Brigitte Bardot affaiblie par la perte de son chien : comment faire le deuil de son animal ?
La disparition d'un animal de compagnie constitue un véritable traumatisme émotionnel, qui peut même se comparer à la perte d’un proche. Face à cette douleur souvent incomprise par l'entourage, il existe des mécanismes psychologiques validés pour traverser l'épreuve.
Reconnaître la légitimité de sa souffrance
La première étape vers la guérison consiste à valider sa propre douleur. Bien que la société tende parfois à minimiser cet événement, on sait que l'intensité du chagrin ressenti est réelle et profonde. D'après un sondage Esthima/Woopets de 2022, pour 85,4 % des propriétaires, l'animal est considéré comme un membre à part entière de la famille, ce qui explique pourquoi sa disparition provoque un séisme émotionnel similaire à celui de la perte d'un être humain. Il est donc normal de traverser les étapes d'un deuil animal, en empruntant le modèle de Kübler-Ross que l’on applique aux humains : cela va du choc initial à l'acceptation, en passant par la colère et la tristesse.
Dans le cas d’un animal de compagnie, le deuil se complique souvent d’un sentiment dévastateur : la culpabilité. Celle-ci surgit souvent lorsque le maître a dû prendre la décision médicale d'abréger les souffrances de son compagnon. Gérer la culpabilité liée à l'euthanasie de l'animal exige de comprendre que ce choix, bien que déchirant, découle du rôle de protecteur assumé jusqu'au bout. Accepter cette émotion sans jugement est indispensable pour ne pas bloquer le travail de deuil.
Deuil d'un animal : 4 leviers pour apaiser la douleur
Pour avancer, il est essentiel de déployer des méthodes actives de résilience. L'application de stratégies psychologiques adaptées au deuil animalier commence par l'expression des émotions. Premier pas : s'autoriser à pleurer et verbaliser son chagrin, ce qui permet d'éviter que la souffrance ne s'enkyste. Vous pouvez aussi créer des rituels de mémoire : planter un arbre, faire un album photo, conserver un objet symbolique, organiser un temps d’obsèques. Tout ce qui fait du bien sur le moment aide à passer à l’étape suivante.
Enfin, pour accepter la perte de son animal de compagnie, il faut souvent se donner du temps avant d'envisager une nouvelle adoption. Même si les avis sont plus partagés sur ce sujet. Toujours selon le sondage Esthima/Woopets de 2022, face à la perte, 42 % des répondants préfèrent se donner du temps alors que 34 % reprennent un animal. L'arrivée d'un nouveau compagnon ne doit en tout cas jamais être une tentative de remplacement du chien ou du chat disparu. Il faut être prêt à s'ouvrir à une nouvelle histoire.
Perte d’un animal : protéger les seniors face au vide
La situation devient plus délicate encore lorsqu'il s'agit de nos aînés. Pour une personne âgée isolée, l'animal représente souvent l'unique interlocuteur et la principale raison de se lever le matin. Une étude de la Florida State University (FSU) aux Etats-Unis menée en 2021 montre que la routine imposée par les soins aux animaux réduit le risque de dépression chez les propriétaires. La disparition de ce compagnon entraîne une double peine : le chagrin affectif et l'effondrement de la structure quotidienne.
L'entourage doit donc soutenir la personne âgée après la perte de son animal avec une vigilance accrue. Il ne s'agit pas seulement d'offrir une écoute bienveillante, mais de combler concrètement le vide laissé par les promenades et les soins. Proposer des visites plus fréquentes ou des activités sociales aide à prévenir le glissement vers un isolement total. Il faut respecter le rythme du senior et éviter de lui offrir un nouvel animal par surprise, car la capacité à s'investir dans une nouvelle relation affective demande une disponibilité psychologique que seul le temps peut restaurer.