Vin, champagne : comment les choisir pour rester en bonne santé ?Adobe Stock
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Depuis des décennies, le vin et la France entretiennent une véritable histoire d’amour. À ce jour, la France comptabilise près de 750 000 hectares de vignes, soit 11 % de la surface mondiale. Elle est notamment le deuxième producteur de vin au monde avec 42,1 millions d’hectolitres par an.

En termes de consommation, les Français boivent 40 litres de vin par an, ce qui en fait le deuxième consommateur par habitant au monde, après… le Vatican. Mais au-delà des plaisirs hédonistes, est-ce la consommation de vin peut avoir des vertus pour la santé ?

Le French Paradox

Le French paradox est un concept datant des années 1990 et épinglé par le scientifique Serge Renaud. Selon ses études, les Français auraient un indice moins élevé de maladies coronariennes que d’autres pays occidentaux, comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni, et ce, malgré un régime plus élevé en graisses saturées.

Le French paradox n’est finalement pas lié à une consommation plus importante de graisses puisque le régime français, surtout celui du sud de la France avec le régime méditerranéen, est plus équilibré qu’il n’y parait. Il est cependant intéressant d’un point de vue nutritionnel, notamment pour la consommation modérée de vin quil inclut.

Vin : les effets bénéfiques des polyphénols

"Une consommation modérée de vin, surtout le rouge, a des effets positifs sur la santé cardiovasculaire", explique Isabelle Huot, docteure en nutrition auprès de Medisite. "L’alcool, quel qu’il soit, est qualifié de bon transporteur de cholestérol." La consommation de vin peut donc réduire les risques liés aux maladies cardiovasculaires.

Mais ce n’est pas tout ! "Le vin contient aussi des polyphénols qui sont des molécules aux propriétés antioxydantes", ajoute la spécialiste. "Le vin rouge est le grand champion dans ce domaine. En effet, il possède une précieuse composante appelée resvératrol qui a aussi des propriétés anti-cancérigènes." Ce puissant anti-oxydant permet d’améliorer la circulation sanguine, mais aussi de réduire le stress oxydatif causé par les radicaux libres qui endommagent les cellules et accélèrent le vieillissement. "Le resvératrol est également utile en cosmétologie pour son effet anti-âge", souligne la docteure en nutrition.

Rouge, blanc ou rosé… comment choisir son vin ?

Pourtant, tous les vins ne se valent pas puisque le vin rouge a des propriétés plus intéressantes que le vin blanc ou le rosé. C’est en effet dans la peau et les pépins des raisins, utilisés pour la production du vin rouge, que l’on retrouve les polyphénols.

Par ailleurs, le vin rouge, s’il contient plus d’antioxydants que le vin blanc, est légèrement plus calorique que le vin blanc (85 calories pour un verre, contre 80 pour le vin blanc). "Les calories du vin varient selon le taux d’alcool (7 calories au gramme) et le sucre résiduel (4 calories au grammes)", explique Isabelle Huot. "La mode est au vin sec et peu sucré, mais il faut savoir que les vins riches en alcool sont plus caloriques que la plupart des vins contenant plus de sucre et moins d’alcool."

Alcool : pas plus de deux verres par jour

Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a démontré par son étude MONICA (Monitorage des maladies Cardio-vasculaires) que la consommation modérée de vin permettait une diminution de la mortalité cardiovasculaire. L’étude recommande de ne boire qu'entre 1 à 2 verres par jour, soit pas plus de 20-25 cl. Il n’est d’ailleurs pas recommandé de boire tous les jours. À l’inverse, une consommation plus importante a des effets dévastateurs sur la santé. Selon Santé publique France près de 41 000 décès et 30 000 cancers sont attribuables à l’alcool chaque année.

Des bulles et des antioxydants, les bienfaits du champagne

Et si vous préférez les bulles, faut-il pour autant délaisser le champagne ? Pas du tout. Le champagne a de nombreuses vertus. Mais il convient, comme le vin, de le consommer avec modération, soit deux coupes par jour au maximum.

Le pinot noir et le pinot meunier sont les deux cépages qui composent le champagne. D’après des études, ces raisins noirs sont gorgés de polyphénols, des antioxydants, qui comme pour le vin rouge, ont des effets anti-âges, notamment sur le cerveau. La consommation de champagne permettrait ainsi de retarder les maladies neuro-dégénératives. Les scientifiques de l’université de Reading, au Royaume-Uni, ont même trouvé une corrélation entre la consommation modérée de champagne et l’amélioration de la mémoire spatiale, ce qui permettrait de lutter contre les symptômes de la démence.

Champagne : des bulles bonnes pour la circulation sanguine et pour la ligne

Le champagne, tout comme le vin, peut également réduire le risque de maladies cardio-vasculaires. Les polyphénols qu’il contient, favorisent une bonne circulation sanguine et préservent les vaisseaux sanguins. La circulation sanguine étant meilleure, le cerveau est également mieux oxygéné, de quoi améliorer ses capacités. Sa consommation aiderait donc la mémoire, mais attention à ne pas en abuser, sinon vous risqueriez au contraire, de tout oublier.

Quitte à boire de l’alcool, autant bien le choisir pour votre ligne. Le champagne est lun des alcools les moins caloriques. Il l’est ainsi légèrement moins que le vin blanc ou le vin rouge. Il faut compter environ 80 calories pour une coupe. Privilégiez le champagne brut (ou zéro dosage), moins sucré que le champagne doux.

Sources

Merci à Isabelle Huot, docteure en nutrition

https://apps.who.int/iris/handle/10665/48393

mots-clés : vin, champagne, alcool, Fêtes
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