Covid-19 : les variants anglais et californiens ont fusionné et généré un nouveau virusIstock

Aussi surprenant que cela puisse paraître, deux variants du coronavirus se seraient accouplés donnant naissance à un "nouveau virus hybride", alerte la presse scientifique. On parle alors d'un "recombinant".

Les recombinaisons de virus seraient fréquentes selon les scientifiques et il fallait s'attendre à leur émergence dans le cas de la pandémie, notamment en raison de la propagation de nombreux variants. Toujours selon les chercheurs, ce serait grâce à ce phénomène que le SARS-CoV-2, à l’origine chez la chauve-souris, a pu être transmis chez l'Homme.

Pour qu'un recombinant puisse exister, il faut qu'une personne soit infectée par deux souches différentes d'un même virus. Le phénomène a été observé chez un patient basé à Los Angeles qui aurait été contaminé simultanément par deux variants du virus souche : le variant anglais et le variant californien.

Covid-19 : une quinzaine de recombinants seraient apparus

Concrètement, les génomes des variants anglais et californien du SARS-CoV-2 sont parvenus à se mélanger en apportant une plus grande diversité génétique au virus. C'est le magazine New Scientist qui évoquait cette découverte présentée lors d'une récente conférence de l'Académie des Sciences de New-York.

Depuis cette découverte, des chercheurs ont alerté sur l'apparition d'une quinzaine de recombinants via sur le site Virological.org. Onze d'entre eux seraient classés en quatre groupes et possèderaient deux ou trois représentants identiques. Quatre seraient uniques. Tous contiendraient des séquences provenant du variant identifié fin 2020 en Angleterre. Le reste de leur code proviendrait de différents autres variants de la Covid-19.

Covid-19 : les recombinants sont-ils plus dangereux ?

Au sein de New Scientist, les scientifiques expliquent que "la plupart du temps, les recombinaisons ne confèrent aucun avantage au virus. Mais parfois, c'est le cas". Ainsi, le recombinant issu du variant britannique et californien pourrait être plus transmissible et plus résistant aux anticorps. Mais à ce stade, cela reste une supposition.

"La recombinaison pourrait conduire à l'émergence de nouveaux et plus dangereux variants", ajoutent les chercheurs. Toutefois, à ce jour, n'y a pas de preuve de dangerosité accrue concernant le recombinant britannique et californien.

Sources

Recombinant SARS-CoV-2 genomes involving lineage B.1.1.7 in the UK, virological, 17 mars 2021

Exclusive: Two variants have merged into heavily mutated coronavirus, New Scientist, 16 février 2021

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