Troubles du sommeil : les accessoires (bouchons d'oreilles) pour mieux dormir

Publié par Elodie Vaz
le 13/11/2025
Insomnie
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En France, entre 30 et 50 % des adultes ont déclaré la présence d'un trouble du sommeil. Dans une nouvelle étude, des chercheurs pointent du doigt le microbiote intestinal. Décryptage et astuces pour mieux dormir.
 

Les nuits raccourcies, agitées ou peu réparatrices ne sont pas une simple gène : elles peuvent peser lourd sur la santé. Et, selon une recherche publiée le 4 novembre 2025 dans la revue scientifique Brain Medicine, ce ne serait pas tout : notre intestin pourrait bien jouer un rôle majeur dans nos troubles du sommeil.

Les troubles du sommeil — insomnies, apnées, dérèglements du rythme veille-sommeil — touchent des millions de personnes dans le monde. Or, le sommeil joue « un rôle pivot dans le maintien de la santé globale », rappellent les chercheurs de l’étude dans un communiqué. Quand on dort mal, ce ne sont pas seulement les heures qui s’envolent : la concentration flanche, l’humeur aussi, et le cœur ou le métabolisme peuvent souffrir.

Le microbiote intestinal, un acteur inattendu

Ce qui surprend dans l’étude ce sont les liens identifiés entre le microbiote intestinal — cette communauté de milliards de bactéries qui vit dans notre tube digestif — et le sommeil. Selon les chercheurs : « Le microbiote intestinal est de plus en plus reconnu comme un acteur clé dans la santé neurologique et psychiatrique » Ils expliquent que ce microbiote dialogue avec notre cerveau via plusieurs voies : le nerf vague, le système immunitaire, des métabolites bactériens comme les acides gras à chaîne courte, le métabolisme des acides biliaires…

En clair : un dérèglement de la flore intestinale (dysbiose) apparaît associé à des troubles du sommeil multiples. Par exemple, chez des insomniaques chroniques on trouve diminution de la diversité microbienne et modification de l'abondance de certaines familles bactériennes par rapport aux témoins sains.

Les mécanismes en causes 

Quelques-unes des pistes qu’ils mettent en avant :

  • Les bactéries intestines produisent des composés comme le GABA (un neurotransmetteur inhibiteur, bon pour le sommeil) ou la mélatonine hors de la glande pinéale. « Les acides gras à chaîne courte comme le butyrate ont des effets protecteurs contre les troubles du sommeil »
  • Le microbiote influence l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA), lié au stress, qui à son tour interfère avec le sommeil.
  • Les troubles du rythme circadien (travail de nuit, jet-lag) modifient la flore : « Les travailleurs de nuit présentent une abondance accrue d'Actinobacteria et de Firmicutes... liée à la perméabilité intestinale et aux indicateurs inflammatoires ».

Les conséquences ne s’arrêtent pas à une mauvaise nuit. Le dérèglement microbiote/sommeil pourrait contribuer à des pathologies métaboliques et cardiovasculaires. Par exemple, chez des patients souffrant d’insomnie chronique, les modifications de la composition microbienne intestinale […] peuvent contribuer au risque de maladies cardiométaboliques chez les personnes souffrant d'un manque de sommeil. 

Les solutions pour tomber dans les bras de Morphée

Les chercheurs ne parlent pas de recette miracle, mais de perspectives prometteuses. Ils évoquent notamment l’usage de probiotiques, de prébiotiques ou de combinaisons « synbiotiques » pour restaurer la flore et potentiellement améliorer le sommeil. « Les probiotiques ont également eu des effets bénéfiques sur les troubles du sommeil. »

Bien sûr, il faudra davantage d’études pour confirmer ce lien et adapter les traitements. Les auteurs précisent que « Les recherches futures devraient donner la priorité aux essais interventionnels pour les troubles présentant les liens mécanistiques les plus forts, tels que l'insomnie chronique et l'apnée obstructive du sommeil », précisent les auteurs dans le communiqué.

Le sommeil étant un problème de santé publique de taille, voici quelques astuces pour mettre toutes les chances de son côté et garantir un sommeil réparateur. 

Bouchons d’oreilles en mousse : mack’s Slim Fit

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Bouchons d'oreilles
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  • Ces dispositifs « allient une très bonne isolation à un bon confort », explique le Monde dans un article.
  • Taille réduite, surtout adapté aux petites morphologies d’oreilles.

Bouchons d’oreilles en mousse : 3M 1100

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Selon l’article du Monde, avec ce dispositif, l’isolation est maximisée. Ce classique disponible partout est idéal pour les conduits larges.
 

Bouchons d’oreilles en silicone : loop Dream

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Voici une bonne alternative si le bruit est modéré. « C’est le modèle en silicone assez haut de gamme… confort royal », précise le quotidien. 

 

Bouchons d’oreilles électronique : soundcore Sleep A30

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Il existe des bouchons d'oreilles électronique de ressemblance avec des écouteurs mais spécifiques au sommeil. Ces écouteurs Bluetooth dédiés aux dormeurs sont très convaincants aux oreilles de certains testeurs. Mais attention, le prix est élevé. Cependant, la performance est excellente pour les nuisances importantes (ronflements, etc).

Comment choisir les bouchons d’oreilles les plus adaptés ?

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Il existe trois grandes familles de bouchons d’oreilles : bouchons en mousse, en silicone, ou les modèles actifs (électroniques). Il faut les choisir selon l’isolation sonore qu’ils procurent et le confort selon la morphologie de la personne.

Intervenir sur la cause de l’insomnie

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Le sommeil n’est plus seulement une affaire d’oreiller ou de calme. Il pourrait dépendre — en partie — de ce qui se passe dans notre ventre. Et l’impact va bien au-delà de la fatigue : il touche la santé tout entière. Intervenir sur le sommeil, c’est peut-être aussi prendre soin de son microbiote.

L’évolution des bouchons d’oreilles

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Le bruit est une cause fréquente de troubles du sommeil. Les bouchons d’oreilles ont beaucoup évolué depuis plusieurs années et garantissent une diminution presque totale du bruit. 

 

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