

À partir de 40 ans, le corps change. Le métabolisme ralentit, la peau devient plus sèche, et même nos glandes sudoripares – ces petites machines à transpiration – se modifient. Résultat : l’odeur corporelle évolue, parfois de manière subtile… parfois moins. Et si l’on vous disait qu’il existe des astuces toutes simples, à la portée de tous, pour sentir bon toute la journée ?
Pourquoi notre odeur naturelle change-t-elle avec l’âge ?
Il ne s’agit pas d’une idée reçue : notre odeur naturelle se modifie avec l’âge. Plusieurs études, dont celle publiée dans PloS ONE en 2012, montrent que les personnes de plus de 40 ans produisent des composés différents, notamment du 2-nonénal, une molécule associée à une odeur parfois qualifiée de « rance » ou « de carton humide ». Ce composé provient de l’oxydation des acides gras dans la peau, un processus accentué par le stress oxydatif et la diminution de la production de sébum.
Les hormones, un facteur sous-estimé de nos odeurs corporelles
Mais ce n’est pas tout. Les fluctuations hormonales jouent également un rôle essentiel. Chez les femmes, la baisse des œstrogènes à l’approche de la ménopause affecte la régulation thermique, la qualité de la peau et même la composition de la sueur. Chez les hommes, la diminution progressive de la testostérone agit sur la densité des glandes sudoripares et la pilosité corporelle, ce qui peut modifier les zones émettrices d’odeur. En clair, notre « signature olfactive » devient moins stable avec le temps.
Le microbiome de la peau : votre allié invisible pour sentir bon
Autre acteur méconnu : le microbiome cutané, cet écosystème de bonnes bactéries qui vit à la surface de notre peau. Il est directement impliqué dans la manière dont notre sueur se transforme en odeur (agréable ou non). En vieillissant, ce microbiome s’appauvrit, se déséquilibre, parfois à cause de l’usage excessif de savons et de déodorants agressifs, ou simplement du vieillissement cutané. Résultat : les bactéries responsables des mauvaises odeurs prennent le dessus.
Mieux comprendre ces mécanismes, c’est aussi reprendre la main sur son bien-être olfactif. Car non, sentir bon n’est pas uniquement affaire de parfumerie de luxe ou de gènes chanceux. C’est aussi une question d’attention, de soin… et parfois d’un ingrédient tout simple : un corps gras comme la vaseline, qui fixe l’odeur.
Et si sentir bon, c’était aussi une affaire d’estime de soi ?
Après 40 ans, les priorités évoluent. Mais se sentir bien dans sa peau – et dans son odeur – reste un plaisir essentiel. Sentir bon ne devrait pas être un luxe ou une obsession, mais un petit geste de soin, comme un sourire qu’on porterait sur soi. Voici donc 7 astuces pour vous aider à sentir bon tout le temps.
La vaseline, une alliée inattendue mais redoutable

Appliquer une petite noisette de vaseline sur les points de pulsation – poignets, cou, derrière les oreilles – avant de vaporiser son parfum permet de fixer les molécules odorantes plus longtemps. Pourquoi ? Parce que la vaseline agit comme une barrière occlusive qui empêche le parfum de s’évaporer trop rapidement, contrairement à une peau sèche qui le « boit » immédiatement.
Hydrater la peau… stratégiquement

Une peau bien hydratée retient mieux les odeurs. Mais au lieu de miser uniquement sur des crèmes parfumées, pensez aux huiles végétales naturelles comme l’huile de noyau d’abricot ou de jojoba. Non seulement elles sont compatibles avec les peaux matures, mais elles agissent comme des prolongateurs naturels de parfum. Appliquez-les sur les zones clés : intérieur des coudes, genoux, chevilles.
Préférez les vêtements en fibres naturelles

Le synthétique (polyester, acrylique) retient davantage les odeurs de transpiration. Le coton, le lin ou la laine mérinos, en revanche, laissent mieux respirer la peau et évacuent l’humidité. Et pour les sous-vêtements ? Optez pour des fibres techniques anti-odeurs à base d’argent ou de bambou, idéales pour les journées longues ou les déplacements.
Du bicarbonate… dans les chaussures

À partir d’un certain âge, les pieds ont tendance à transpirer différemment, avec parfois une odeur plus marquée. Glissez une cuillère à café de bicarbonate dans vos chaussures le soir, laissez agir toute la nuit et tapotez le matin : adieu les relents tenaces. Ce remède simple est aussi conseillé par la Mayo Clinic (Une fédération hospitalo-universitaire et de recherche américaine.) pour éviter les infections fongiques.
L’alimentation, souvent négligée

Certains aliments – ail, oignon, curry – sont métabolisés par le foie et excrétés par la sueur. Mais plus surprenant encore, une alimentation riche en graisses saturées et en sucres raffinés peut altérer le microbiote cutané, qui joue un rôle clé dans l’odeur corporelle. À l’inverse, consommer plus d’antioxydants (fruits rouges, légumes verts, oméga-3) aide à équilibrer le pH de la peau et à ralentir l’oxydation des lipides – donc la formation du fameux 2-nonénal.
Lavez vos aisselles autrement

Utilisez un savon au pH neutre ou au lait de chèvre pour nettoyer les aisselles en douceur. Trop de détergents ou de gels douche parfumés peuvent déséquilibrer la flore locale et favoriser l’apparition de mauvaises odeurs.
Parfumez vos cheveux (avec modération)

Les cheveux, en particulier s’ils sont secs ou poreux, retiennent les odeurs ambiantes. Pour y remédier, vaporisez une brume capillaire légère ou appliquez quelques gouttes d’huile essentielle diluée (comme la lavande ou la menthe poivrée) sur la brosse à cheveux. Une astuce particulièrement utile après un restaurant, une séance de sport ou un trajet en transports en commun.
https://parade.com/living/surprising-tip-to-help-you-smell-good-all-the-time
https://www.editorialmanager.com/pone/default.aspx
https://my.clevelandclinic.org/health/symptoms/17865-body-odor
https://www.frontiersin.org/journals/physiology/articles/10.3389/fphys.2024.1322205/full
https://fondsdedotation.sfdermato.org/fr/th%C3%A9matiques-de-recherche/vieillissement-de-la-peau