

Ces parasites vous guettent… même si vous ne les voyez pas. Loger dans les hautes herbes humides et invisibles à l’œil nu, les tiques attendent patiemment qu’un humain, un chien ou un autre animal passe à proximité pour s’accrocher à leur peau et se nourrir de leur sang. Mauvaise nouvelle : avec le réchauffement climatique, leur présence s’intensifie, augmentant les risques de piqûres, notamment entre mars et novembre.
Un mauvais retrait augmente le risque de transmission des bactéries
Mais les spécialistes rassurent : la majorité des piqûres ne causent pas de complications. Toutefois, certaines peuvent entraîner des infections graves, comme la maladie de Lyme, l’anaplasmose ou la babésiose. « Le meilleur réflexe est d’éviter la piqûre. Et si on découvre une tique, il faut l’enlever rapidement et correctement », explique au Time, le Dr Michel Shamoon-Pour, anthropologue moléculaire au Centre des maladies transmises par les tiques de l’université de Binghamton à New York. « C’est le moyen le plus efficace d’éviter toute infection. »
Un retrait mal effectué peut augmenter les risques de transmission. Voici ce qu’il faut éviter à tout prix.
Utiliser vos doigts ou une pince à épiler trop large

Les tiques sont minuscules, souvent plus petite qu'une lentille verte. Une pince à épiler à bout large ou les doigts risquent de comprimer le corps de la tique au lieu de la saisir correctement. Or, presser le corps de la tique peut entraîner la libération de bactéries dans la peau.
Saisir le corps de la tique

Ne tirez surtout pas sur son abdomen : cela risque d’écraser le parasite et de libérer des agents infectieux.
Attrapez plutôt la tique au plus près de la peau avec une pice spécifique que l'on trouve en pharmacie, en pinçant la partie de sa bouche enfouie dans l’épiderme.
Tirez ensuite doucement, en exerçant une rotation. Une fois la tique retirée, désinfectez soigneusement la zone à l’alcool et lavez-vous les mains.
Chercher à retirer les morceaux restants

Si une partie de la tique reste dans la peau, inutile de creuser pour les retirer. « C’est désagréable, certes, mais pas grave », rassure sur le Time, le Dr Shamoon-Pour. Le corps expulsera naturellement ces résidus en quelques jours.
Tenter de l’étouffer ou de la brûler

N’appliquez jamais de vaseline, de vernis à ongles ou autre substance "étouffante". N’utilisez surtout pas de flamme. Ces méthodes n’aident pas la tique à se détacher et peuvent aggraver la situation. « Ces astuces ne fonctionnent pas. Et vous risquez en plus une brûlure », avertit le spécialiste.
Écraser la tique avec les doigts

Une tique retirée peut toujours être contagieuse. "Ne l’écrasez jamais à main nue : le contact avec son sang ou ses fluides internes peut vous exposer à des agents infectieux."
Préférez l’envelopper dans du ruban adhésif avant de la jeter, ou immergez-la dans de l’alcool à friction. Vous pouvez aussi la jeter dans les toilettes, mais évitez l’évier ou le lavabo : elles peuvent survivre quelque temps dans l’eau.
Que faire si la « tête » reste dans la peau ?

Il arrive que des résidus restent incrustés dans la peau. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la « tête ». Ces petits fragments sont généralement expulsés naturellement par le corps.
Surveillez cependant la zone dans les 72 heures qui suivent. Si une rougeur apparait, consultez un professionnel de santé qui prescrira des antibiotiques.
Ce qu’il faut faire

Retirez la tique avec une pince fine, en la saisissant à la base
Nettoyez soigneusement la zone
Ne cherchez pas à enfoncer, brûler ou étouffer la tique
Débarrassez-vous-en de manière sécurisée
Surveillez l’évolution de la plaie dans les jours qui suivent