Sommaire

[Mise à jour le 16 février 2020 à 20:04]

Un touriste chinois de 80 ans hospitalisé en France est décédé le 15 février 2020.

La contagiosité du coronavirus augmente désormais de manière exponentielle. Les scientifiques craignent qu'il ne se répande dans le monde entier. Ainsi de nombreux chercheurs estiment que la planète est au bord d'une pandémie. Le virus pourrait infecter les 2/3 de la population mondiale.

Selon Professeur Gabriel Leung, de Hong Kong University, interviewé la semaine dernière : “Il y a une possibilité que 60% de la population mondiale finisse par contracter le virus”. D'après lui, le taux de propagation de la pathologie est à ce point fulgurant, que les mesures actuelles, même si elles sont pour le moment efficaces, pourraient ne pas suffir à empêcher le virus de se propager au-delà des frontières des pays touchés actuellement.

Une hypothèse qu'appuie la statisticienne et conseillère de l’OMS, Ira Longini, "Avec une contamination moyenne de 2,5 personnes par cas, précise-t-elle, le taux de contagion du coronavirus COVID-19 peut atteindre 60 à 80%". Selon elle, les mesures actuelles ne serviraient qu'à ralentir l'épidémie, qui quoi qu'il en soit, est inéluctable.

[Mise à jour le 10 février 2020 à 18:52]

Des chercheurs chinois pensent avoir trouvé quel animal serait à l’origine de la transmission du nouveau coronavirus à l’homme. Il s’agirait du pangolin, un petit mammifère, très apprécié en Asie du Sud-Est pour sa chair et ses écailles. Selon l’agence de presse officielle Chine nouvelle, les chercheurs chinois auraient découvert une correspondance de 99% entre les séquences du génome des virus trouvés sur l'animal et les malades. Les chercheurs auraient testé des centaines d’espèces sauvages avant de pouvoir communiquer ce résultat. Un résultat qui intervient au moment même où la communauté internationale s'inquiète de la recrudescence de l'épidémie.

Photo : pangolin terrestre chassant des fourmis

Photo : pangolin terrestre chassant des fourmis© Istock

[Mise à jour le 9 février 2020 à 15:32]

Cinq nouveaux cas de coronavirus ont été repérés et hospitalisés ce samedi 8 février. Il s'agit de Britanniques ayant séjourné en Haute-Savoie (France) fin janvier. Leur état ne serait pas inquiétant.

[Mise à jour le 31 janvier 2020 à 16:02]

Les 180 premiers Français ont été rapatriés de Wuhan à la mi-journée ce vendredi 31 janvier 2020. L'un d'entre eux a été hospitalisé à la Timone (Marseille) car il présente des symptômes.

Le dernier bilan chinois officiel indique 213 décès dus à la maladie et de près de 10 000 personnes contaminées.

[Mise à jour le 31 janvier 2020 à 10:03]

Le premier cas de contamination en France est officiel. Il s'agit d'un médecin libéral qui a été hospitalisé. Son état ne serait pas inquiétant.

L'organisation mondiale de la santé (OMS) a quant à elle déclaré, dans la soirée du jeudi 30 janvier, l’urgence internationale face au coronavirus 2019-nCov.

[Mise à jour le 28 janvier 2020 à 18:44] Le 28 janvier à 18h30, le directeur général de la Santé Jérôme Solomon annonce un quatrième cas de coronavirus en France. Il s'agit d'un touriste chinois de 80 ans dans un état grave. Il venait de la province de Wuhan, épicentre du virus.

Un couple d'origine chinoise est hospitalisé à l'hôpital Bichat (Paris), un autre ressortissant chinois est quant à lui, hospitalisé à Bordeaux.

Ce jour, la première contamination interhumaine sur le sol européen a eu lieu en Allemagne. Selon le dernier bilan, le virus a contaminé 4 473 personnes et entraîné 107 décès.

[Mise à jour le 27 janvier 2020 à 10:18]

Cinq cas d'infection au coronavirus ont été confirmés aux Etats-Unis, selon les Centres de contrôle de prévention des maladies (CDC). Des analyses sont en cours auprès de 100 autres personnes. A ce stade, le virus a contaminé 2 744 personnes et entraîné 80 décès dans le monde.

Les Français de Wuhan pourront être rapatriés vers la France en milieu de semaine s'ils le souhaitent, a décidé le premier ministre Edouard Philippe. "Les personnes ainsi rapatriées feront l'objet d'un suivi et demeureront dans un lieu d'accueil pendant 14 jours", précise Agnès Buzyn.

Les tour-opérateurs français ont, quant à eux, suspendu les voyages organisés vers la Chine.

[Mise à jour le 26 janvier 2020 à 18:52]

Agnès Buzin a déclaré en début d'après midi sur RTL et LCI « Je m’attends à ce qu’il y ait de nouveaux cas, comme ailleurs ».

Le maire de Wuhan s’attend quant à lui à 1 000 cas supplémentaires selon un reporter de Reuters en Chine sur Twitter.

Peu avant midi un troisième cas a été confirmé aux États-Unis ce dimanche 26 janvier 2020.

Compte-tenu de l’épidémie de coronavirus, et pour limiter les risques, la célébration du Nouvel an chinois est annulée à Paris.

Hong-Kong décrète le niveau d'alerte sanitaire maximal

[Mise à jour le 25 janvier 2020 à 10:52] Hong Kong a décrété ce samedi 25 janvier 2020 le niveau d'alerte sanitaire maximal sur son territoire pour endiguer la propagation de l'épidémie survenue à Wuhan (Chine). "Je relève aujourd'hui le niveau de réponse à la catégorie 'urgence'", a déclaré la cheffe de l'exécutif local, Carrie Lam.

Agnès Buzyn a fait des recommandations en point presse : les individus ayant été en contact avec des patients positifs au coronavirus doivent "prendre leur température plusieurs fois par jour, contacter le centre 15 en cas de symptôme et rester chez eux pour l'instant pour éviter tout contact ultérieur qui favoriserait la propagation du virus". Ils ne doivent pas se rendre aux urgences.

[Mise à jour le 25 janvier 2020 à 08:50] Le nombre de cas confirmés en Chine explose et atteint désormais le chiffre de 1 300 personnes. L'armée chinoise est sollicitée pour faire face à l'épidémie. 450 médecins militaires auraient été déployés. 237 cas sont actuellement évalués comme "critiques" parmi les 1 300 cas diagnostiqués selon les autorités sanitaires chinoises.

[Mise à jour le 25 janvier 2020 à 00:13] Trois cas de coronavirus ont été confirmés ce vendredi en France, à Bordeaux et Paris. Ce serait les premiers cas d'Europe.

Le patient atteint par le coronavirus et signalé à Bordeaux (Gironde) en fin d'après-midi est en isolement à l’hôpital, selon la ministre de la santé Agnès Buzyn. Selon elle : il est "âgé de 48 ans, il revient de Chine, il est passé par la ville de Wuhan".

Le second cas s'était, lui aussi, rendu en Chine. Il est actuellement en isolement à l'hôpital parisien de Bichat. Le troisième cas, confirmé en fin de soirée, serait "un des proches parents de l'un des deux premiers cas confirmés".

"Nous sommes en train de remonter l’histoire de ces patients positifs de façon à rentrer en contact avec les personnes qu’ils ont croisées", a ajouté la ministre. La période d’incubation serait "autour de sept jours, entre deux et douze jours".

Coronavirus : plusieurs milliers de personnes contaminées

Pour rappel, début janvier, au moins trente personnes ont été placées en quarantaine dans la ville de Wuhan, en Chine, après avoir contracté un virus pseudo-grippal d’origine inconnue. Depuis, cette mystérieuse pneumonie continue de se propager à une vitesse alarmante.

Selon un bilan, daté du 25 janvier, la maladie touchait 1 300 personnes en Chine. On a su le 31 janvier 2020 que 213 personnes étaient décédées. On sait le 16 février 2020, que l'épidémie après une brève accalmie progresse désormais de manière fulgurante. 15 152 nouveaux cas de COVID-19 ont été annoncé en seulement 24 heures, auxquels s'ajoute aussi 254 nouveaux décès officiels en seulement une journée.

Le nombre de cas explose, plusieurs villes en quarantaine

Mardi 21 janvier, 291 cas avaient été confirmés dans le pays (contre 45 la semaine dernière), et 922 patients étaient en observation, selon la Commission nationale de la Santé. À peine deux jours plus tard, le nombre de contaminations à coronavirus 2019-nCoV s'élevait déjà à 571, et 17 décès. Le dimanche 9 février 2020, le nombre de morts dus au coronavirus principalement en Chine s'élevait à 811 selon les autorités sur place. Trente-huit mille personnes avait été contaminées par le virus. Le lundi février 2020, les autorités s'inquiètent d'un regain de l'épidémie qui désormais a fait 910 morts et compte 40 000 cas.

De très grandes villes, comme Shanghai et Pékin, sont touchées, de même que d'autres pays, tels que le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande, les États-Unis et désormais la France et l'Australie.

56 millions de personnes confinées dans leurs villes

Depuis le 23 janvier, les villes de Wuhan et de Huanggang (située à 75 km de la première) ont été placées en quarantaine. Le lendemain, nous apprenions que 13 municipalités au total ont pris des mesures de confinement, limitant les transports.

56 millions de Chinois sont ainsi confinés dans leurs villes. Tandis que les rues de ces villes sont désertes, les hôpitaux, eux, sont bondés. Les trains sont à quai, les autoroutes fermées.

Un virus à 80 % similaire au coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère

Le virus en cause a été identifié par les experts comme un nouveau type de coronavirus, de la famille du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), et officiellement baptisé COVID-19 par l’OMS. De quoi susciter l'inquiétude des médecins comme des patients, car l'épidémie n'est pas sans rappeler celle de SRAS-CoV, qui avait infecté 8 096 chinois en 2003.

Selon Arnaud Fontanet,virologue à l'institut Pasteur/Cnam, ce nouveau virus "est à 80 % identique au SRAS". Il précise que, "comme pour le Sras, on pense que sa source est d'origine animale", bien qu'on ne sache pas encore précisément lequel. Néanmoins, un expert chinois a confirmé lundi qu'il était aussi transmissible d'homme à homme. L'animal responsable de la transmission pourrait être le pangolin, petit mammifère à écailles. C'est lui qui aurait servi d’hôte intermédiaire au virus.

Quant à la durée d'incubation de la maladie, elle n'est pas encore connue avec certitude, mais les experts se basent pour l'instant sur celle du SRAS. "À savoir, que les premiers symptômes apparaîtraient entre le 5e et le 14e jour après l'infection", indique le Dr Fontanet au Parisien.

La France a déclenché l'état de vigilance

Dans un point d'information publié le vendredi 17 janvier, Santé Publique France a indiqué avoir élaboré "un dispositif de surveillance renforcée destiné à détecter d’éventuels cas importés". Des documents expliquant la définition de cas et la conduite à tenir ont été mis à disposition de tous les professionnels de santé.

Ainsi, "tout médecin prenant en charge un patient suspecté de répondre à la définition d’un cas possible doit prendre contact, pour analyse clinique et classement du cas, avec un infectiologue référent et/ou le Samu".

L'organisme rappelle que, pour être suspectés d'avoir contracté l'infection, les patients doivent répondre à l'un de ces critères :

  • Présenter des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë basse grave, qui nécessitent une hospitalisation, et avoir voyagé ou séjourné dans la ville de Wuhan en Chine dans les 14 jours précédents le début des signes cliniques.
  • Présenter une infection respiratoire aiguë, quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours après avoir été exposé à une personne ou un animal contaminé par le virus nCoV.

Aux États-Unis, la décision a été prise de filtrer les voyageurs en provenance de Wuhan. Ainsi, dans les aéroports, une centaine d'agents prennent la température de toutes les personnes qui reviennent de cette ville chinoise.

Sources

China on high alert following outbreak of SARS-like virus, News.com.au et AFP, 2 janvier 2020. 

Cas groupés de pneumopathies possiblement associés à un nouveau Coronavirus, Wuhan, Chine, Santé Publique France, 17 janvier 2020. 

Coronavirus : en France, la vigilance face au mystérieux virus chinois est activée, Le Parisien, 20 janvier 2017. 

mots-clés : pneumonie, Chine, virus
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