

Le cuivre est un oligo-élément essentiel pour le bon fonctionnement de l’organisme. Présent principalement dans le foie, les os et les muscles, l’oligo-élément est un composant de plusieurs enzymes qui participent à la production d’énergie. Il intervient aussi dans la formation des globules rouges.
Les bienfaits du cuivre sur la santé
Le cuivre est par ailleurs un composé de certaines enzymes anti-oxydants comme la SOD ou superoxyde dismutase. Il contribue ainsi à l’activité antioxydante et participe donc à la lutte contre les radicaux libres responsables du stress oxydatif, et par effet domino du vieillissement.
"Le cuivre joue un rôle dans la qualité des cartilages et l'intégrité du tissu conjonctif, la minéralisation osseuse, la régulation de neurotransmetteurs, la fonction cardiaque, les fonctions immunitaires et le métabolisme du fer", précise l’ANSES sur son site internet.
Cuivre : quels sont les besoins nutritionnels ?
Pour rester en bonne santé, il est recommandé d’avoir un apport nutritionnel en cuivre compris entre 1,5 mg et 2 mg par jour. Les femmes enceintes et allaitantes ont des besoins un peu plus importants. C'est-à-dire 2 mg.
Quel est l'aliment le plus riche en cuivre ?
Les principales sources de cuivre sont les abats (foie), les crustacés et mollusques ainsi que le cacao, les escargots, les noix de cajou, les noisettes ou encore les graines de tournesol.
La carence en cuivre est rare chez les personnes en bonne santé. Elle est surtout diagnostiquée chez les nourrissons nés prématurés ou qui ont des problèmes de santé (dénutrition sévère, diarrhée persistante). Par ailleurs, le manque chronique de cet oligo-élément peut résulter d’une anomalie génétique rare appelée le syndrome de Menkes. Cette pathologie qui entraîne une neurodégénérescence progressive et des anomalies marquées du tissu conjonctif, touche uniquement les garçons.
Certaines maladies impliquées dans la carence en cuivre
Si la carence en cuivre est rarement observée chez les adultes, certains peuvent la développer en raison de :
- un trouble provoquant une altération de l’absorption des nutriments : maladie de Crohn, maladie cœliaque, mucoviscidose… ;
- une chirurgie de l'obésité ;
- une consommation excessive de zinc : ce dernier perturbe l’absorption du cuivre ;
- une brûlure étendue : les brûlures sévères (surface corporelle brûlée - SCB - supérieure ou égale à 20 % de la surface corporelle totale) entraînent généralement une carence en cuivre à cause d’une perte importante via les urines.
Comment corriger une carence en cuivre ? Quels traitements ?
Quel traitement envisager en cas de carence en cuivre ? Le premier traitement de la carence en cuivre est d’en déterminer - et traiter- la cause une fois le diagnostic posé après un bilan sanguin. En parallèle une supplémentation en cuivre peut être mise en place. Après une chirurgie bariatrique par exemple, la supplémentation multivitaminique systématique suffit en principe à couvrir les besoins spécifiques de patients. Toutefois, en cas de troubles visuels ou neurologiques, et plus spécifiquement chez les patients supplémentés en zinc, il peut être intéressant de revoir les apports en cuivre.
L’Institut de biologie clinique de l’université de Bruxelles indique que si un “apport complémentaire est nécessaire, il devrait idéalement se situer entre 0.5 et 1 mg de cuivre /jour pour un adulte. En cas de symptômes, une supplémentation orale allant jusqu’à 2 mg/jour peut être autorisée.”
Dans tous les cas, cette supplémentation doit être encadrée, un excès en cuivre pouvant entraîner des lésions cellulaires.
Cuivre : la nouvelle option thérapeutique des hôpitaux français en cas de carence sévère
L'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) se félicite ce mois de janvier 2025 de la mise au point et de la distribution dans les hôpitaux français d’une nouvelle formulation qui “offre une option thérapeutique pour la prise en charge des carences sévères en cuivre, explique le communiqué de presse de l’APHP. Ce médicament permettra un apport contrôlé de cuivre par voie intraveineuse chez les patients ne pouvant pas bénéficier d’un apport oral ou entéral suffisant.”
Mise au point par la pharmacie de l’AP-HP, cette nouvelle formule pourra être un recours de choix dans la prise en charge des grands brûlés ou encore après certaines chirurgies digestives.
Quels sont les symptômes d'un faible taux de cuivre ? Comment savoir si on a une carence en cuivre ?
La rédaction détaille en images les signes qui peuvent trahir la présence d’une carence en cuivre.
Une grande fatigue

Une fatigue inexpliquée peut être un signe de carence en cuivre. Elle s'explique par la diminution du nombre de globules rouges qu'elle entraine.
Souvent malade à cause d'une anémie

Selon les professionnels de santé, les personnes souffrant d'une carence en cuivre ont plus de risques de développer des infections, en raison d'un nombre moins important de globules blancs.
Une faiblesse des os

Des faiblesses des os et un risque accru d'ostéoporose sont observées en cas de carence en cuivre.
Des fourmillements

Les personnes ayant une carence de cuivre se plaignent de fourmillements.
Une perte de sensation dans les extrémités

Les pertes de sensation dans les pieds et les mains peuvent être des signes de carence de cuivre.
Une faiblesse musculaire ou une mauvaise coordination

Une faiblesse musculaire ainsi qu'une mauvaise coordination peuvent trahir un manque important de cuivre dans l'organisme.
Une confusion

Certains patients atteints d'une carence de cuivre se montrent confus.
L'irritabilité

Certaines personnes ayant une carence en cuivre deviennent irritables.
Une déprime

Certains malades disent se sentir déprimés.
https://ciqual.anses.fr/
https://www.anses.fr/fr/content/les-r%C3%A9f%C3%A9rences-nutritionnelles-en-vitamines-et-min%C3%A9raux#cuivre
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-de-la-nutrition/min%C3%A9raux/carence-en-cuivre
https://www.aphp.fr/actualite/carences-severes-en-cuivre-lap-hp-propose-une-nouvelle-option-therapeutique-tous-les