Et si les plantes brésiliennes étaient la clé pour lutter contre le cancer de l'estomac ?
Et si un voyage gastronomique au pays du Carnaval pouvait vous éviter de tomber malade ? Alors que le cancer de l’estomac est toujours l’un des plus meurtriers dans le monde, il inquiète de plus en plus la communauté scientifique, sans cesse en quête de traitement mais également de méthodes préventives.
Vers un doublement des cas de cancer de l’estomac
En effet, les cas de cancer de l’estomac pourraient doubler d’ici 2040, pour atteindre plus de 15 millions dans le monde. La cause principale ? Une bactérie, Helicobacter pylori, qui infecte déjà environ une personne sur trois, et qui, sans traitement, s’attaque au système digestif.
Mais elle n’est pas la seule à blâmer ! Le mode de vie, et en particulier l’alimentation, participe également à développer ce cancer. Outre le tabac et l’alcool, les chercheurs pointent également du doigt les habitudes alimentaires comprenant trop de sel, de graisses saturées ou encore de produits fumés.
La phytothérapie et les plantes brésiliennes à la rescousse ?
Mais alors, comment inverser la tendance ? Les recherches démontrent également qu’une alimentation variée et riche en fruits et légumes semble jouer un rôle protecteur. C’est face à ce constat que la recherche s’oriente donc vers la phytothérapie, ou l’usage des plantes pour prévenir les maladies.
Et le Brésil semble justement regorger de trésors de phytothérapie ! En mai 2025, une méta-analyse de 25 ans de travaux scientifiques, menée à l’Université de Campinas, a passé en revue les effets de plusieurs plantes brésiliennes sur des modèles de cancer gastrique.
Résultat ? Les 14 études sélectionnées, menées principalement en laboratoire, démontrent une corrélation entre certaines de ces plantes et la prévention du cancer de l’estomac. Parmi elles, on distingue :
- l’açaï
- le cacaoyer
- la goyave
- la pitanga
- le jambu
- la physalis
D’après les chercheurs, elles provoquent une action contre la prolifération des cellules cancéreuses, une stimulation de leur mort programmée, et parfois un frein à leur migration. Elles permettent également une réduction de l'inflammation liée à ce cancer.
D’autres plantes déjà évoquées comme protectrice
L’intérêt de ces travaux est clair : tenter de prévenir et de soigner ce cancer difficile à traiter. Pour ce faire, les chercheurs espèrent identifier des molécules actives qui pourraient être utilisées comme compléments aux traitements existants. L’idée est donc de renforcer la prévention et d’agir tôt dans le processus. Mais avant d’envisager un usage médical, les chercheurs soulignent la nécessité de standardiser les extraits, de mieux comprendre leurs mécanismes d’action et, surtout, de lancer des essais cliniques.
Et le Brésil n’est pas seul dans cette quête ! D’autres végétaux ont montré des propriétés intéressantes en laboratoire. Le mûrier blanc, la scutellaire ou encore le Tripterygium wilfordii ont démontré une capacité à provoquer la mort des cellules tumorales. L’Asimina triloba a, de son côté, freiné la croissance de certaines lignées de cellules gastriques. Plus connus du grand public, la curcumine (issue du curcuma et présente dans le curry également), le gingembre ou encore la capsaïcine (piment) reviennent régulièrement dans les recherches pour leurs effets antioxydants et anti-inflammatoires.