments principaux de la recette.
Encore sur le principe du volontariat, le site du ministère de l'Économie et des Finances informe qu'à ce jour 82 marques s’engagent à afficher la transparence sur l’origine des matières premières agricoles et des produits transformés. Il pourra concerner d’ici la fin de l’année, environ 10 000 références.
Juin : Transplantation cardiaque : "Après deux greffes, je continue les compétitions sportives"
À l’occasion des jeux nationaux des transplantés, nous avons rencontré Juliette Fricoteaux sportive et greffée du cœur. À 26 ans, cette femme pleine de vie ne se laisse pas aller. À défaut de pouvoir exercer le sport de haut niveau, elle se tourne vers une compétition au grand cœur : les jeux des transplantés.
Cette jeune femme de 26 ans découvre à l’âge de 20 ans qu’elle est atteinte d’une pathologie cardiaque très rare : une myocardite à cellules géantes. Pourtant rien ne pressentait dans sa vie qu’elle nécessiterait si jeune d’une chirurgie du cœur.
Passionnée de sport depuis sa plus tendre enfance, la jeune femme grandit sur son embarcation à naviguer sur l’eau. Cet élément lui permet de se surpasser. " Jusqu’à mes 20 ans, je faisais du canoë de course en ligne. C’est un peu comme de l’aviron ", raconte Juliette Fricoteaux. Son niveau en compétition lui impose un rythme soutenu. " Je m’entraînais une vingtaine d’heures par semaine, en plus de l’école ".
Après avoir passé des jours à se demander, pourquoi moi, la jeune athlète subit comme 450 personnes en France, une transplantation cardiaque en 2018.
La pandémie qui a impacté le monde entier a été un choc de plus pour la jeune femme. " J’ai attrapé le Covid en 2020. Le virus a alors attaqué mon greffon ", confie-t-elle. La voilà de nouveau sur la liste d’attente d'organe.
Malgré cet enchaînement de difficulté Juliette Fricoteaux cherche un moyen d’adapter sa vie à sa passion.
En cette année des Jeux olympiques Juliette continue d’apprendre à cohabiter avec ce nouveau cœur autour de la pratique du sport.
Juin : Chromothérapie : les bienfaits des couleurs sur notre santé
La chromothérapie est une pratique (non conventionnelle) qui utilise les couleurs pour favoriser la guérison et le bien-être. Chaque couleur de l’arc-en-ciel pourrait présenter des effets thérapeutiques sur le corps et l’esprit. "Chaque couleur (longueur d’onde) provoque de façon constante sur un organisme vivant (homme, animal ou plante) un effet biologique et psychique. Cette technique utilise la lumière blanche, obtenue par une lampe, qui est projetée sur des filtres propres à La Chromatothérapie® qui sélectionnent les longueurs d’onde souhaitées (couleurs)", relate le site officiel de la Chromatothérapie®.
Ainsi, les couleurs chaudes (rouge, orange) seraient plutôt associées à l’action, la communication, l’optimisme et la sécurité. Au contraire, les couleurs froides (bleu, violet) favoriseraient le calme et l’introspection.
La chromothérapie n'est pas une pratique médicale reconnue en France et ses effets peuvent varier d'une personne à l'autre. Il est donc recommandé de consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils appropriés si vous voulez l’essayer.
En revanche, l’OMS a inscrit la chromothérapie dans la liste des principales thérapeutiques alternatives ou complémentaires depuis 1976.
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