4 conseils pour réduire votre consommation d’alcool facilementAdobe Stock
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Alors que nous avons subi la pandémie et les multiples restrictions depuis 2 ans, il a pu sembler difficile de ne pas craquer pour un apéritif en fin de journée. L’alcool a en effet une échappatoire pour certains d’entre vous.

Une enquête menée par BVA pour la Ligue contre le cancer à l'occasion du Dry January a dressé un constat préoccupant : 17% des participants à l'enquête estiment boire davantage depuis le début de la pandémie, un taux qui grimpe à 30% parmi les personnes ayant une consommation à risque et à 28% parmi les jeunes de 18 à 24 ans.

Pour rappel, si l’on tient compte des recommandations des autorités de santé, on ne devrait pas boire plus de deux verres d’alcool par jour, et pas tous les jours. À long terme, l'alcool consommé trop souvent peut entraîner une dépendance et avoir des effets néfastes sur votre santé.

Vous voulez réduire votre consommation d’alcool ? Bonne nouvelle, la plupart parviennent à arrêter ou à réduire l’alcool par leur propre chef. Or, si vous faites partie des personnes qui consomment de l’alcool très fréquemment, vous êtes susceptibles de présenter des symptômes de dépendance et risquez donc d’avoir plus de mal à arrêter de boire.

Alcool : comment savoir si je suis dépendant ?

Plusieurs signaux doivent vous alerter par rapport à l’alcool. C’est le cas si vous ne pouvez pas vous passer d’alcool une journée. C’est aussi le cas si toutes vos activités sociales sont basées sur la consommation d’alcool.

En outre, si vous vous retrouvez l’alcool dans la plupart de vos pensées et si vous avez du mal à vous contrôler une fois que vous avez commencé à boire, il faut vous poser des questions. Si vous éprouvez le besoin de boire beaucoup pour ressentir les effets, c’est aussi révélateur de dépendance.

Certaines personnes vont aussi présenter des symptômes de sevrage, même léger lorsqu’elles vont passer un ou deux jours sans alcool. On va alors observer une sensation de malaise léger ou des tremblements dans les mains. À ce stade, on peut dire que la personne a un problème avec l’alcool.

En cas de dépendance sérieuse, faite une pause pendant 6 mois ou 1 an

Si la dépendance est légère, vous pourrez peut-être réduire votre consommation d'alcool par vous-même. Or, si vous êtes gravement dépendant, vous devriez consulter un médecin avant de réduire votre consommation d'alcool, car un arrêt soudain peut entraîner de graves problèmes de santé, notamment des convulsions.

Votre médecin vous accompagnera et vous recommandera une pause permanente ou temporaire avec l’alcool. Il s’agira d’arrêter l’alcool 6 mois à un 1 an avant de recommencer. Certaines personnes préfèreront ne plus boire du tout. En effet, en cas de dépendance sévère, il y aura toujours un risque de replonger.

Alcool : 4 conseils pour réduire votre consommation douceur

Réduisez la quantité de jours avec alcool

Vous êtes légèrement dépendant ? Vous devriez alors pouvoir réussir à réduire votre consommation d’alcool par vous-même si vous avez un peu de volonté.

Chaque fois que vous buvez un verre, cela pourra vous donner envie de boire plus. Commencez alors par réduire les jours sans alcool. Essayez de vous tenir la semaine et profiter d’un apéritif le week-end.

Essayez les boissons sans alcool

Il existe aujourd’hui une grande variété de boissons sans alcool. Certaines ont même un goût similaire à la version alcoolisée. Remplacez au moins une fois sur deux vos boissons alcoolisées par des cocktails sans alcool.

Faites vous suivre par votre médecin

Les conseils d'un médecin généraliste peuvent aussi vous aider à réduire votre consommation d'alcool. Il vaut donc la peine de discuter avec votre médecin si vous avez besoin d'un peu d'aide pour commencer.

Vous faire suivre par un psychologue peut aussi être une bonne solution, surtout si vous êtes très dépendant. Il va vous aider à comprendre si un mal-être plus profond n’est pas à l’origine de votre addiction.

Essayez les groupes de parole

Les alcooliques anonymes (AA) peuvent être une solution si vous êtes gravement dépendant. Ils ne vous promettent pas de résoudre vos problèmes. "Mais ils vous apprendront comme vivre sans alcool une journée à la fois, comment vous tenir loin du premier verre (concrètement et surtout par la pensée), le verre qui entraîne tous les autres verres. Une fois libérés de l’alcool, nous avons constaté que la vie devenait beaucoup plus facile. Vous n’êtes pas responsable de votre maladie, vous l’êtes de votre rétablissement", partage le groupe des AA.

Alcool : 3 conseils pour boire sans danger

À condition de consommer l’alcool modérément, il n’est pas interdit de vous accorder un verre de temps en temps. Une soirée passée avec nos proches de temps en temps est parfois la bonne solution si le moral est en berne. Or, comment éviter les aléas de l’alcool ? Notre nutritionniste Raphaël Gruman nous partage plusieurs conseils.

Prenez un verre d’alcool en début de repas, plutôt qu’à la fin

Dans l’idéal, prenez un apéro et un verre de vin en tout début de repas. Si vous consommez de l’alcool jusque tard le soir, il aura tendance à vous fatiguer, d’autant qu’après un généreux repas, la digestion est plus longue et donne envie de dormir.

Alternez l’alcool avec des verres d’eau

L’alcool quel qu’il soit occasionne la déshydratation. C’est ce phénomène qui vous inflige les migraines le lendemain d’une soirée arrosée. D’autres constateront que leur peau a tendance à s’assécher. Boire de l’eau toute la soirée aide à limiter la quantité de vin et l’effet "gueule de bois" dû à la déshydratation. L’idéal : alterner entre un verre d’alcool et un verre d’eau.

Ne buvez pas d’alcool à jeun

"Ne buvez pas à jeun. Ayez toujours quelque chose dans le ventre", préconise Raphaël Gruman. Choisissez les bons aliments pour mieux absorber l’alcool, comme les féculents".

Boire à jeun favorise les coups de pompe et élève la glycémie. En fin de journée, notre taux de sucre sanguin est bas. Pour qu’il ne chute pas trop, le foie peut libérer du sucre. Or, si on boit de l’alcool, le foie va s’occuper en priorité de son élimination, d’où le risque d’hypoglycémie. Il faut donc manger lors d’un apéro alcoolisé.

Sources

https://www.alcooliques-anonymes.fr/aa-est-il-pour-vous-test-dependance-alcool/

Alcool info service

https://www.reseau-hopital-ght.fr/actualites/patients/campagne-d-information-prevention/31-des-francais-ont-une-consommation-d-alcool-excessive-17-boivent-davantage-depuis-la-crise-sanitaire.html

Merci à Raphaël Gruman, nutritionniste

mots-clés : alcool
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